Chumphon à Bangkok (Zurich)

Samedi 16 février, la journée commence par un bon petit déj préparé par nos hôtes que j’amuse. Ils sont surpris par mes cheveux et encore plus par ma façon de manger, car aujourd’hui on a le droit à un chocolat chaud, et je trempe ma banane dans ma tasse de chocolat, c’est trop bon mais ça doit être la première fois que les thaïlandais voient cela, ça fait le tour de la cuisine. On enchaine par une grosse journée, c’est à dire une lessive, puis entretien d’Enselle, et piscine. Pour ne pas trop se fatiguer dans l’eau on va manger une glace en ville et on retourne dans la piscine. On finit notre journée au marché de nuit et dodo.

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Dimanche, on profite du chocolat chaud et des bananes avant de partir en direction de la mer et de sa « scenic route ». Après quelques kilomètres on aperçoit la mer entre les arbres, on longe la plage jusqu’à Thunguralaem où l’on pose nos bagages. Une fois nos affaires jetées dans la chambre on se jette à l’eau, enfin c’est sans connaître l’instinct de survie de Chacha. Vous connaissez les OVNI, voici la définition de Chacha : Organisme Vivant Non Identifié. Je saute dans l’eau qui est chaude, alors que Chacha rentre très progressivement dans l’eau en faisant bien attention à son environnement. Et remarque une chose que je n’avais pas remarqué, pourtant il y en a partout dans l’eau, une bestiole translucide avec une tache de couleur bleu et orange surement des organes, c’est tout gélatineux et ça ne plait pas du tout à Chacha. La baignade est donc finie, on se balade sur la plage, on en profite bien. Cette bestiole après recherche est sûrement un cténophore, c’est inoffensif.

Lundi 18 février, on reprend notre traditionnel petit dèj pain de mie chocolat banane, et embarquons sur Enselle. Il fait chaud dès le départ, on longe la côte, on s’en éloigne de temps en temps en suivant la « royal cost road ». La route nous offre de jolis paysages, on traverse les champs de palmiers pour l’huile de palme, élevages de crevettes génétiquement modifiées, des portions de jungle, on enchaine de petites bosses qui nous mettent en nage. On s’arrête au sommet d’une bosse, devant des « hôtels », on se demande par lequel on commence, le resort, ou …. Pas le temps de choisir la propriétaire du homestay nous alpague, elle est charmante, a une magnifique chambre dans nos prix, c’est décidé on profite de sa bonne humeur. Elle nous indique où l’on peut se ravitailler, et se baigner. On remonte sur Enselle pour aller manger, puis le laissons se reposer pendant que l’on rejoint une plage sauvage à côté de la mangrove. L’eau est encore plus chaude, et bien sûr Chacha ne veut pas se baigner car cette fois ci il y a de la vase. Le paysage est magnifique, on se balade sur la plage qui est rien que pour nous. Puis on finit notre journée au homestay qui est très confortable.

Mardi, notre hôte aux aguets de notre réveil nous prépare un bon petit dèj pour notre journée de vélo. C’est une magnifique journée de tandem, les palmiers laissent place aux cocotiers, on profite de beaux points de vue depuis les temples perchés, on longe de jolies plages, des pics karstiques, et même une dune de sables. On finit cette superbe journée de vélo à Suan Long, on cherche un lieu pour dormir, on nous réclame des sommes astronomiques mais on finit par trouver un bungalow  à un prix raisonnable. Puis on part à la recherche d’un bon repas que l’on trouve au bord de l’eau, on se régale et l’on se dit que pour le soir on reviendra mais il ferme à 15h. Comme c’est le seul qui est ouvert on refait une recherche de supérette, belle balade en plein soleil et pas au bord de l’eau. Une fois le ravitaillement fait on va se baigner, cette fois ci c’est la température de l’eau et sa couleur qui ne ravit pas Chacha. Elle a l’impression d’être un légume qui cuit dans une soupe. On se repose dans le bungalow et dodo.

Mercredi, petit dèj traditionnel, et on attaque par une courte et intense montée qui nous réveille ou nous achève dès le départ. Après cela la journée est tranquille mais on est déjà trempés de sueur. On passe devant un joli carré de mangrove, puis on enchaine les plages paradisiaques. On stoppe à Bankrut, on étudie le marché des bungalows, et choisissons le notre, puis plongeons dans la mer. Chacha n’a rien à redire sur l’eau, claire, à bonne température, et aucun OVNI. On goûte au mango sticky rice lait de coco, c’est trop bon, on retourne à l’eau. Et dodo.

Jeudi, petit dèj lait de coco sticky rice mangue, on longe moins de plages et prenons de gros risques. On se fait canarder par les cocotiers, elles font un sacré bruit quand elles tombent et font des rebonds de 1m de haut. On arrive assez rapidement à notre bungalow bleu comme le ciel, il a la particularité d’être à 1km de la mer et d’être dans un village de suédois. Les touristes s’adressent à nous en suédois autant dire que l’on comprend rien. On va se baigner et heureusement que l’on a nos serviettes car on aurait pu se retrouver avec des serviettes ikea. Journée paisible et reposante.

