Bilan voyage

  •  14017kms parcourus (ouai même pas mal)
  • 933h51min de pédalage et/ou poussage et/ou marchage
  • un continent et 21 pays traversés
  • « On fait le bilan calmement en se remémorant chaque instant « … oui comme la chanson !

Expérience inoubliable, riche de rencontres, de joies de paysages magnifiques mais aussi de moment tristes et parfois difficiles vite devenus de bons souvenirs ou anecdotes à en rire ou qui mettent en lumière la vie dans cette partie du monde.

Le voyage à vélo est finalement à la portée de tous, il suffit de le vouloir et de s’en donner les moyens (facile à dire).

On a fait de très belles rencontres, on a vécu de belles journées galères qui resteront surement gravées à jamais dans notre mémoire. Comme faire 50 km à prés de 4000m d’altitude en poussant Enselle sur 30km au milieu d’un chemin de randonnée avec peut être une des vues les plus extraordinaires du voyages, les joues salées de sueurs et de larmes (quelle journée). Imaginez 2 galériens en train de ronchonner, râler, jurer, le dos courbé plein de transpiration, à pousser un tandem qui tire une remorque butant sur les cailloux, en regardant leurs pieds. Et qui a chaque pause lèvent les yeux et se disent avec le sourire « c’est trop beau, on en bave mais ça vaut le coup ». Ce jour là on est partie de chez une famille qui nous a accueilli à bras ouvert, on l’a finit dans une vallée au milieu des montagnes sous les étoiles (sans avoir la force d’attendre ne serait ce qu’une seule étoile filante), c’est surement la plus belle journée de notre voyage et qui résume le condensé d’émotions d’un an et demi en vadrouille.

  Autre souvenir, le jour de mon anniversaire, sûrement celle où l’on a fait le plus de kilomètres, le vent dans le dos on était tout léger, une journée où il nous reste surtout une sensation de plénitude, d’être sur notre petit nuage.

Que de rencontres, Sahar et Vahid, François, Arthur, les Mohamed, Mustafas, Ahmed, Sarah…toutes ces personnes avec qui nous avons partagé un bout de voyage, un repas, un sourire, comme avec Peter et Christine. Notre rencontre se fait autour d’une table à discuter et manger, puis à fêter l’anniversaire de Christine. Le courant est passé direct entre nous, le lendemain nous sommes repartis ensemble et avons campé nos tentes côte à côte. On a appris beaucoup de leurs expériences comme comment transporter des œufs frais sur des routes défoncées, ou surtout comment faire des chapatis pour nos petits déjeuner. La route a fait que l’on a du se séparer mais dès que l’on pouvait se retrouver c’était comme si l’on ne s’était jamais quitté.

Que de petits déjeuners engloutis …

Cette aventure s’est terminée il y a quelques mois pour laisser place à une autre aventure, bien plus grande celle ci 😉

Nous avons plein de projets à vélo mais déjà celui de se déplacer dans notre quotidien, à vélo bien sûr et pour cela nous voulons investir dans une remorque de qualité pour bébé. Pour ceux qui se posent la question, pas de liste de naissance, nous avons tout ce qu’il nous faut (merci les cousins 😉 ), par contre nous avons ouvert une cagnotte pour ceux qui souhaitent participer à l’achat de la Rolls Royce des remorques et son kit pour bébé !

Pour participer: www.lepotcommun.fr/pot/pw1vn88c ou par courrier/virement/de main à main/bouteille à la mer (peu recommandé)

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PS: merci à tous pour votre soutien 😉

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Bilan croix blanche sur fond rouge

  • 497kms parcourus
  • 39h de pédalage et/ou poussage et/ou marchage
  • nombre de pouces levés ou klaxons : malgré l’accueil un peu froid à l’aéroport? les gens ont été très sympathiques et curieux comme on aime, mais beaucoup plus calme sur le klaxon.
  • Petit dico : zauberer c’est sorcier en allemand, sinon on a beaucoup parler en français.
  • La Surprise : on voulait retrouver le froid et bien on en a eu pour notre grade
  • Le point négatif : le froid surtout pour Chacha, un peu trop frais à son goût (on a perdu 35° en 24h)P1180851-compressor

