Bilan Croatie

  • 991 Kms parcourus
  • 76h de pédalage et/ou poussage et/ou marchage
  • nombre de ferrys: 4
  • nombre de pouces levés ou klaxons: moyen ( on n’a pas croisé grand monde)
  • nombre de jours de pluie: trop
  • nombre de jours de soleil: pas assez
  • Mots utiles:
    • les classiques: bonjour, merci (hvala), s’il vous plait (molim)
    • Jours (ponedeljia, utartak,…), chiffres (yedam dva, tri …)
    • bonne année (sretna nova godina)
    • par contre on ne sait pas les écrire (et on écrit l’article beaucoup trop tard pour s’en rappeler)
    • pour la nourriture on retiendra: kulen, kupus (chou) et ben c’est tout
  • Grande surprise (et ça nous change de l’Italie): les voitures nous ont doublé avec délicatesse. Même sous la pluie, la mer reste turquoise.
  • Coup de coeur: l’île de Korçula et la péninsule de Peljesac (même sous la pluie torrentielle)
  • Point négatif: on s’imagine la Croatie ciel bleu et eau turquoise, pour nous c’était gris (sauf l’eau). Peu de contacts avec les croates.

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Biograd Na Moru à Dubrovnik

D’abord petit oubli de photo de mouton brushingué.

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En ce lundi 8 janvier nous reprenons la magistrale (route qui longe la côte), enfin quelques kilomètres, car nous bifurquons dans les terres et longeons le lac Vransko Jezoro (à voir). L’ambiance change, les villages sont tous petits mais beaucoup vivant: il y a du monde dans les champs. Malheureusement les incendies ont ravagé cette partie de la Croatie l’été dernier mais cela n’enlève rien à ce magnifique décor. Le vent de face fait tout pour nous ralentir afin que nous puissions profiter au maximum de ce paysage. Nous atteignons quand même les magnifiques gorges de la Krka (rivière qui donne son nom au parc naturel régional) ainsi que le pont qui l’enjambe et son fort vent de côté pour le plus grand plaisir de Charlène (heureusement les voitures nous doublent avec largeur). Pause ravitaillement où nous rencontrons le plus pessimiste des croates qui conclut notre conversation ainsi: « votre voyage est trop dangereux vous allez vous faire kidnapper en Chine » (?!?!). Nous arrivons à Sibenik pour la nuit. Damien maudit Charlène qui a eu la bonne (excellente) idée de réserver une guesthouse ( Hostel sv Lovre que nous recommandons) dans un ancien monastère dans la vieille ville est donc … entourée d’escaliers !

Nous passons la journée dans cette ville car Damien est toujours malade (et nous ne voulons pas redescendre les escaliers). Nous avons la guesthouse et même la vieille ville pour nous tous seuls. Arrêt pharmacie où la pharmacienne nous fait choisir le paracétamol au packaging (4 ou 5 différentes boîtes pour du paracétamol 500mg). Retour dans notre monastère où nous discutons avec nos hôtes très sympathiques, prof tous les deux quand ils ne s’occupent pas de l’auberge de jeunesse.

Mercredi nous remontons sur Enselle après l’étape sportive escaliers pour suivre 60 kms de la Magistrale qui l’est (magistrale). Bien roulante, eau turquoise, jolies villages, rien à dire si ce n’est un chouillat couvert.

Jeudi matin visite de Trogir puis direction Split par la route de Kastel (succession de châteaux du XIVe environ que l’on n’aura pas vus). En arrivant à Split, nous suivons les panneaux Euro 2018 Gymnasium Handball. Damien est content, à défaut de voir le mach en vrai , il aura vu le stade et ses travaux (échafaudage et coup de peinture à la va vite)! Le soleil étant de la partie, nous pique niquons adossés au palais de Dioclétien (régna de 284 à 305) (UNESCO).