Vendredi, on reprend notre petit dèj traditionnel et pas suédois. Heureusement que la veille était une journée reposante car aujourd’hui c’est une journée riche en émotion pour Chacha. Je vous raconte, la largeur de la Thaïlande entre la frontière birmane et la côte est assez mince, une dizaine de kilomètres. Il n’y a donc pas beaucoup de routes qui remontent, on fait le choix de passer dans une réserve naturelle pour éviter la route principale. On passe un panneau nous disant que l’on doit payer un droit d’entrée mais il n’y a personne, on se retrouve hors la loi ce qui commence à inquiéter Chacha. La petite route que l’on emprunte n’est pas une route mais un chemin sablonneux, notre roue avant s’enfonce régulièrement m’empêchant de tourner ce qui rassure encore moins Chacha qui a peur de tomber au milieu de la jungle pleine de bestioles. Et ce chemin sablonneux passe dans la jungle, on voit bien des traces de roue mais ce n’est pas très fréquenté et cela inquiète vraiment Chacha. Comme ce n’est pas très fréquenté, les araignées tissent leur toiles sur le chemin donc régulièrement je mange de la toile d’araignée. Je stoppe pour enlever toutes les toiles sur mon visages (rien de méchant), sur mon chapeau j’enlève une araignée et j’entends Chacha crier et qui saute d’Enselle. Je me retrouve assez stressé par ce cri et la fuite de Chacha et à devoir tenir Enselle sans savoir ce qu’il se passe et ce que je dois faire. En fait il y a juste une autre petite arachnide sur mon dos qui avançait en direction de Chacha. Et donc son instinct de survie (très prononcé depuis qu’elle sait qu’elle est enceinte) lui a dicté de me faire sursauter et de s’enfuir en me laissant dans les embrouilles. Elle reprend son courage, trouve des outils pour me débarrasser de ces 8 pattes, et on reprend le chemin, bifurquons en direction de la grosse route car ce fut trop d’émotions pour Chacha. On fait quelques kilomètres sur cette 2*2 voies de camions et reprenons les petites routes, on s’engage plus ou moins au hasard sur ces routes bétonnées et l’on doit faire demi tour car il n’y plus de pont pour traverser la rivière. Heureusement il y a une petite parallèle que l’on peut rattraper. On relonge des plages paradisiaques, puis une magnifique crique et on rentre en montrant patte blanche dans une base militaire (wing5) pour admirer la crique et ses singes, Chacha est aux anges. Dans la ville de Prachuat Khiri Khan on se trouve un petit nid douillet, on se mange un super bon pad thaï, Chacha se régale. J’ai repéré un jolie temple au sommet d’une colline, et j’ai une très grosse envie de grimper au sommet. J’arrive à convaincre Chacha d’y aller, le truc c’est que sur cette colline il y a des singes qui sont pas sympa. Déjà qu’elle n’est pas très chaude de grimper, elle flippe des singes. Aux pieds des escaliers il y a de quoi s’équiper en armes (bâtons de toutes sortes), Chacha s’arme donc et se planque derrière moi. C’est le soir, les singes sont plutôt calmes, ils s’épouillent, mangent dans leur coin. La montée se fait tranquille, Chacha reste quand même aux aguets tous ses sens en éveil. Arrivés en haut, un des singes essaye de montrer qu’il est féroce, réflexe de Chacha elle tape du bâton au sol et le singe s’enfuit (juste un ouvrier du temple lui a sauté dessus). Je fait des photos et Chacha refroidie me colle encore plus et est attentive du moindre mouvement des singes. On redescend avec des singes qui font du toboggan sur la barrière, Chacha se détend, arrivés en bas on croise une famille et 3 backpackers qui discutent. La petite de la famille s’est fait attaquer par un singe et les 3 backpackers hésitent à grimper. On discute puis allons faire le marché nocturne et allons nous coucher, Chacha se remet de toutes ces émotions.

Samedi, après un bon petit dèj traditionnel, on emprunte une jolie route (« royal scenic road »). On passe entre les marés salants, les élevages de crevettes, et le parc national avec ses pics karstiques. On croise des panneaux disant de faire attention à la vie sauvage, et c’est vrai que les vaches ont l’air assez méchantes. On aperçoit sur le bord de la route quelques singes et des oiseaux. On atteint un joli petit village au bord de la plage, on galère à trouver une chambre dans nos prix mais on y arrive c’est juste que l’on a fait tous les hôtels de la ville et que l’on finit dans le premier visité. On sort manger et se balader sur la plage avec baignade accompagnés de plein de petits crabes. Puis repos et dodo.

Dimanche, toujours notre petit déjeuner qui nous donne plein d’énergie pour notre dernier vrai jour de tandem en Asie. La route est toujours aussi sympathique, on met la musique à fond pour cette journée un peu nostalgique. En arrivant sur Hua Hin on découvre une piste cyclable, une vraie, puis on coupe la musique car on quitte la piste cyclable, et l’on se retrouve dans la circulation. On s’installe dans un super hôtel qui ne donne pas envie de sortir de la chambre. Mais les estomacs en décident autrement, donc petit tour et une fois l’estomac plein on retourne dans notre super chambre.