Bilan Asie du sud est

  • 3064 kms parcourus
  • 193h de pédalage et/ou poussage et/ou marchage
  • nombre de pouces levés ou klaxons : beaucoup d’encouragements, un bel accueil, comme tout le long de notre parcours les gens nous ont salué sur le bord de la route. Mais ce qui a été très drôle ce sont les parents qui disent à leurs enfants de nous regarder tout content, et que les enfants restent indifférents. Ils ont l’air de penser « benh quoi ils sont 2 sur un grand vélo, nous on monte toute la famille sur un petit scooter »
  • Petit dico : on a retrouvé notre dictionnaire de notre ancien voyage, le vietnamien on a abandonné, et surtout on a bien complété notre langage du klaxon.
  • La Surprise : Chacha qui tombe enceinte
  • Le point négatif : Chacha qui est enceinte (trop de pause pipi)

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De Zurich à Chambéry (croix blanche sur fond rouge)

Lundi 4 mars, notre meilleur nuit dans un aéroport mais loin d’être la meilleur du voyage. On se fait un petit dèj local (style aéroport), puis vidons toutes nos sacoches sur la banquette pour les refaire correctement. Une fois les sacoches prêtent, c’est au tour de Bob et Enselle. On s’installe dans un coin du hall, pour les remonter, les gens nous regardent mais on a l’air d’être invisibles ou une œuvre d’art contemporaine. Ils nous fixent en train de remonter Enselle, on leur fait un sourire ou dit bonjour, et on n’a aucune réponse, pas un sourire, rien. On stresse à cause des cartons qu’on laisse à côté des poubelles, on a peur qu’ils prennent cela pour une bombe. Il faut dire que régulièrement des policiers se baladent armés jusqu’aux dents et ce n’est pas rassurant. On demande aux personnes s’occupant du ménage si ça va si on laisse nos détritus ici, ainsi qu’aux policiers et ça va à tout le monde. Bob fixé à Enselle, les sacoches accrochées à Enselle, le petit tour aux toilettes fait, on sort enfin de l’aéroport. Ça fait plaisir de sentir cet air frais, de voir les montagnes enneigées. En route, le temps est mitigé, on a le sourire au lèvre de pouvoir pédaler dans ce décor suisse. Sauf que la météo est de moins en moins sympathique, le vent forcit, et la pluie se mêle, le vent est de face ou 3/4 face, la pluie est à l’horizontale, Chacha gèle. Moi bizarrement je lutte avec le sourire, je m’amuse, mais on galère bien. On est en plein décalage horaire, on se fatigue à pédaler à contre vent, on est cuit au bout de 36km, on abandonne. A Baden on trouve un bed and breakfast, on fait un petit tour dans le village qui est trop mignon. Vue que l’on a un four dans la chambre c’est partie pour des lasagnes. Problème le temps qu’elles cuisent on s’endort, heureusement l’un de nous 2 se réveille toujours pour réveiller Chacha afin qu’elle vérifie la cuisson. Ensuite gros dodo.

Mardi, réveil à 4H, aaaaaaah ça fait mal, on essaie de se rendormir on tient jusqu’à 6h, puis bon petit dèj. Et c’est reparti sur la voie cyclable 5 (voie Mitteland), on pédale avec les gens qui vont travailler. Un monsieur ralenti sur son vélo pour discuter avec nous, on le laisse travailler nous on profite de la route très agréable, ainsi que du décor que les nuages nous laissent apercevoir. Le vent se remet à faire un caprice pour la grande joie de Chacha. On arrive à Olten qui est très jolie, nous ne trouvons pas de warmshower pour dormir. En fait c’est carnaval, et tous les suisses sont déguisés et font la fête, ils ne sont pas en état de s’occuper de 2 cyclistes en plein décalage horaire. Donc on prend une chambre avec 10% de réduction car nous sommes à vélo. Puis on fait des courses, et découvrons le carnaval suisse, des fanfare déguisées qui font de la musique dans les magasins. Nous on mange et repos total dans la chambre, on est décalqués.

Mercredi, réveil trop tôt comme la veille, bon petit dèj et on décolle. Aujourd’hui grosse journée, car les premières journées ont été un peu courtes. La météo est grise, la route est sympa, on avale les 80km assez facilement. Aujourd’hui nous avons la chance de trouver des warmshowers. Ils sortent d’une semaine de fête et sont tout aussi fatigués que nous, on peut se coucher tôt.