Vendredi, jour de match (Croatie-Serbie) nous sortons pensant nous imprégner de l’ambiance pré match… nous serons finalement dans l’ambiance romaine: visite du palais et ses 38000m2 (non pas de 0 en trop) aujourd’hui rempli de bar, café et boutiques  et toujours son préristyle, son mausolée et son temple de Jupiter. Nous cherchons une statue (celle de Grgur Ninski, évêque qui a réussi à obtenir que la messe soit dite en slavon) pour lui mettre un doigt dans l’oeil gauche car il parait que ça porte bonheur. Au bout de 30 min toujours rien à part une statue de 10m au pied gauche tout usé juste devant nous depuis …30 min…Lumière dans le cerveau … Ce n’est pas l’oeil qu’il faut toucher mais l’orteil! Passons. Visite de la ville et son marché au poisson ainsi que sa plage de sable (pas blanc) puis repos pour nous préparer pour THE match que nous irons voir dans un bar car l’office de tourisme nous a dit qu’il n’y avait pas d’écran géant. L’heure du match arrive, direction la vieille ville où se trouve … un écran géant et des bières ! Petite vérif sur qui est en blanc et qui est en rouge (on veut pas d’histoire) et c’est parti ! L’ambiance est (très) soft, à peine le match fini et gagné par la Croatie tout le monde s’en va.

 

Samedi nous traînons en attendant notre ferry pour l’île de Korcula. Damien et ses cheveux suscitent la curiosité mais apparemment pas la communication: un homme s’approche à 10 cm de lui pour l’analyser sans rien dire puis s’en va ! Nous embarquons dans notre ferry très confortable avec option coucher de soleil sur les îles. A notre arrivée à 18h il fait nuit et nous sommes accueillis par une fête locale en musique (sorte de carnaval), un homme nous aborde, il nous a déjà vu à Sibenik, comme quoi le monde est petit 😉

Dimanche c’est l’anniversaire de Geoffrey (frère de Damien) et Vincent (ami de Damien), pour fêter cela nous dépassons les 3000 kms et nous prenons la pluie toute la journée, nous sommes trempés jusqu’aux os. Nous distinguons derrière les gouttes: des oliviers, des vignes, des montagnes et probablement la mer (on est sur une île rappelons le) mais l’eau ça se confond dans l’eau …Nous finissons tout de même par retrouver l’eau transparente et turquoise malgré la pluie à notre arrivée à Korcula (ville fortifiée et ville de naissance de Marco Polo ?!: la nationalité de celui ci est à l’origine d’un incident diplomatique italo croate en 2011).

Lundi, nos chaussures trempes, nous nous préparons à affronter de nouveau le déluge mais arrivés au ferry le soleil perce et nous enlevons notre enveloppe que nous espérions waterproof. Nous rencontrons un croate voyageur en voiture qui approche les 2m mais passe ses vacances dans une cacahuète (kikiriki en croate). En descendant du ferry, faux plat d’échauffement avant une loooooooooonnngue montée presque au soleil somme toute magnifique à flanc de montagne, vue sur les îles et vignobles. Nous redescendons dans la vallée de la péninsule de Peljesac, le soleil se couvre petit à petit, nous remontons pour déjeuner avec 4 petits chats et redescendons. Bob a voulu faire son intéressant avec un bout de métal mais qui s’y frotte s’y pique : pause crevaison! Nous redescendons sur l’autre rive de la péninsule, magnifique, mais le ciel devient menaçant. Lors d’une pause, Chacha suggère de remettre l’enveloppe waterproof, 2 min plus tard il pleut comme un TROUPEAU de vache qui pissent et ce pour les 3 prochaines heures ! Trempés rebelote nous sommes, nous irons dormir à l’abri dans le village de Ston et se réconforter au restau.

Mardi, il pleut toujours ! O désespoir ! Nous apercevons entre 2 averses la muraille de Chine … euh non de Ston puis re averse sur une jolie petite route et ce sera la dernière averse de la journée ! Alléluia ! Mais dans le doute nous gardons l’enveloppe waterproof pendant deux bonnes heures (du coup il pleut de l’intérieur). Nous retrouvons la magistrale, la route est un peu plus circulante mais le décor est sublime. Pause pic nique en bord de plage et pause digestive à l’ombre d’un platane vieux de 500 ans dans l’arboretum de Trsteno. Nous arrivons avant la pluie à Dubrovnik.

