Bilan Montenegro

 

  •  300 Kms parcourus
  • 24h de pédalage et/ou poussage et/ou marchage
  • nombre de ferrys: 1
  • nombre de pouces levés ou klaxons: assez pour continuer à pédaler dans les montés
  • nombre de jours de pluie: 4 jours sur 6
  • Mots utiles: idem Croatie
  • Grande surprise: les paysages à couper le souffle (et c’est le cas de le dire)
  • Coup de cœur: le Monténégro
  • point négatif :il faudra revenir au printemps !

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De Dubrovnik à Podgorica

Départ de Dubrovnik sous le soleil !!!!! Mais Enselle a un coup de pompe, petit regonflage et nous montons rejoindre la Magistrale pour le plus grand plaisir de Charlène qui apprécie de retrouver le vide sur sa droite (Damien tu roules trop à droite !). La vue est très belle sur la mer et Dubrovnik. La route s’écarte de la côte et rentre dans les terres, dans une vallée sympathique que nous remontons vers la frontière. Les douaniers sont sympathiques, nous avons le droit à notre premier coup de tampon, juste pour le plaisir ! Le douanier monténégrin nous accueille en français juste après une longue descente à l’ombre qui continue jusqu’à la ville d’Herceg Novi où nous passons la nuit.

Vendredi c’est le départ pour Kotor, 2 solutions s’offrent à nous: la plus longue mais qui a l’air très sympa contourne toute la bouche de Kotor et la plus courte emprunte un ferry gratuit avec vue sur la bouche de Kotor suivie d’une petite route en bord de mer … La pluie nous aidera à choisir: option ferry. Durant le court trajet en ferry nous échangeons avec un gentil monsieur qui se demandait si nous avions fabriqué Enselle de nos mains. La douzaine de kms qui nous séparent de Kotor nous permet d’admirer le paysage entre les gouttes ce qui lui donne un air d’estampe japonaise. Visite de la ville bain de pied en prime et papotage au chaud dans la guesthouse.

Samedi, nous devons quitter la GH car 28 français de Science Po Paris débarquent en autostop. Nous réservons un appartement que nous partageons avec nos acolytes: Marcos (Costa Rica) et Rodrigo (Mexique). Nous laissons passer la pluie et l’orage jusqu’à 14h en refaisant le monde. Et quand nous sortons, miracle le ciel s’éclaircit ! Nous grimpons sur un des monts du massif du Lovcèn. Les jeux de lumière rendent la balade magique. Nous profitons de la vue au dessus de la forteresse et redescendons par celle ci en empruntent un trou dans les remparts. Le soir soirée crêpes et présentation de nos pays respectifs sur fond de musique (de nos pays respectifs également).

Dimanche, il pleut toujours mais beaucoup moins, nous quittons donc Kotor, c’est décidé, par la Serpentine. Une route majestueuse qui surplombe la baie de Kotor mais il vaut mieux ne pas avoir le vertige ni le mal des transports (hein Charlène ?): 26 virages sur 20kms et 1000m de dénivelé à flanc de falaise sur une tout petite route avec barrière en pointillée. Le problème avec nous en ce moment, c’est qu’on a pris l’option rafraîchissement par le ciel: petite pluie/ pas de pluie/ grosse pluie/ brouillard/ vent/ très grosse pluie/ orage. Nous avons tout de même droit a de beaux panoramas. Au passage de col c’est le déluge dans la descente, nous sommes congelés, trempés, des doutes sur la suite de la route et des gros doutes sur le plantage de tente. Nous choisissons la chaleur d’une chambre quand le tonnerre se met à gronder (où la bière nous est offerte pour nous remonter le moral  et avons le droit à un magnifique coucher de soleil).

Lundi nous reprenons la route en direction de Cetinje, l’ancienne capitale. Nos doutes s’envolent avec la confirmation de la maman de notre hôte: après le tunnel il y aura du goudron (quoi parce que il n’y a plus de goudron ?!) C’est parti ! Mais où est passé le goudron dans cette montée? Sous la glace peut être ? Heureusement que le soleil est de retour! Nous arrivons au tunnel (qu’ils ont mis en haut de la montagne pour couper de 50m de dénivelé). En plein travaux, il n’y a qu’un trou sans route ni électricité mais les ouvriers sont à pied d’œuvre. A la sortie, surprise, il y a bien du goudron … sous la glace et la neige (qui nous a dit à Kotor qu’il n’y a pas de neige dans cette région). Après la glace, la descente est belle, petit arrêt papotage en chemin avec un monsieur qui nous dit qu’il faut absolument visiter Cetinje ainsi que Rijeka qqch et corrige la suite de notre itinéraire. Nous nous arrêtons donc visiter Cetinje.

Le lendemain, nous quittons Cetinje comme des stars: sous les klaxons et coucous. Nous quittons la route principale pour passer par Rijeka qqch (on se rappelle plus du nom complet et on a la flemme de chercher, mais il y a plein de lettres dans ce nom). La descente tranquille que nous imaginions s’avère technique: Enselle se met en mode mountain bike, en fait c’est une route abandonnée. A Rijeka, pause photo touristique et rencontre avec un monsieur que nous appellerons le monsieur photographe de Rijeka. Nous remontons sur Enselle et la route puis tout droit jusqu’à la nouvelle capitale avec de beaux paysages. A Podgorica (la capitale), un bus scolaire nous klaxonne avec insistance puis s’arrête, le chauffeur descend: c’est notre monsieur photographe de Rijeka qqch! On n’aurait jamais cru !

Mercredi nous quittons le magnifique Monténégro !