Jeudi, on petit déjeune pendant que nos hôtes sautent dans leur vêtement pour aller travailler. Nous enfourchons Enselle très motivés, car aujourd’hui on retrouve nos amis suisses, des routes que l’on a déjà fréquenté, malheureusement les nuages sont de la partie bouchant les jolis paysages suisses. Le vent nous met encore au défi d’avancer, mais rien ne peut nous empêcher de rejoindre Sabine et Iannis, bon d’accord on a grincé un peu des dents et pesté. On arrive à Neuchâtel, où l’on pose Enselle et Bob dans la salle de repos du bureau de Sabine. Elle nous invite à manger dans une brasserie, on se régale et on est trop content de se retrouver. A 14h c’est Iannis qui vient nous chercher pour nous monter à la Chaux de Fond, on fait une petite visite d’un producteur de bière et repos chez Sabine. Le soir on fait connaissance avec Chris (petit ami de Sabine) et mangeons bien. On finit la soirée très tard pour nous et peut être pour eux aussi.

Vendredi, on petit déjeune trop bien, on laisse les travailleurs aller travailler. On fait une machine à laver, quelques courses et attendons que Iannis se réveille. C’est un lève tard, on prépare de quoi faire des sandwichs le temps qu’il vienne nous chercher. Il nous emmène se balader dans son coin préféré de la région sur la frontière avec la France. Il nous montre ses coins fétiches d’escalades, on se balade, mangeons et je rate une magnifique photo de chamois. Puis il nous ramène chez Sabine, pour qu’il puisse vaquer à ses occupations (surement ménage). Le soir on se retrouve tous chez Iannis et Julie pour une bonne raclette, on se pète le bide de fromage. Puis dodo toujours tard minuit largement passé.

Samedi, petit déjeuner avec Sabine, courses au marché, café au café avec les amis de Sabine. L’après midi balade sous la pluie avec du vent sur la piste de ski de fond. On se réfugie dans une cabane de bucheron pour boire le thé et retour, malgré la météo pas très sympa. On finit la journée par une belle soirée autour de la table.

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Dimanche, on prend notre petit dèj pensant que Sabine et Chris dorment encore, je me fais gronder car je ne laisse pas assez de pain pour eux. En fait ils sont sortis chercher notre petit déjeuner, trop bien je peux encore manger de bon croissants et pains au chocolat. On passe la journée à l’appart à discuter, Chris et Iannis bossent encore, on prépare le repas du soir. Dimanche soir on mange tous ensemble (les 3 couples au complet), ça fait trop plaisir.

Lundi 11 mars, on se retrouve dans le bain d’aller au travail, c’est à dire que nous avons l’habitude de prendre un peu notre temps le matin pour bien manger. Ce qui met nos compères un peu en retard, on sort prendre le train sous la neige, mais on ne peut plus aller à la gare à pied. On attend donc le bus, et nous descendons en courant du bus pour attraper le train qui a heureusement un peu de retard. Qu’est ce qu’il nous font pas faire! On retrouve Enselle et Bob qui ont fait un peu leurs stars auprès des collègues de Sabine. On embarque sur Enselle, Chacha a réussi à garder ses larmes devant nos amis, mais craque au bout de 15 coups de pédales (ah les hormones). Pour ne pas changer, on lutte contre le vent mais il y a peu de pluie, on retrouve la neige qui tombe. Pour finir la journée de pédalage nous avons le droit à un rayon de soleil. Nous dormons à Yverdon les Bains chez des warmshowers qui ont traversé les Amériques du nord au sud en 2 ans. On discute bien sûr de cyclotourisme autour d’une bonne fondue suisse, et finissons la soirée en jouant aux chevaliers du rail, jeu très sympa mais on s’est pris une raclée (on attend la revanche).

Mardi, on se réveille sans avoir entendu nos hôtes partir, on prend un bon petit déjeuner et chargeons Enselle. Nous avons 2 choix de routes pour rejoindre Genève en 2 jours, la première est de suivre le pied du jura (ça monte et ça descend), la deuxième c’est de continuer sur la route Mitteland (ça monte et descend un peu moins). On choisit donc la deuxième surtout que la météo n’est pas folichonne et que l’on ne pourra pas voir les Alpes. On commence par des lignes droites dans les exploitations agricoles, on enchaine par des virages qui nous font passer de tous petits cols. On s’impatiente d’apercevoir le Léman, et de redescendre, notre itinéraire bifurque sur Lausanne on descend directement sur Morges. On se retrouve sur une route normale et nous sommes surpris par la conduite très sportive des suisses. A Morges on s’installe dans l’hôtel de la Couronne qui nous surclasse dans une immense et magnifique chambre. On fait un petit tour en ville et sur les berges du lac, c’est tout mignon et en plus on aperçoit le pied du mont blanc.