Mercredi, nous visitons Dubrovnik sous un ciel menaçant, nous rencontrons notre première « foule » de touristes (au moins une dizaine d’asiatiques compris). Nous parcourons la Stradun, croisons des amateurs de Games of Throne. La pluie est toute proche, il est temps de se rendre à l’exposition que Charlène attend depuis (presque) le début de notre traversée croate: l’exposition War Photo Limited qui présente le travail de photojournalistes couvrant les conflits  dans différents points du globe. Et là c’est le drame,  l’expo est fermée jusqu’en avril! Pour se remettre de notre déception, nous snobons les remparts pour leur préférer le fort Lovrjenac que nous avons rien que pour nous et duquel nous avons une vue sur les 2kms de remparts qui entourent la ville. Nous rentrons à l’appart tranquillement par le parc et nous occupons d’Enselle qui s’est cassé un rayon.

Demain sera notre dernier jour en Croatie …

 

 

De Rijeka à Biograd Na Moru

Nous quittons notre bateau (pas celui qui navigue mais l’hostel), longeons la côte bordée de … raffineries et chantiers navals, et comprenons pourquoi Rijeka est le plus grand port de Croatie.  Nous faisons un arrêt « bankomat » dans un petit village (on sait jamais, l’île de Cres est l’île la moins densément peuplée de Croatie, alors des banques on ne sait pas s’il y en a 😉 ) et puis ça fait la pause: notre vélo et nous aussi sommes qualifiés d’originaux par un autochtone. Nous reprenons notre route et arrivons à un péage, celui du pont d’1km qui sépare le continent de l’île de Krk (non nous n’avons pas oublié de voyelle). Hésitation, comment fait on ? Les gentils monsieurs au guichet nous ouvrent les barrières et nous indiquent que nous pouvons emprunter la route. Jolie traversée sans traîner tout de même (hauteur + circulation = on avance). Suivent ensuite montées et descentes entrecoupées de pauses pipi, le nord de Krk n’a rien d’extraordinaire (avis personnel), nous nous arrêtons à 3kms du ferry pour le lendemain matin.

En attaque par 3kms de descente directe dans le ferry (bon ok on fait un stop tickets quand même). Après 25 min de traversée (Poisson est content), nous laissons partir la dizaine de voitures et camions devant, ce qui nous laisse 2h de tranquillité sur la route (1 ferry toutes les 2h)… nous avons donc une route à 9% sur quelques kilomètres rien que pour nous, ce qui nous permet d’y zigzaguer à notre aise. Nous descendons sur le village de Cres pour … pouvoir mieux remonter derrière. Cres est l’une des îles les plus montagneuses. Les brebis brushingées nous encouragent derrière leurs murets de pierres. Les paysages de garrigue cadrillés de murets en pierre défilent… très lentement. Pause repas au soleil sur un muret (encore) avant d’attaquer (enfin) la descente qui sent bon le pin. Au loin nous apercevons le plus haut pic de l’île très voisine de Losinj où nous dormirons à son pied mais avant il nous faut remonter. Le soleil se recache tandis que nous changeons d’île en traversant un canal de quelques mètres. La végétation change ainsi que la faune: nous avons la chance de voir décoller à quelques mètres de nous l’un des membres d’une communauté locale d’une petite centaine de têtes: un vautour fauve ! Immense!

Aujourd’hui un seul objectif: ne PAS louper le seul ferry de la semaine pour le continent! Nous commençons la journée marathon 20kms de montées et descentes (pour changer) dans un joli paysage plus rocailleux que la veille, la mer parfois à notre gauche, parfois à notre droite, parfois les deux en même temps mais toujours en direction du sud. Une brebis et son petit (toujours brushingés) essayent de nous semer, le problème c’est qu’ils s’arrêtent tous les 10m. Nous voulons les doubler pour éviter qu’ils finissent écrasés par une voiture, c’est un camion qui leur fait peur en les évitant in extremis tout en nous faisant une belle frayeur (on préfère quand même une brebis écrasée que nous). Nous arrivons à Mali Losinj avec 5h d’avance sur le ferry (on sait jamais) et allons directement acheter nos tickets (Enselle même très long ne compte que pour un seul vélo et ça c’est la classe). Nous avons nos ticket mais peut être pas le seul ferry de la semaine… En hiver il y a peu de ferry et le mauvais temps les empêche d’arriver sur l’île (il y a beaucoup de vent). Nous ne saurons qu’à partir de 15h si le ferry viendra. Nous visitons, allons faire un ravitaillement en haut d’une colline (les montées ça sert aussi à ça, ça passe le temps), empruntons un joli sentier jusqu’à une pointe de l’île où nous repérons des spots de bivouac (on ne sait jamais, si le bateau est annulé). Nous réfléchissons au plan B (on ‘est jamais trop prévoyant): hors de question de faire demi tour ! Une semaine ça passe vite au final sur une île pleine de chemins de rando à pied ou à vélo bien balisés. A 15h tappante, heure du verdict … le ferry arrive (en retard mais il arrive, départ 17h) !!!!!! C’est parti pour 7h de bateau sur fond de musique croate. En tout cas jusqu’à ce que Chacha  s’endorme (c’est à dire au bout de 5min). Damien a défaut d’être bien installé (Chacha bien sûr a choisi la meilleure place) regarde le match de hand (Croatie-Monténégro en préparation de la coupe d’Europe qui a lieu en Croatie à partir du 12 janvier). Nous arrivons à minuit passée à Zadar, encore 5km de vélo jusqu’à notre hostel. Notre hôte tient absolument à faire les papiers ce soir …Les poules se couchent tard ce soir (et c’est pas nouvel an)…