Lundi 25 février, on finit notre petit dèj et attaquons notre mission du jour. Direction la gare pour prendre nos billets de train. Une fois délaissés de cette lourde charge de travail on se balade en ville et découvrons une chocolaterie. On kiffe, et faisons quelques achats pour le gouter. On va faire un coucou à la plage, mais pas à la mer car pas de maillot de bain, puis achat de fruit shake. Je me fais un plaisir, je conserve précieusement mon bananashake durant la balade pour le manger avec nos biscuits au chocolat. On rentre les bras chargés de courses, et dans la chambre mon bananashake se renverse à mes pieds, je suis dé-gou-té. Le coeur très lourd je mange mes biscuits au chocolat orphelin du bananashake. On ressort à la fraiche manger et dodo.

Mardi, bon petit dèj et on s’équipe pour notre journée. Thermos à fruit shake check, crème solaire check, serviette check, maillot de bain check, tatane check, on est prêt direction la plage. Une fois que nos orteils touchent le sable on quitte nos tatanes, et on marche le long de la plage avec des baignades. Bizarrement on arrive pas à faire comme les autres touristes qui posent leurs serviettes, s’allongent dessus et se retournent de temps en temps. Il faut que l’on reste en mouvement, mais toujours à l’écoute de nos estomacs qui nous détournent de la plage pour que l’on s’installe dans un mac do (shame on us). Puis retour à l’hôtel par la plage bien sûr. Une pensée à Arthur en voyant les kite surf et leurs moniteurs, il a travaillé sur cette plage en tant que moniteur il y a un mois et aujourd’hui il est dans une prison birmane pour avoir introduit un drone dans le pays et filmer le parlement. (Il y est resté 1 mois, libéré le 8mars et a pu reprendre son voyage à vélo). Nous après cette dure journée on profite du frais de la climatisation de notre chambre.

Mercredi, on fait le plein d’énergie et embarquons dans un Songtaew pour traverser la ville et aller au bout de la plage. Il y a un temple au sommet d’une colline habité par des singes. Chacha stresse un peu de croiser les singes, moi je m’amuse à faire des photos et déambule au sommet de la colline. Les singes sont tranquilles, s’amusent entre eux, et Chacha me perd de vue, c’est le gros stress je la retrouve énervée, oups. Rassurée par ma présence direction la plage tout de suite, elle a eu assez d’émotion. On se baigne, puis direction le marché pour manger et retour à l’hôtel pour le repos et le frais.

Jeudi, réveil à 4h du matin, le gardien de nuit nous aide à charger Enselle, et nous prenons la direction de la gare sans manger. Notre train est à 6h du matin mais il faut arriver 1h en avance pour les formalités d’embarquement d’Enselle et Bob. Et c’est tout un bordel, normalement on se présente à la zone des bagages encombrants, on achète un ticket pour notre tandem et la remorque et les messieurs s’occupent de tout ou nous expliquent ce qu’il faut que l’on fasse. Ici pas du tout, ils nous disent que c’est complet et qu’ils ne peuvent pas prendre nos affaires, mais si on paye 4 fois le prix normal c’est bon. Donc il n’y pas de place, mais si on paye très chèr il y a de la place. Ce que l’on comprend c’est qu’il y a de la place, mais qu’ils veulent se faire de l’argent sur notre dos. Ils sont têtus mais Chacha aussi, ça fait des allers retours entre le guichet et la zone des colis, Chacha le ventre vide arrive à se contenir mais c’est pas gagné, elle sort son sourire « vous me prenez pour une abrutie alors je vous prend pour un abruti ». Par chance le gardien de nuit avait oublié de nous faire un cadeau, il nous a rejoint pour réparer sa maladresse, faire des photos et nous permet de payer le prix normal pour Bob et Enselle. Par contre il faut que l’on se débrouille tout seul pour le charger dans le wagon. On peut enfin prendre notre petit déjeuner tranquillement en attendant le train qui a 1h de retard. On se débrouille à embarquer Bob par la porte du wagon et Enselle par la fenêtre, cela prend un peu de temps donc ils lancent nos sacoches dans un wagon et chargent Charlene dans le train. Je récupère nos sacoches et retrouve Charlene, plus qu’a attendre le terminus, ça ne s’est pas si mal passeé. A Bangkok on se débrouille pour récupérer nos montures, on charge Enselle, grignotons un bout et direction la GH. C’est 23km compliqués, grosse circulation, petite route, et surtout fatigue. La circulation n’est pas dangereuse mais bouchée, on ne peut pas remonter les bouchons à moins de pousser Enselle sur le trottoir. On prend de petites routes mais faut traverser des boulevards avec terre plein, on arrive enfin à la GH des cyclotouristes un peu déçus. Par rapport au prix que l’on paye on a eu beaucoup plus confortable, mais c’est un bon lieu pour faire étape et bricoler son vélo. On sort manger, on se pose dans le parc à regarder les sportifs thaï faire du sport en mangeant des chips et on s’amuse bien. Il y a un petit pont assez pentu qui stoppe les jogger et ça leur fait tellement mal aux jambes qu’ils ont du mal à repartir. A 19h30 nous sommes au lit et on dort profondément.