Mercredi, on a le droit à un énorme petit dèj, on se pète le bide, à tel point que nos estomacs peuvent remplacer nos roues. On finit par charger Enselle qui n’est pas trop content que l’on ait mangé autant. On prend la voie cyclable qui longe le Lac (partie suisse de la via rhona), en fait on aperçoit que de temps en temps le lac quand on grimpe. D’après le descriptif on ferait 620m de dénivelé positif, on pensait que c’était une erreur mais à la fin de la journée nos jambes semblent d’accord avec le descriptif. On trouve un petit coin à l’abri du vent pour pique niquer au presque soleil sous les avions qui atterrissent. On traverse Genève sous les giboulées de mars, et arrivons à destination où l’on fait la rencontre de mon neveu Léonard.

Jeudi, nous passons une matinée tranquille. La veille nous avions dit à Srebi que nous voulions visiter un musée (enfin surtout moi), elle a sauté sur l’occasion pour pouvoir sortir un peu le nez des couches culottes. Après le repas de midi, direction le MEG (Musée d’Ethnologie de Genève), mais avant cela pliage de poussette couffin dans le coffre, préparation du sac à tout prévoir pour le confort de Monsieur Léonard, et installation de Monsieur dans son siège baquet. On fait un petit tour dans Genève et trouvons une place à 50m du musée. Il pleut et il faut installer Monsieur Léonard dans son engin sans le mouiller. Avec Srebi et Charlene, on ressemble à une équipe de formule 1 au stand, je sors les roues, les arceaux, ainsi que le couffin et je monte le tout. Chacha tient les parapluies pour protéger tout le monde, et Srebi s’occupe du transfert de Monsieur. On fait cela dans un temps record car la pluie ça mouille et que tout se passe côté route. On rejoint le musée, passons devant une école où un panneau indique qu’il faut faire attention aux enfants, pourquoi ils sont dangereux en suisse? On visite le musée qui est super chouette, c’est un rassemblement de collections et c’est le premier de Léonard. Ça lui plait au début, puis il se lasse un peu et finit par faire caca. Srebi le change, on prend un café et retour à la maison pour une soirée tranquille.

Vendredi, mâtinée pépouze, j’écris le début de cet article et Chacha cuisine. Au retour de Srebi, je l’aide à vider le coffre pendant qu’elle s’occupe de Léonard. Elle est toute contente d’avoir des bras supplémentaires et d’avoir le repas prêt à son retour. On mange, puis elles m’abandonnent avec Monsieur Léonard pour faire les courses. Au départ tout se passe bien, il dort, puis il se réveille et le fait savoir, mais ça se passe encore bien. Mais une drôle d’odeur commence à flotter dans l’air, et voilà que je me retrouve à devoir changer une couche. Mais en fait on a bien une couche humide mais pas de caca, c’est Bobby le chien qui a pété et qui surveille aussi mes faits et gestes avec Léonard. Je remets les vêtements de Léonard en ayant quelques doutes sur la mise en place de sa couche (d’après Srebi c’était parfait), par contre le pyjama asymétrique c’est galère. J’abandonne la mise en place des jambes, le remet dans son couffin sous une couverture, puis le balade dans le salon pour le remettre de ses émotions et ça le calme. Au retour des filles je raconte mes péripétie aux filles qui au lieu de dire « pauvre Damien », se moque de moi et rigolent bien. C’était ma première fois et je trouve que j’aurai du avoir un pin’s. On finit la journée avec une bonne raclette et dodo.

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Samedi, on prend un bon petit déjeuner, on s’occupe d’Enselle un peu jaloux de Monsieur Léonard. Et on charge nos affaires dessus, sur Enselle pas Léonard. On dit au-revoir à la maman et au petit, Sylvain fait un bout de route avec nous avec son vélo à assistance électrique (tricheur). Au bout d’une petite heure il fait demi tour et nous retrouvons les joies de pédaler tranquilles pas qu’on n’aime pas pédaler avec d’autres, juste que l’on retrouve notre petite bulle. Nous prenons la direction de la frontière sur la via Rhôna, on sait que nous l’avons passé quand Chacha verse une larme devant le panneau France et surtout Haute Savoie, ça fait plaisir de retrouver nos montagnes mais ça fait bizarre de se dire que c’est la fin de notre aventure. Nous avons la chance de pédaler sous un ciel bleu, et de pouvoir profiter de chaque instant sans lutter contre la pluie et le vent. On avale tranquillement les côtes, on se laisse aller dans les descentes, on accueille avec plaisir les coucou et les encouragements de nos compatriotes en voiture ou à vélo, pouces levés, klaxonnent. Et pour couronner le tout on voit le mont blanc, c’est magnifique. On finit notre avant dernière journée au camping municipal de Chanaz, lieu où nous avons passé notre première nuit de notre voyage. On s’installe, mangeons, téléphonons, discutons, le tout posés dans nos chaises pliantes, on a juste la flemme de se doucher car nos jambes ne veulent plus bouger après les 80km de la journée. On finit par y arriver, et ça fait vraiment du bien une bonne douche chaude, puis dodo.