Samedi au réveil nous avons la guesthouse pour nous tous seuls, nous avons les clefs et nous éclipsons sans traîner: c’est pas cher mais faut pas regarder l’hygiène! Nous déambulons dans les petites rues de la ville fortifiée et le marché, les terrasses sont pleines, les enfants crapahutent sur les ruines datant des romains et nous nous imprégnons de l’ambiance prêt de l’orgue marin et sa musique psychédélique. Chacha ayant perdu toute envie de cuisiner en voyant l’état de la cuisine de l’hostel, nous allons au restau. Au menu poulpe pour l’une et calamar pour l’autre le tout grillé sous nos yeux. Un régal. Retour à la GH où Chacha geek et Damien se repose car il a encore attrapé froid à cause de ces montées où on crève de chaud et ces descentes où on crève de froid (petite nature). Pendant ce temps là Enselle, Bob et Poisson picolent dans la réserve (Nounours nous tient compagnie).

Dimanche nous quittons rapidos la GH, enfin presque nous attendons qu’Enselle et Bob décuvent, enfin non que la proprio vienne nous ouvrir. Nous prenons la route de la côte avant que le vent ne soit trop fort. La route est au bord de l’eau pour commencer puis nous traversons des villages d’appartements destinés aux touristes. Damien trouve que les plages landaises sont plus jolies (c’est sûr le béton et les bars de plages c’est différent).

PS: merci à la famille Dupont pour les petits mots et la mousse au chocolat excellente !

Certains ont l’air d’être motivés pour partager un moment avec nous, porter nos bagages, pédaler à notre place … vous êtes tous les bienvenus! Pour tous renseignements complémentaires contactez Charlène par whatsapp 😉

De Opatija à Rijeka

Nous ne traînons pas dans notre chambre sinistre (cette fois ci c’est vrai) et partons direction Rijeka à 15kms de là. Nous traversons le joli village de Volosko, passons le stade de Rijeka qui a les pieds dans l’eau et arrivons beaucoup trop tôt à la guesthouse. En attendant 14h nous promenons Enselle sur le Korzo (jolie rue piétonne). Quand Enselle fait une pause, il est dévisagé par les passants de la roue avant à la roue de Bob sans oublier la moindre vis. Nous prenons un Caj (thé) suivi d’un mac do (craquage), à chaque fois des curieux de toutes nationalités nous abordent. Une croate parlant français très intriguée par le vélo et le voyage ne remarque qu’en partant les cheveux de Damien : ce sont des vrais ?! Ce qui enclenche la conversation avec nos voisins Hollandais très sympathiques. Pendant le thé, des autrichiens se font prendre en photo devant Enselle, Bob et Poisson et veulent suivre notre blog même s’ils ne parlent pas français. Une fois à la guesthouse nous refaisons le monde avec un slovène, travaillant pour la compagnie des eaux slovène (dédicace spéciale à Margaux), venu passer nouvel an à Rijeka.