Vendredi, réveil à 8h30 petite nuit, on sort prendre notre petit déjeuner dans un joli bouiboui qui nous sert un repas « little spicy » pour des Thaï, ça pique. Puis on attend que la gérante de la GH soit disponible pour nous indiquer où l’on peut trouver nos cartons pour empaqueter Bob et Enselle. C’est parti pour 4km aller sans carton et 4km retour avec cartons, Chacha est en forme, « c’est encore loin? », « il fait trop chaud », « c’est trop lourd », « pourquoi tu marches si vite », « pourquoi tu marches si lentement », « … », je finis par porter les 2 cartons sur la tête. A part ça sa grossesse se passe bien. On mange et on s’attaque à l’empaquetage comme les 2 fois précédentes Chacha stresse. C’est pas assez carré, c’est trop lourd, c’est pas assez bien, et ce qui la stresse encore plus c’est que pour moi il n’y a pas de soucis et que tout va bien se passer mais je ne me rends pas compte pour elle. Une fois que tout est empaqueté on se repose et discutons avec de nouveaux cyclotouristes sur le départ. Ils s’équipent nouveau vélo et surtout ont plein de petites questions auxquelles on essaye de répondre et de rassurer.

Vendredi, on esquive le petit déjeuner épicé et l’on se contente d’un 7eleven avec option beignets thaï, et c’est leur du restress de Chacha pour l’empaquetage des sacoches. On enchaine par l’énorme marché Chatuchak. On est un peu déçus car il n’a rien d’un marché traditionnel mais ça nous fait une jolie balade et un bon repas. Pour le retour on trouve un taxi qui veut bien nous ramener à l’hôtel sans nous faire payer un aller retour. On se pose à la GH et discutons avec les futurs cyclotouristes avant de prendre le taxi qui a accepté d’embarquer nos gros cartons. Le taximan arrive en avance pour ficeler nos affaires dans son pickup, et s’inquiète de notre heure de décollage, il est rassuré quand on lui dit que c’est pour demain matin. Il sort sont téléphone pour que l’on discute avec un autre taximan, son père, on n’a pas bien compris la scène. Puis il nous demande de lui faire découvrir de la musique que l’on écoute, c’est parti pour Danakil qu’il a l’air de bien apprécier avec sa femme. Ils nous dépose au départ, on s’installe pour passer la nuit qui est difficile car il y a du monde tout le temps.

Dimanche, journée enfermée, la nuit fut difficile car une famille s’est installée à côté de nous et les enfants se sont amusés à embêter Chacha. On s’enregistre sans aucun problème, taille, forme, poids rien n’a perturbé notre enregistrement, on a même des autocollants fragiles sur les bagages. Dans le premier avion rien à dire à part que notre voisin s’est endormit dès qu’il a attaché sa ceinture, plus fort que Chacha. A Muscat nous sommes impressionnés par le confort de l’aéroport, on aurait très bien dormi ici, mais l’ambiance est lourde. Dans le deuxième vol nous avons un voisin de derrière qui s’amuse à secouer le siège de Chacha. Nous sommes obligés d’échanger nos sièges pour éviter la crise de nerf. A Zurich c’est le choc, pas la température mais les gens, dans l’avion ils sont au téléphone pour dire qu’ils prennent le train dans 30min, ils courent dans les couloirs, doublent dans les queues à la douanes, il y a même un monsieur tout aussi choqué que nous qui se fait rouler sur les pieds par une valise tirée par une femme qui pousse les gens. Nous on garde notre calme et laissons courir, de toute manière on passe la nuit dans l’aéroport. On trouve un petit coin super confortable et en plus à 23h ils nous éteingnent  la lumière.

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De Vientiane à Bangkok

Vendredi 1 février, journée check up d’Enselle, et rangement de nos affaires qui ont profité de ces quelques jours pour s’éparpiller dans la chambre (et encore heureusement que la chambre est petite). Le midi on sort manger indien, Chacha s’est prise d’amour pour la cuisine indienne cette semaine, on fait un petit tour dans un temple. Le soir c’est pizza avec du gorgonzola dans la chambre et dodo.

Samedi, direction la Thaïlande, on descend nos sacoches, le personnel très sympathique nous aide à descendre Enselle. Et c’est parti pour 20km à fond, c’est toujours l’excitation de changer de pays. On est tellement à fond que l’on rate l’entrée de la frontière et prenons celle pour les camions. On nous remet sur le droit chemin, et on découvre un énorme poste de frontière, le plus gros que nous ayons emprunt jusque là. Il y a des voitures, des bus, des motos, des piétons dans tous les sens mais tout est fluide. On prend la queue des piétons avec Enselle et Bob, un touriste français nous averti que l’on va pas passer avec toutes nos sacoches. On ne voit pas où ça ne passe pas, encore un qui sait mieux que tout le monde (ah ces français). Les douaniers laotiens acceptent que l’on sorte du pays, et Enselle passe comme une lettre à la poste. Plus qu’à traverser le Mékong sur l’un des ponts de l’amitié, et surtout commencer à prendre l’habitude de rouler à gauche. C’est notre premier no man’s land aérien au dessus de l’eau. Au poste thaïlandais, un agent de circulation nous indique notre file, puis un officiel nous dit de garer notre tandem à tel endroit comme ça il garde un œil dessus pendant que l’on fait la paperasse (vraiment trop facile). On remplit les papiers, se fait tamponner nos passeports et pas de contrôle de bagage car on passe cette zone les mains dans les poches, toutes nos affaires sont avec Enselle. Après cette rude journée de vélo, on fait quelques kilomètres pour rejoindre notre resort. Nous avons un petit bungalow, avec piscine pour finir la journée (il est 11h), trop bien.