Dimanche, on prend un petit dej sans thé chaud car plus de gaz et matinal car d’après la météo à partir de midi c’est déluge. On plie le campement pour la dernière fois et prenons la direction du tunnel du chat. Le ciel est tout bleu, toujours pas de vent, pas de circulation, mâtinée presque parfaite, oui presque parfaite car on roule à l’ombre de la montagne et Chacha à froid. On grimpe au tunnel, et on se fait plaisir, on redécouvre nos magnifiques paysages. A une intersection on s’arrête pour une pause pipi pour Chacha, mais raté, une voiture s’arrête et le chauffeur vient à notre rencontre. Il aime aussi faire du vélo et fait aussi de petits voyages d’un mois. Il est tout aussi curieux que sympathique et nous conseille pour notre avenir, faire attention au coup de déprime et à ne pas trop grossir en arrêtant de pédaler. Au bout de 30min on reprend la route sans que Chacha n’ait pu faire pipi. Une pause pipi et un tunnel plus tard nous sommes au-dessus du lac du Bourget avec belle vue sur nos montagnes savoyardes, on rencontre un ancien cyclotouriste, discutons un peu et reprenons la route. Dans la descente on sent comme un petit problème de roue arrière, on analyse les rayons, le voilage de la roue, le moyeu, on ne décelle aucun problème, tout est nickel. On descend tranquille, on sent toujours le problème comme si on roulait sur une petite bosse régulièrement. On s’arrête une deuxième fois, analysons un peu plus et découvrons une petite hernie sur la roue arrière. Il nous reste moins de 20km, ça devrait passer. On reprend la descente sur les freins, roulons doucement on profite de nos derniers coups de pédale. On remonte la Leysse, la quittons, et entendons un gros coup de pétard, on est sur la jante. L’hernie a éclaté, donc gros trou dans le pneu et la chambre air. Heureusement je n’ai pas jeté notre vieux pneu comme le voulait Chacha, on change le tout, et même des gens nous proposent leur aide. On finit les 6 derniers kilomètres de notre voyage sur les pistes cyclables que l’on connait par cœur. On est heureux d’avoir réalisé ce voyage, et tristes que ce soit finit.

Lundi 18 mars et les jours qui suivent, Chacha signe son contrat de travail, moi je retrouve du travail à la stérilisation de l’hôpital de Chambéry. L’échographie et les sages femmes confirme que Chacha est bien enceinte, et jusqu’au 24 aout. On fait de la paperasse, visitons notre futur appartement, vidons un congélateur car il a rendu l’âme, en fait on transfert la nourriture qui décongèle dans nos estomacs. Une fois ces choses faites on rend visite à la famille, qui se fait plaisir à nous remplir le ventre. Il ne nous restent plus qu’a rapatrier nos affaires (stockées dans les landes) à Chambéry…

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Chumphon à Bangkok (Zurich)

Samedi 16 février, la journée commence par un bon petit déj préparé par nos hôtes que j’amuse. Ils sont surpris par mes cheveux et encore plus par ma façon de manger, car aujourd’hui on a le droit à un chocolat chaud, et je trempe ma banane dans ma tasse de chocolat, c’est trop bon mais ça doit être la première fois que les thaïlandais voient cela, ça fait le tour de la cuisine. On enchaine par une grosse journée, c’est à dire une lessive, puis entretien d’Enselle, et piscine. Pour ne pas trop se fatiguer dans l’eau on va manger une glace en ville et on retourne dans la piscine. On finit notre journée au marché de nuit et dodo.

