De Akhalkalaki à Tbilisi

Mercredi 18 avril, nous avons hésité entre 2 ititnéraires, le premier passant par un col plus de 2000m puis redescente sur Tbilissi, le second fait un détour et en plus ce n’est que de la descente. Après un petit check météo, nous choisissons la facilité car ils annoncent vent et neige. Nous partons direction Akhalistké et commençons par 20km de descente dans une magnifique gorge. Nous en prenons plein les yeux, encore une fois, tout en zigzaguant, montant descendant toujours au fond de cette gorge parsemée de châteaux et de magnifiques spots bivouac. Nous dormirons dans une chambre d’hôte afin de laisser nos affaires pour visiter un château tout restauré où nous montons au sommet du donjons avec des escaliers qui font peur rien que pour Chacha.

Jeudi, nous reprenons la route pour nous enfoncer dans une nouvelle gorge, celle ci aussi parsemée de châteaux mais malheureusement cette fois ci … elle est toujours magnifique! Toujours en descente (faut dire que cela faisait un moment qu’on n’était pas passé en dessous des 1900m), la pédale légère (sauf dans les petites côtes qui sont là pour nous rappeler qu’on fait du vélo), nous allons nous hydrater à la ville thermale de Borjomi. Une fois nos affaires de côté nous allons visiter le parc (d’attraction) historique. Au milieu de ce parc, Chacha l’aventurière, s’approche de 2 robinets où est écrit « bouteille de 10L interdite » et où un monsieur dit « very healthy water ». Chacha prend son courage à 2 mains  (ça tombe bien elle a soif) et goûte l’eau …J’ai droit à une très belle grimace qui me dissuade de m’y aventurer: l’eau est chaude et salée ! Sur ce nous rentrons manger.

Vendredi, le soleil se fait discret, nous partons donc avec une petite bruine, toujours dans la gorge pour rejoindre la pleine entre le petit et le grand Caucase. Le réveil un peu plus difficile (sûrement l’eau salée), dans la pleine le vent nous attend, Chacha décide donc que nous ferons une toute petite journée, 30kms plus loin nous sortons de la gorge et nous arrêtons pour la journée. Nous cherchons une chambre d’hôtes (on est fan et c’est vraiment pas cher), en vain, on n’arrive pas à se faire comprendre ou nous ne comprenons pas les indications des adultes. Deux enfants nous accompagnent à un hôtel, ils adorent Enselle.

P1070700-compressor

Samedi, Chacha en pleine forme est prête à avaler les kms. Nous avons eu le temps d’étudier l’itinéraire pour éviter la grosse route. Nous allons vite comprendre qu’ici les routes c’est comme un kinder surprise …Nous attaquons par des nids de poules avec deci delà du goudrons, puis chemins avec puits sans fond cachés sous des flaques d’eau. Ces routes relient bien des villages où les habitants nous voient comme des extraterrestres poursuivis par un poisson volant. Nous retrouvons finalement le goudron sans les nids de poule et même le soleil se met à briller. Nous décidons de continuer sur la route kinder après tout on n’est pas pressé et les villages sont très jolis. Nous retrouvons donc les nids de poule ce qui oh miracle nous permet de doubler un véhicule motorisé: une mercedes (bon ok conduite par un enfant de 12 ans seul). Dans un village nous faisons une pause kachapuri (pain fourré), à la sortie du village des femmes nous appellent, nous craignons la pause chacha (alcool fort local, à ne pas confondre avec la mienne), ce sera finalement une pause vino et remplissage de sacoche option immenses sourires et coup dans l’aile. Enselle nous prend sur son dos et nous amène jusqu’à Gori, ville natale de Joseph Vissarionovich Dzhugashvili … mais qui est ce ? Nous prenons nos appartements chez Lia (Nitsa guesthouse que nous recommandons chaudement) qui nous accueille avec thé et katchapuri qui nous permet de finir d’éponger le vin.

Dimanche, nous nous mettons à l’heure géorgienne, c’est à dire petit dèj pas avant 9h pour les lèves tôt. Petite lessive (il était temps), je papote avec Lia en anglais dans le texte (ils se comprennent car ont le même niveau), Chacha papote avec Toto notre finlandais franco suédois réunionnais norvégien sur facebook (en français dans le texte) puis Lia nous fait découvrir la musique géorgienne et à 12h nous décidons enfin de bouger. Un katchapuri plus tard, nous visitons le musée de Joseph Vissarionovich Dzhugashvili soit le musée de Staline de son petit nom. Nous admirons la propagande sans les sous titres, on ne parle pas encore russe ni géorgien, on visite son wagon blindé tout équipé baignoire incluse mais ça ne vaut pas notre équipement (nous on a une bassine pliable). On enchaine avec la forteresse, une petite descente escarpée nous fait découvrir un magnifique … cul de sac. Les aventures ça creuse, un petit arrêt ravito et retour dans notre petite maison adorée.