Dimanche, nous quittons notre petit paradis, après avoir profité de son petit déjeuner, pour remonter le Mékong. La circulation est calme, la difficulté c’est de commencer la journée du bon côté de la petite route et au carrefour quand on change de route de rester du bon côté ou quand on le traverse de regarder d’abord à droite puis à gauche surtout quand c’est une deux fois trois voies. Heureusement nous sommes deux sur Enselle et il y en a toujours un qui pense que tout est inversé. Cela ce n’est que pour sortir de la ville, après nous avons juste à suivre la route qui longe le Mékong et c’est tranquille. On reprend notre rythme, pipi de Chacha tous les 10km voir moins, quand je dis moins c’est pipi tous les 5km, il faut être patient (on est sûr que ce genre de détails est important pour le récit) . Le paysage est sympa avec ses champs de tabac, les gens sont vraiment cool, nous avons plein de coucou et de pouces levés. On retrouve même une piste cyclable en rentrant dans Si Chiang Mai, ville où l’on s’arrête de pédaler après 11h le soleil commence à bien taper. On mange dans un bouiboui où les dames sont toutes contente de nous accueillir. En fin d’après midi petite balade sur la promenade le long du Mékong, petit tour au marché, et un monsieur est tout content de nous sortir des phrases en français en nous préparant des crêpes. Chacha est super contente car elle a trouvé un trésor … et ce n’est pas du tissus…. c’est 1kg d’ananas pour 50 centimes d’euros (son repas du soir et pas un aphte).

Lundi 4 février, on reprend notre petit déjeuner biscuit, banane, eau plate avant de grimper sur Enselle. On roule dans le paradis de Chacha, quand la route s’écarte un peu du fleuve, nous sommes au milieu de champs d’ananas. On s’approche de quelques sommets, ce qui rend le parcours plus rigolo avec de petites bosses à franchir et de jolis points de vue sur le Mékong. Nous atteignons Sang Khom où une charmante GH nous ouvre ses portes, Chacha peut profiter du hamac pendant que je profite de la clim. On mange dans un petit restau où l’on parle aussi bien en anglais, que la cuisine est bonne, on nous offre le dessert pour fêter le nouvel an chinois. Le soir on va bien sûr faire un tour au marché de nuit, ce qui est drôle c’est que la journée il ne se passe pas grand chose dans la ville et le soir tout le monde se retrouve au marché. En plus on y trouve des fraises, pas mal pour une femme enceinte qui a envie de fraise, mais Chacha préfère l’ananas mais pas d’ananas, on y joue à la pétanque aussi. Pour la pétanque c’est un peu spécial, ils ne jouent que dans un sens, le cochonnet est posé au même endroit à chaque début de manche, donc le terrains est défoncé par le poids des boules (le terrain ressemble à la surface de la lune), ils parient de l’argent pour chaque manche, et surtout ils sont à quatre contre quatre et chaque joueur à trois boules, je vous laisse imaginer le bordel. On rentre se coucher, en ouvrant la porte on entend un drôle de bruit dans la salle de bain. La salle de bain est devenue une piscine, heureusement cette pièce comme dans tous les hôtels c’est comme une immense douche où ils ont ajouté les toilettes et un éviers. Le tuyau du pistolet lave fesse a sauté (boulon cassé) et donc l’eau coule à grand flot et s’évacue par le trou pour la douche et l’évier, mais il y a bien 5cm d’eau. On coupe l’eau et la propriétaire vient nous réparer cela. On peut dormir tranquille, surtout Chacha peut se lever 3 fois dans la nuit pour faire pipi sans avoir à nager (information importante).

Mardi, après nos biscuits bananes et thé, nous faisons des montagnes russes thaïlandaises. La route est encore plus bosselée que la veille, mais c’est encore plus fun. On grimpe au sommet de la plus haute, puis on descend et remontons sans pédaler (ou sans trop forcer) sur les petites bosses qui suivent et on recommence. Le Mékong est magnifique, avec ses rochers qui sortent de l’eau, ses petites iles ou ilôts tout vert, c’est un régale pour les yeux. Comme nous sommes aux pieds des petites montagnes nous sommes à l’ombre ce qui fait du bien car il fait vraiment chaud. Dans les villages, ou sur la route les gens sont toujours aussi sympa, c’est une excellente journée de tandem. Nous nous arrêtons à Pak Chom, on cherche un endroit pour dormir pas trop loin de la nourriture. On ne trouve rien près des lieux pour se nourrir, un homestay nous propose une chambre pour 1200 bath (1euro environ 37 bath) mais elle offre le café le matin (quelle affaire). On n’avait pas vu qu’en face du homestay il y a un hôtel à 350bath la nuit pour 2. On reprend Enselle pour manger et acheter notre repas du soir ainsi que le petit déjeuner. On rencontre en ville une famille de toulousains à vélo qui cherchent aussi un coin pour dormir, comme nous ils n’ont pas vu l’hôtel. Après avoir fait les provisions nous rentrons et en fin d’après midi discutons avec Séverine, Sébastien, Chloé et Sacha. Ils sont sur les routes pour 4 mois, ils viennent de passer 2 mois au Chili et en Argentine pour faire la Carretera Australe et ça fait rêver. Maintenant ils passent 2 mois en Asie du Sud Est avant de rentrer en France. Vous pouvez les suivre sur http://latetehorsduguidon.blogspot.com/ , nous on va se coucher après avoir manger en rêvant à d’autres projets en famille…