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Dimanche, on profite du chocolat chaud et des bananes avant de partir en direction de la mer et de sa « scenic route ». Après quelques kilomètres on aperçoit la mer entre les arbres, on longe la plage jusqu’à Thunguralaem où l’on pose nos bagages. Une fois nos affaires jetées dans la chambre on se jette à l’eau, enfin c’est sans connaître l’instinct de survie de Chacha. Vous connaissez les OVNI, voici la définition de Chacha : Organisme Vivant Non Identifié. Je saute dans l’eau qui est chaude, alors que Chacha rentre très progressivement dans l’eau en faisant bien attention à son environnement. Et remarque une chose que je n’avais pas remarqué, pourtant il y en a partout dans l’eau, une bestiole translucide avec une tache de couleur bleu et orange surement des organes, c’est tout gélatineux et ça ne plait pas du tout à Chacha. La baignade est donc finie, on se balade sur la plage, on en profite bien. Cette bestiole après recherche est sûrement un cténophore, c’est inoffensif.

Lundi 18 février, on reprend notre traditionnel petit dèj pain de mie chocolat banane, et embarquons sur Enselle. Il fait chaud dès le départ, on longe la côte, on s’en éloigne de temps en temps en suivant la « royal cost road ». La route nous offre de jolis paysages, on traverse les champs de palmiers pour l’huile de palme, élevages de crevettes génétiquement modifiées, des portions de jungle, on enchaine de petites bosses qui nous mettent en nage. On s’arrête au sommet d’une bosse, devant des « hôtels », on se demande par lequel on commence, le resort, ou …. Pas le temps de choisir la propriétaire du homestay nous alpague, elle est charmante, a une magnifique chambre dans nos prix, c’est décidé on profite de sa bonne humeur. Elle nous indique où l’on peut se ravitailler, et se baigner. On remonte sur Enselle pour aller manger, puis le laissons se reposer pendant que l’on rejoint une plage sauvage à côté de la mangrove. L’eau est encore plus chaude, et bien sûr Chacha ne veut pas se baigner car cette fois ci il y a de la vase. Le paysage est magnifique, on se balade sur la plage qui est rien que pour nous. Puis on finit notre journée au homestay qui est très confortable.

Mardi, notre hôte aux aguets de notre réveil nous prépare un bon petit dèj pour notre journée de vélo. C’est une magnifique journée de tandem, les palmiers laissent place aux cocotiers, on profite de beaux points de vue depuis les temples perchés, on longe de jolies plages, des pics karstiques, et même une dune de sables. On finit cette superbe journée de vélo à Suan Long, on cherche un lieu pour dormir, on nous réclame des sommes astronomiques mais on finit par trouver un bungalow  à un prix raisonnable. Puis on part à la recherche d’un bon repas que l’on trouve au bord de l’eau, on se régale et l’on se dit que pour le soir on reviendra mais il ferme à 15h. Comme c’est le seul qui est ouvert on refait une recherche de supérette, belle balade en plein soleil et pas au bord de l’eau. Une fois le ravitaillement fait on va se baigner, cette fois ci c’est la température de l’eau et sa couleur qui ne ravit pas Chacha. Elle a l’impression d’être un légume qui cuit dans une soupe. On se repose dans le bungalow et dodo.

Mercredi, petit dèj traditionnel, et on attaque par une courte et intense montée qui nous réveille ou nous achève dès le départ. Après cela la journée est tranquille mais on est déjà trempés de sueur. On passe devant un joli carré de mangrove, puis on enchaine les plages paradisiaques. On stoppe à Bankrut, on étudie le marché des bungalows, et choisissons le notre, puis plongeons dans la mer. Chacha n’a rien à redire sur l’eau, claire, à bonne température, et aucun OVNI. On goûte au mango sticky rice lait de coco, c’est trop bon, on retourne à l’eau. Et dodo.

Jeudi, petit dèj lait de coco sticky rice mangue, on longe moins de plages et prenons de gros risques. On se fait canarder par les cocotiers, elles font un sacré bruit quand elles tombent et font des rebonds de 1m de haut. On arrive assez rapidement à notre bungalow bleu comme le ciel, il a la particularité d’être à 1km de la mer et d’être dans un village de suédois. Les touristes s’adressent à nous en suédois autant dire que l’on comprend rien. On va se baigner et heureusement que l’on a nos serviettes car on aurait pu se retrouver avec des serviettes ikea. Journée paisible et reposante.