Dimanche c’est le grand jour: nous retrouvons Sylvain (frère de Damien), Srebi (belle sœur de Damien, et notre croate préférée) et Bobby (petit chien qui n’aime pas les pétards et apparemment les vacances loin de la maison car trop d’émotions) qui nous ont trouvé un magnifique appartement pour faire la fête. Une fois installés, nous attaquons les spécialités croates gentillement préparées et offertes par la maman de Srebi. C’est à dire: viande panée, kulen (spécialité de Slavonie), petits gâteaux variés, oranges confites … Petite balade digestive pour profiter des retrouvailles. De retour à l’appart le tournoi de Uno commence, Sylvain perdra toutes les parties sauf une: la première pour expliquer les règles à Srebi (c’est beau l’amour). Puis nous attaquons le repas préparé par la maman de Srebi: macédoine de légumes (ou salade française en croate) avec du porc grillé cuit sur broche et trempé dans une saumure (désolé on a oublié le nom) et bien sûr petits gâteaux. Uno digestif. Puis direction la fête avec un concert et plein de pétards (Chacha est comme Bobby elle n’aime pas beaucoup ça). A minuit c’est une explosion de … feu d’artifice. Des fumigènes dans la foule, pétards de tous les côtés et feu d’artifice depuis le toit de l’immeuble. Puis nous nous éclipsons avec une partie de la foule pour aller trinquer au Champagne (excellent). BONNE ANNEE A TOUS !!!!! SRETNA NOVA GODINA !!!!!

En ce premier jour de l’année 2018, nous reprenons notre tournoi de Uno puis les filles partent en excursions promener Bobby et découvrir une jolie vue sur le château de Trsat sans trop de pétards. Tout ça ça creuse, encore un plat traditionnel nous attend: Sarma et pomme de terre (choux farcie), on se régale (Merci Maman de Srebi). Tout ça ça fatigue: activité sieste pour certains, apprentissage de l’anglais devant la télé pour d’autres. Nous enchaînons avec une visite féérique du château de Trsat by night et son mignon café dans une tour ronde. De retour pour ceux qui ont encore un petit creux: viande rôtie et soupe de tomate accompagné de kulen (pas de petits gâteaux Chacha et Damien les ont finis, fallait pas faire la sieste 😉 ). Après l’apprentissage de l’anglais, nous apprenons les jours de la semaine en croate devant le dessin animé Wall E puis dodo.

Le 2 janvier, après un bon petit dèj: burek au chocolat, strudel aux pommes … (vous noterez que cela fait plusieurs jours de suite sans pizza) nos missions nous attendent: Sylvain et Charlène partent à la recherche de plaquettes de freins pour Enselle (et c’est pas gagné, Chacha ne sachant pas lire une adresse), Damien et Srebi sont en mission rangement. Toutes les missions sont réussies, Srebi et Sylvain peuvent partir tranquillement alors que Bobby se demande encore ce qui l’attend. Nous, nous profitons encore un peu de Rijeka avant de rejoindre l’embarcadère … Charlène a un doute pour la suite en voyant que le bateau est un catamaran, Damien est aussi perplexe. Direction le bureau de la compagnie et verdict: nous ne pouvons pas embarquer avec Enselle et toute la clique. Déçus, nous nous changeons les idées en marchant sur la jetée. Charlène tente une dernière fois en allant demander directement à l’équipage. Le mousse n’est pas contre mais lui demande de voir avec le capitaine. Malgré les yeux doux, le capitaine reste ferme en montrant le panneau indiquant vélo interdit. Tant pis on va réfléchir au plan B dans un Botel (guesthouse dans un bateau). Nous allons à la gare nous renseigner pour les trains, un seul train autorisé pour Enselle en direction de Split qui dure 10h. Bof. Nous vérifions la solution proposée au bureau maritime, ça à l’air d’être jouable: changement d’île, Pag sera pour une autre fois. Ce sera Krk puis Cres.

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De Mulino à Opatija

Nous vous avions laissés à la frontière avec une nuit en bivouac …A noter que le soleil se couche vers 16h30 et bien que nous soyons des poules il nous faut patienter dans le noir jusqu’à 21h. Nos sens en éveils tuent le temps. Pas âme (humaine) qui vive, depuis la frontière nous n’avons croisé personne. Nous installons le campement: tente, couverture pour Enselle, poubelle en hauteur, préparation du repas …Nous entendons une première fois roder à côté de notre tente suivi de plusieurs coups de feu non identifiés, aboiements de chiens. Chacha envoie Damien en éclaireur : RAS nous pouvons passer à table. Sur la digestion, bis repetita: nous entendons encore roder encore plus prêt… Chacha prend son courage à 2 mains et suit Damien dehors (car apparemment il n’y voit rien ). Quand tout à coup …Nous « voyons » (entendons) une bête au corps de lion, tête de cochon, ailes d’hirondelles, pattes de cheval et queue de paon (non pas de champignons au menu ce soir) !!!!! Bref juste ce que nous supposons être un sanglier vu les bruits. Nous pouvons maintenant dormir tranquilles.