Mercredi, on se lève tôt et partons sans voir la famille de français. Le propriétaire de l’hôtel, fan de vélo, nous regonfle les pneus car Bob a une crevaison lente. On avance à un bon rythme, la route est moins fun que les jours précédents mais le paysage toujours aussi beau. Le seul problème ce sont les pause pipi, la première au bout de 8km (30min) et elles s’enchainent toutes les 30min, j’ai envie de confisquer les gourdes de Chacha, et faire en sorte qu’elle boive de l’eau que quand on arrive jusqu’à minuit. Arrivé à Chiang Khan on trouve de magnifiques toilettes pour Chacha accompagnés d’une chambre pour dormir, mais on ne peut y rester qu’une nuit. Une amie des propriétaires vient nous chercher pour que l’on dorme chez elle, pour pas chère. Nous avons le choix entre une chambre avec vue et balcon mais sans WC, et une chambre avec un matelas par terre une fenêtre donnant sur un mur mais des WC rien que pour nous. On choisit donc la 2ème pour que Chacha puisse facilement faire pipi (oui cet article est un peu mono thématique). A ce qu’il parait le parasite a des bras maintenant, il doit faire des gros câlins à la vessie de Chacha. Nous sommes dans une jolie maison en teck qui fait Homestay (on paie 2 fois moins chère que le prix normal), nous sortons visiter la ville de maisons traditionnelles et manger. On est surpris tout est fermé alors que c’est une ville très touristique, il n’y a pas un chat dans la rue, on trouve un petit restaurant faisant des soupes dans une marmite à l’ancienne. C’est l’une des meilleurs soupes que l’on ait mangé, on rentre en faisant des détours dans une ville fantôme. Arrivés on demande à notre hôte pourquoi tout est fermé, sa réponse ici c’est « Slow Life », on ouvre qu’à 17h. Ok c’est très bien pour se reposer, le soir on sort à 18h manger, puis rentrons discuter avec notre hôte, avant d’aller se coucher.

Jeudi, on prend le petit dèj préparé par notre hôte puis chocolat chaud au 7eleven on enchaine avec balade le long du Mékong et visite de temples. Voyant que l’on va trop vite pour la ville on se calme dans la maison d’hôte avant d’aller manger et faire la sieste. Notre hôte à dans sa maison 2 chambres pour accueillir les touristes, 2 portants pour vendre des vêtements en jean, et des vélos à louer, un présentoir avec des bijoux, le tout dans son salon (à part les chambres) qui est ouvert sur la rue. Elle n’est pas toujours là, ce qui fait que n’importe qui peut entrer, se servir sans qu’elle ne le sache et tout se passe bien. Les touristes (majoritairement Thaï) viennent, se servent, et laissent l’argent dans une urne. Le soir nous profitons du coucher de soleil au bord du Mékong, avant d’aller manger. C’est la dernière fois que nous voyons ce fleuve, on l’a longé au Cambodge, fait des détours dans son delta au Vietnam, puis retrouvé au Laos pour rejoindre Vientiane et finalement nous l’avons suivi quelques jours en Thaïlande. J’adore ce fleuve, il m’a impressionné quand on l’a vue la première fois en chine, et il faudra que l’on revienne dans cette région pour le voir en Birmanie, en tout cas dans cette partie il est magnifique et encore sauvage.

Vendredi, on prend un jolie petit déjeuner préparé par notre hôte qui est dans son habit du dimanche traditionnel pour faire le tak bat (au lever du jour les bouddhistes offrent de la nourriture aux moines qui défilent dans la ville). Puis on charge Enselle, là notre hôte est toute bien habillée de façon moderne pour aller faire 2 3 courses et nous lui disons au-revoir dans sa nouvelle tenue qui est plutôt sportive mais on ne sait pas si c’est pour faire du sport ou trainer. Nous empruntons une route principale très monotone, elle fait 10km de moins que les petites routes, les jambes de Chacha préfèrent. On rencontre 4 cyclotouristes Thaï venus s’amuser quelques jours dans la région. On essaie de les suivre sur quelques kilomètres en descente ça va mais dès que ça monte ils nous déposent. On s’installe dans la ville de Loei, où nous trouvons un petit restau sympa pour le midi, un night market pour le soir et enfin nous avons le droit à un concert à coté de notre chambre. On en profite pour boire une bière et on nous offre de succulentes brochettes, on se couche repus.