Vendredi, on reprend notre petit dèj traditionnel et pas suédois. Heureusement que la veille était une journée reposante car aujourd’hui c’est une journée riche en émotion pour Chacha. Je vous raconte, la largeur de la Thaïlande entre la frontière birmane et la côte est assez mince, une dizaine de kilomètres. Il n’y a donc pas beaucoup de routes qui remontent, on fait le choix de passer dans une réserve naturelle pour éviter la route principale. On passe un panneau nous disant que l’on doit payer un droit d’entrée mais il n’y a personne, on se retrouve hors la loi ce qui commence à inquiéter Chacha. La petite route que l’on emprunte n’est pas une route mais un chemin sablonneux, notre roue avant s’enfonce régulièrement m’empêchant de tourner ce qui rassure encore moins Chacha qui a peur de tomber au milieu de la jungle pleine de bestioles. Et ce chemin sablonneux passe dans la jungle, on voit bien des traces de roue mais ce n’est pas très fréquenté et cela inquiète vraiment Chacha. Comme ce n’est pas très fréquenté, les araignées tissent leur toiles sur le chemin donc régulièrement je mange de la toile d’araignée. Je stoppe pour enlever toutes les toiles sur mon visages (rien de méchant), sur mon chapeau j’enlève une araignée et j’entends Chacha crier et qui saute d’Enselle. Je me retrouve assez stressé par ce cri et la fuite de Chacha et à devoir tenir Enselle sans savoir ce qu’il se passe et ce que je dois faire. En fait il y a juste une autre petite arachnide sur mon dos qui avançait en direction de Chacha. Et donc son instinct de survie (très prononcé depuis qu’elle sait qu’elle est enceinte) lui a dicté de me faire sursauter et de s’enfuir en me laissant dans les embrouilles. Elle reprend son courage, trouve des outils pour me débarrasser de ces 8 pattes, et on reprend le chemin, bifurquons en direction de la grosse route car ce fut trop d’émotions pour Chacha. On fait quelques kilomètres sur cette 2*2 voies de camions et reprenons les petites routes, on s’engage plus ou moins au hasard sur ces routes bétonnées et l’on doit faire demi tour car il n’y plus de pont pour traverser la rivière. Heureusement il y a une petite parallèle que l’on peut rattraper. On relonge des plages paradisiaques, puis une magnifique crique et on rentre en montrant patte blanche dans une base militaire (wing5) pour admirer la crique et ses singes, Chacha est aux anges. Dans la ville de Prachuat Khiri Khan on se trouve un petit nid douillet, on se mange un super bon pad thaï, Chacha se régale. J’ai repéré un jolie temple au sommet d’une colline, et j’ai une très grosse envie de grimper au sommet. J’arrive à convaincre Chacha d’y aller, le truc c’est que sur cette colline il y a des singes qui sont pas sympa. Déjà qu’elle n’est pas très chaude de grimper, elle flippe des singes. Aux pieds des escaliers il y a de quoi s’équiper en armes (bâtons de toutes sortes), Chacha s’arme donc et se planque derrière moi. C’est le soir, les singes sont plutôt calmes, ils s’épouillent, mangent dans leur coin. La montée se fait tranquille, Chacha reste quand même aux aguets tous ses sens en éveil. Arrivés en haut, un des singes essaye de montrer qu’il est féroce, réflexe de Chacha elle tape du bâton au sol et le singe s’enfuit (juste un ouvrier du temple lui a sauté dessus). Je fait des photos et Chacha refroidie me colle encore plus et est attentive du moindre mouvement des singes. On redescend avec des singes qui font du toboggan sur la barrière, Chacha se détend, arrivés en bas on croise une famille et 3 backpackers qui discutent. La petite de la famille s’est fait attaquer par un singe et les 3 backpackers hésitent à grimper. On discute puis allons faire le marché nocturne et allons nous coucher, Chacha se remet de toutes ces émotions.

Samedi, après un bon petit dèj traditionnel, on emprunte une jolie route (« royal scenic road »). On passe entre les marés salants, les élevages de crevettes, et le parc national avec ses pics karstiques. On croise des panneaux disant de faire attention à la vie sauvage, et c’est vrai que les vaches ont l’air assez méchantes. On aperçoit sur le bord de la route quelques singes et des oiseaux. On atteint un joli petit village au bord de la plage, on galère à trouver une chambre dans nos prix mais on y arrive c’est juste que l’on a fait tous les hôtels de la ville et que l’on finit dans le premier visité. On sort manger et se balader sur la plage avec baignade accompagnés de plein de petits crabes. Puis repos et dodo.