Après une excellente nuit (pour de vrai, le sol était moelleux à souhait) nous dégivrons la tente et rangeons nos affaires pour aller prendre notre petit déjeuner au soleil en terrasse avec vue sur les marais salants. Nous repartons sur la Parenzana, le chemin est très bien indiqué mais fait de terre et de cailloux qui rend la conduite d’Enselle difficile. Les paysages sont magnifiques. Un monsieur vient à notre rencontre pour papoter au choix en croate, en slovène ou en italien, on choisira la dernière option. Nous enchaînons ponts et tunnels pour le plus grand plaisir de Charlène.

Nous avançons lentement, très lentement (voir difficilement) alors que c’est relativement plat (ex voie ferrée oblige), ne croisons personne, le chemin à l’ombre glacé et boueux, les chiens nous courent après, Enselle s’essaye au crabe dans la boue (pas d’option VTT sur le tandem), nous sommes accueillis par un champs de tir et ses 40 chiens hurleurs. Village désert des plus chaleureux. Hôtel fermé depuis 15ans, pas de spot bivouac dans ces « marécages ». On nous indique par deux fois un hôtel à 5kms dans ce que nous comprenons être un village encore plus petit . Arrivés à destination, pas de village (bizarre), mais juste un centre thermal au pied d’une jolie falaise : Istarske Toplice. Nous pouvons y passer une nuit en demi pension avec accès à la piscine soufrée pour une somme modique. Vendu. La piscine et le buffet nous font le plus grand bien vu le moral de cette fin de journée qui s’approchait dangereusement des chaussettes.

Requinqués, nous abandonnons la Parenzana (sûrement plus sympa en été sur piste sèche) pour les routes croates. Afin de se mettre en jambes, une belle grimpette à l’ombre et entourés de givre jusqu’à Motovun, très joli au passage (on a le temps de regarder à l’allure où on monte). S’ensuit une longue et belle descente au soleil jusqu’au Fjord de Lim qu’il faut bien évidemment remonter à l’ombre. En guise de récup, plat descendant jusqu’à la jolie ville de Rovinj (sud) pour passer Noël. Nous avons trouvé un joli petit hôtel au bord de la mer, vue sur la vieille ville (Hôtel Delfin).

En guise de cadeau de Noël: direction Pula à travers les champs d’oliviers et petites cabanes de pierres, quelques vignes, un peu de brume qui nous ôte la vue mer…C’est pas tout mais Noël ça creuse: mission nourriture à Pula. Ça sera chips et BN accompagnés d’une soupe lyophilisée, un régal !

Nous passons 3 nuits à Pula et prenons vite nos petites habitudes: marché le matin (légumes et borek), café Cjavner l’après midi avec chocolat chaud ET thé (café qui se trouve dans une ancienne banque super sympathique et surtout avec Wifi). Nous papotons à la guesthouse, tantôt sur notre itinéraire, tantôt à jouer les traducteurs pour un colombien voulant rejoindre le portugal sans pouvoir entrer en Europe car il y a déjà passé 6mois.

Nous finissons par quitter Pula et ses vestiges romains sous la pluie. Nous nous attendons à une grosse journée: faux plats montant, grosse descente puis grosse montée, froid, humidité, pluie et vent. Il n’en sera rien sauf le froid et la pluie pour Chacha (plus frileuse), obligés de s’arrêter prendre un chocolat chaud dans un café pour récupérer ses doigts. Nous arrivons sous le soleil à Lbin et trouvons notre hébergement après avoir tourné autour du village pendant 1h dans les petites routes et grosses côtes, il fallait bien trouver un peu de difficultés. Notre hôte nous fait remarquer nos 10min d’avance.

Rassurés par notre hôte sur la route d’aujourd’hui et par le soleil revenu, nous partons tranquilles. Nous sommes gâtés par la vue le long de la route à flan de montagne (un peu trop par moment au goût de Chacha: pas assez de barrière de sécurité selon elle) : monts enneigés, mer, criques et jolies villages.