Samedi, on prend notre petit déjeuner, on change de style, toujours les bananes mais avec pain de mie agrémenté de miel ou de chocolat en tube avec eau plate ou thé. On charge Enselle, nous sommes prêts à partir, l’employé qui nous a accueilli la veille arrive en scooter à fond comme s’il était en retard. On doit l’attendre, le temps qu’il pose ses affaires, il revient en courant pour nous offrir des bananes séchées, en Thaïlande on nous fait déjà régulièrement des cadeaux comme des desserts dans les restaurants, des fruits… Ça motive pour la journée, car aujourd’hui on fait 54km pour rejoindre Phu Ruea et surtout on grimpe en cumulé 500m et ça fait peur à Chacha car elle se sent toujours fatiguée et à moi car Chacha se sent fatiguée. En fait la route est sympa, on change de décor, on transpire beaucoup dans les forts pourcentages, et un peu moins en descente. La journée a fait un peu mal aux jambes et a vidé toute l’eau que l’on a embarqué, on comprend pourquoi à l’arrivé. Il y a un immense thermomètre indiquant 38°c à 11h, un peu plus tard dans l’après midi il frôle les 42°c. On trouve une chambre avec piscine à eau fraiche (20°c d’après thermomètre Chacha, donc bien fraîche comparé à l’air) et jet massant, parfait pour la récupération. On fait des courses pour manger et squattons notre chambre, gros gros DODO.

Dimanche, après notre petit déj on quitte notre chambre et surtout la piscine. Rapidement on se fait arrêter par un cycliste, pour une séance photo, ça motive autant que les bananes séchées. La route monte et descend, et heureusement descend plus qu’elle ne monte. Le paysage est spécial, tout est brumeux, les montagnes qui nous entourent sont fantomatiques, à un moment il n’y a que la route et nous perchés sur un sommet au milieu de rien. Cette brume on se demande si elle ne vient pas de la broussaille brulée et des cultures sur terre brulée car parfois ça pique les yeux. Rapidement nous arrivons à Dan Saï, où nous trouvons un très accueillant hôtel. On a l’après midi pour se balader et visiter le musée des masques Phi Tit Khom qui est dans un temple bouddhiste. Le soir on ressort manger et on en profite pour nourrir les moustiques, c’est un des repas les plus rapides de notre vie. Dodo

Lundi 11 février, la veille nous avions dit que l’on voulait le petit déjeuner à 6h30, on descend à 6h35 et tout nous attendait. Oeufs au plat tenus au chaud avec des herbes, 2 gâteaux chacun, du pain de mie avec du miel de Chiang Mai, un yoghourt chacun, des fruits, on se régale. Plein d’énergie, on attaque la route en commençant par un petit col, avec des passages à flanc de montagne. On continue de monter et descendre, dans un magnifique paysage brumeux. On passe un village où on voit la fabrication d’un produit non identifié ressemblant à du sucre. On arrive à Ban Noem Poem, où l’on jette nos jambes dans un bungalow pour qu’elles se reposent, à côté d’une station service avec petit bouiboui et 7eleven, pour reprendre de l’énergie sans trop en dépenser. Encore un bon gros dodo.

Mardi, après notre désormais nouveau traditionnel petit déjeuner pain de mie chocolat banane nous partons pour une nouvelle journée de tandem. Sauf qu’aujourd’hui il pleut, oui même les locaux sont étonnés de voir des cyclistes qui pédalent en cette saison sous la pluie. Malgré la pluie la route reste sympa, et vue que l’on a une petite grimpette à faire cela fait du bien d’être rafraichit. On passe devant de jolies stands qui sentent l’ananas à des kilomètres, obligé on s’arrête en acheter un. Chacha choisit le plus beau, demande le prix (10 bath), la dame lui range l’ananas dans un sachet avec un autre ananas. Chacha lui dit non ça va être trop lourd pour pédaler et me montre avec Enselle. La dame n’a pas du comprendre car elle rajoute 2 autres ananas. Tant pis, on va devoir finir la montée avec 4 ananas. Au sommet de la côte nous rattrapons une route principale, donc un peu plus de circulation, et surtout un truc que je n’aime pas nous sommes enfermés comme sur une autoroute par des barrières en béton mais toujours avec notre bande cyclable. Ce n’est que le temps de la descente et pour nous rassurer on croise des gens à pied. Un peu plus loin, on croise une jolie moto toute noir, on en croise pas mal depuis que l’on est en Thaïlande mais celle ci nous a frappé. On s’arrête sur une petite aire pour grignoter et boire un coup et nous voyons la moto débarquer. Le motard nous a repéré et a fait demi tour pour la photo et surtout échanger avec nous, il vient de Malaisie et en plus de la moto il aime se balader en vélo aussi. Il nous donne une bonne adresse pour dormir et l’on reprend chacun son voyage. On arrive dans une petite localité qui nous dit arrêtez vous là, vous avez bien assez pédalé, on va bien s’occuper de vous. Et c’est vrai, on a le droit à une super chambre bien confortable, un petit restaurant tenu par un monsieur très aimable, et une dame à la cuisine à la main un peu lourde sur le piment. En commandant nous précisons que l’on veut bien du piment mais un tout petit peu. Une fois servis, on se rend compte que la dame en cuisine n’a pas la même notion du « un tout petit peu » que nous. Les plats sont vraiment bons mais ça pique, le patron se fout autant de nous qu’il est désolé, et le fait remarquer à sa cuisinière. On a quand même fini nos assiettes et autant rigolé que les larmes ont coulé à cause du piment. On va donc rapidement chercher notre dessert au 7eleven, une glace chacun comme cela on a un 3 en 1, ça rafraichit, ça apaise le feu, et c’est bon. Le soir on retourne dans le même petit restaurant, mais on commande des plats ne comportant pas de piment et dodo.