Lundi, nous décidons d’affronter le vent mais avant ça , pause photo avec notre hôte. Le vent souffle fort, très fort, la météo annonce des rafales à 60km/h ! En plus le vent est … dans notre dooooooos !!!!!!!!!!!!! Alléluiah (on est Géorgiequand même)!!!!!! En prime petit faux plats descendant, nous roulons à un petit 30km/h sans pédaler ! Le vent nous pousse dans les montées (on ne les a jamais monté aussi vite). Au sommet de l’une d’elles, nous rencontrons tout content 2 mamans avec 4 enfants qui n’ont pas le même ressenti, eux, ils ont un « petit » vent de face avec un « petit » faux plats montant (oui on des enfoirés). Ils sont sur le chemin du retour pour faire la rentrée en France en septembre. De plus en plus poussés par le vent, nous filons à toute vitesse vers l’ancienne capitale et berceau du christianisme géorgien: Mcheta. Nous y visitons la Cathédrale où les rois géorgiens reposent, la nonnerie au confluent de 2 fleuves, un petit tour en ville et dodo (après une petite bière et du vin et des raviolis offerts par notre hôte).

Mardi, le jour J nos rejoignons la capitale Tbilissi. Avant cela changement des plaquettes de freins et nous découvrons que notre disque est foutu. Nous attaquons nos soit disant 20kms. Au départ tout va bien, arrêt pipi comme à l’accoutumé tous les 10m puis nous arrivons sur une 2×2 vois , ça commence à être fatiguant, celle ci se transforme en 2×4 vois, ça devient très fatigant. Nous pouvons enfin quitter cette grosse route après 20kms car nous entrons enfin dans la ville. On prend un raccourci par l’hôpital (maps.me est plein de surprise) mais il nous reste encore 10km de capharnaüm géorgien entre boulevards immenses et petites rues en construction (!?!). Nous atteignons péniblement notre charmante auberge (on recommande aussi: Pinn Hostel), petit tour dans le quartier pour se dégourdir les jambes, courses à carrefour (ah tiens ?!).

P1070898-compressor

Mercredi,nous restons à l’heure GE-OR-GIEN-NE, apparemment un peu tôt pour l’employé de l’hostel et pour le reste du quartier qui ne s’anime pas avant 11h (étrange …) comme le vélociste chez qui nous emmenons Enselle et le pied de Bob, qui n’ouvrent pas avant 11h et qui n’ont pas de mécano avant 13h. Nous laissons donc Enselle au magasin et faisons un tour dans le quartier des ambassades et au parc de Vake. Je n’ai pas repéré le zoo malheureusement et donc ne l’ai pas réclamé (:( ), Chacha est soulagée. A 13h, retour chez le vélociste, on explique ce qu’on veut et devons revenir dans 2h , le temps de trouver un restau boui boui pour manger, manger (le service géorgien ne va pas plus vite que la lumière, mais les plats sont chauds et bons, voir très chauds et très bons). Au retour, Chacha a bien vu le palais des thés (ça m’étonnait aussi), « vient on va voir si c’est comme en France », c’est la même chose qu’en France, « oh regarde il y a mon thé préféré », je vous laisse imaginer la suite… Nous récupérons notre petit et le pied de son pote et partons à la recherche d’une carte de l’Azerbaijan, nous faisons toutes les librairies du coin (on en trouve une bien sympa qui fait café d’ailleurs) en vain, il n’y a que des cartes de la Géorgie (un chouille chauvin le géorgien). Même chez Géoland, il n’y a que des cartes de la Géorgie (et de Chypre, va savoir pourquoi). En chemin, nous rencontrons Victor un espagnol sympathique et très bavards, on discute sur le trottoir pendant une bonne heure alors que nous sommes entourés de cafés! On se remet de nos aventures avec une bouteille de « red sweet wine » qui va très bien avec les fraises.

Jeudi, mission tourisme et pas des moindre ! Balade dans la vieille ville au milieu d’une foule de touriste (pour mon plus grand plaisir), Chacha trouve les maisons délabrées penchées en bois ciselé très jolies, je suis sceptique et les trouve dans le même état que les routes. Ça a son charme. Par contre les églises sont flambants neuves, toutes méga restaurées, les rues piétonnes un peu trop touristiques pour nous et ça a le don d’énerver Chacha. Nous en profitons quand même bien et allons vérifier que l’eau qui coule sous les bains géorgiens et bien chaude et soufrée … soufrée oui, chaude non.

(Attention ce paragraphe est interdit aux moins de 16 ans)Vendredi, nous décidons de prendre de la hauteur nos visas azeris en poche. Nous allons mater les boobs de la mère de la Géorgie et slalomer entre les seins siliconés russes dans la forteresse (oui petit blocage mais on voyait que ça). Petit (voir grand) tour dans le jardin botanique en floraisons et en constructions suivis par 2 sphères en silicone (on n’a pas la photo fallait pas exagérer, #chocked). Nous remontons voir les fessiers de la mère patrie pour redescendre par un chemin moins touristique et donc moins »refait » tout en profitons toujours des maisons délabrées penchées mignonnes.

Demain direction l’Azerbaïdjan.

2 réflexions sur “De Akhalkalaki à Tbilisi

  1. Gérard SAUBION 28 avril 2018 / 10 h 20 min

    Merci pour ce récit de la Georgie, plein de souffle avec vent dans le dos.
    Joseph Vissarionovich Dzhugashvili; Joseph Staline dont la petite fille vit dans l’Oregon.
    Merci donc aussi de nous faire visiter l’histoire.
    Bon vent les vadrouilleurs !

    J’aime

  2. Sylvie Lambert 29 avril 2018 / 13 h 03 min

    Super de voyager a travers vos recits
    Toujours la pêche et le sourire les pedaleurs!

    J’aime

Laisser un commentaire