Mercredi, on reprend la grosse route ce n’est plus aussi amusant que les jours précédents. On a quand même de jolis points de vue et surtout ça va vite. Arrivés à Phitsanulok, on cherche une chambre à côté de la gare, mais on tombe sur des trucs insalubres, ou propre mais c’est un hôtel de passe, ou un sympathique hostel mais le prix est le même que si on dormait dans une chambre privée avec salle de bain et petit déjeuner compris, tout ce que l’on n’a pas dans l’ hostel. On va donc un peu plus loin pour dormir dans l’hôtel indiqué par le motard malaisien et on aurait du l’écouter dès le début. Une fois installés, nous allons à la gare pour acheter nos billets de train. On a décidé (Chacha) que l’on finirait notre voyage à pédaler au bord de l’eau, nous pouvions soit ne pas prendre le train et descendre sur Bangkok en zigzagant sur les petites routes ou prendre le train pour descendre dans le sud et remonter sur Bangkok le long de la côte. Comme je ne peux plus argumenter et que le vote de Chacha compte double maintenant on descend dans le sud. J’ai le droit à une glace car je suis gentil, on fait un tour au marché nocturne et dodo.

Jeudi, jour de la saint valentin nous fêtons cela en passant 8h dans un train. On arrive une heure en avance à la gare pour préparer mentalement Enselle et Bob à voyager seuls dans leur propre wagon. On ne peut pas prendre l’express car il n’a pas de wagon pour les objets encombrant (pourtant Enselle et Bob ne sont pas si gros…), les autres trains si, ce qui est cool, on doit juste arriver une petite heure en avance pour les formalités et puis on est tranquille. On aime bien voyager en train, sauf que ce train roule sur des nids de poules et qu’il fait plus de 35°c avec pour seul air les fenêtres grandes ouvertes. Pour vous dire Chacha spécialiste de la sieste n’importe où n’arrive pas à s’endormir, il faut dire que régulièrement une personne rentre dans notre wagon en criant. Ces personnes vendent juste de la nourriture et le font savoir, c’est sûr on ne va pas mourir de soif et de faim mais de chaud peut être. On arrive à Bangkok ravis de ne pas avoir de retard car on est épuisés par le trajet (le vélo c’est quand même moins fatiguant), on récupère Enselle et Bob qui ont mangé de la poussière tout le trajet, comme nous en fait. On s’informe et achetons les billets pour le prochain train allant à Chumphon, on est soulagé qu’il n’ y ai plus de place dans les trains de nuits. On cherche une chambre dans nos prix dans les alentours, l’hostel est trop chère pour ce que c’est, un hôtel réclame 2200 bath pour une chambre sans fenêtre, on finit par trouver une petite chambre pas trop chère et enfin dodo.

 

Vendredi, nous avons la matinée pour trainer et prendre notre petit déjeuner qui n’est pas un buffet mais juste un demi bol de céréale pour moi et une assiette avec un œuf et une saucisse pour Chacha. Autant vous dire on est déçu, c’est la première fois que l’on voit ça (on a nos exigences nous maintenant). On arrive en avance à la gare pour manger et faire les formalités. Cette fois ci ce sont nous qui devons emmener Enselle et Bobo au wagon spécial. Pour ce train il y a 3 wagons, et nous devons faire passer Enselle par une fenêtre, ça fait rire les employés car il trouve notre tandem trop grand ainsi que moi et mes cheveux. Une fois nos affaires chargées, nos ventres remplis, on s’installe dans le train pour un long trajet. Nous avons comme compagnons de route une jeune maman et sa petite qui est éduquée au sein gauche, c’est à dire que la mère donne son sein gauche à tété quand la petite à faim, est excitée, est fatiguée, bouge un peu trop, nous fait coucou, doit faire la sieste….En résumé toutes les demi heures elle présente son sein à la petite qui doit avoir un an passé, cela sur les 8h de train plus les 2h de retard. Oui nous sommes en retard alors que la ligne n’est pas accidentée comme la veille, on est parti à l’heure, mais dès le premier arrêt 20min après nous avions déjà du retard et ça s’est accumulé tout le long. On arrive encore plus fatigués que la veille à 23h30 (départ à 13H), on nous fait passer Enselle et Bob par la fenêtre, les employés fort sympathiques nous aident beaucoup. On charge Enselle de ses sacoches et rejoignons l’hôtel réservé, qui est très mignon et avec une piscine, il est minuit on s’effondre dans nos lits superposés dans des containers.

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