Dimanche, toujours notre petit déjeuner qui nous donne plein d’énergie pour notre dernier vrai jour de tandem en Asie. La route est toujours aussi sympathique, on met la musique à fond pour cette journée un peu nostalgique. En arrivant sur Hua Hin on découvre une piste cyclable, une vraie, puis on coupe la musique car on quitte la piste cyclable, et l’on se retrouve dans la circulation. On s’installe dans un super hôtel qui ne donne pas envie de sortir de la chambre. Mais les estomacs en décident autrement, donc petit tour et une fois l’estomac plein on retourne dans notre super chambre.

Lundi 25 février, on finit notre petit dèj et attaquons notre mission du jour. Direction la gare pour prendre nos billets de train. Une fois délaissés de cette lourde charge de travail on se balade en ville et découvrons une chocolaterie. On kiffe, et faisons quelques achats pour le gouter. On va faire un coucou à la plage, mais pas à la mer car pas de maillot de bain, puis achat de fruit shake. Je me fais un plaisir, je conserve précieusement mon bananashake durant la balade pour le manger avec nos biscuits au chocolat. On rentre les bras chargés de courses, et dans la chambre mon bananashake se renverse à mes pieds, je suis dé-gou-té. Le coeur très lourd je mange mes biscuits au chocolat orphelin du bananashake. On ressort à la fraiche manger et dodo.

Mardi, bon petit dèj et on s’équipe pour notre journée. Thermos à fruit shake check, crème solaire check, serviette check, maillot de bain check, tatane check, on est prêt direction la plage. Une fois que nos orteils touchent le sable on quitte nos tatanes, et on marche le long de la plage avec des baignades. Bizarrement on arrive pas à faire comme les autres touristes qui posent leurs serviettes, s’allongent dessus et se retournent de temps en temps. Il faut que l’on reste en mouvement, mais toujours à l’écoute de nos estomacs qui nous détournent de la plage pour que l’on s’installe dans un mac do (shame on us). Puis retour à l’hôtel par la plage bien sûr. Une pensée à Arthur en voyant les kite surf et leurs moniteurs, il a travaillé sur cette plage en tant que moniteur il y a un mois et aujourd’hui il est dans une prison birmane pour avoir introduit un drone dans le pays et filmer le parlement. (Il y est resté 1 mois, libéré le 8mars et a pu reprendre son voyage à vélo). Nous après cette dure journée on profite du frais de la climatisation de notre chambre.

Mercredi, on fait le plein d’énergie et embarquons dans un Songtaew pour traverser la ville et aller au bout de la plage. Il y a un temple au sommet d’une colline habité par des singes. Chacha stresse un peu de croiser les singes, moi je m’amuse à faire des photos et déambule au sommet de la colline. Les singes sont tranquilles, s’amusent entre eux, et Chacha me perd de vue, c’est le gros stress je la retrouve énervée, oups. Rassurée par ma présence direction la plage tout de suite, elle a eu assez d’émotion. On se baigne, puis direction le marché pour manger et retour à l’hôtel pour le repos et le frais.

Jeudi, réveil à 4h du matin, le gardien de nuit nous aide à charger Enselle, et nous prenons la direction de la gare sans manger. Notre train est à 6h du matin mais il faut arriver 1h en avance pour les formalités d’embarquement d’Enselle et Bob. Et c’est tout un bordel, normalement on se présente à la zone des bagages encombrants, on achète un ticket pour notre tandem et la remorque et les messieurs s’occupent de tout ou nous expliquent ce qu’il faut que l’on fasse. Ici pas du tout, ils nous disent que c’est complet et qu’ils ne peuvent pas prendre nos affaires, mais si on paye 4 fois le prix normal c’est bon. Donc il n’y pas de place, mais si on paye très chèr il y a de la place. Ce que l’on comprend c’est qu’il y a de la place, mais qu’ils veulent se faire de l’argent sur notre dos. Ils sont têtus mais Chacha aussi, ça fait des allers retours entre le guichet et la zone des colis, Chacha le ventre vide arrive à se contenir mais c’est pas gagné, elle sort son sourire « vous me prenez pour une abrutie alors je vous prend pour un abruti ». Par chance le gardien de nuit avait oublié de nous faire un cadeau, il nous a rejoint pour réparer sa maladresse, faire des photos et nous permet de payer le prix normal pour Bob et Enselle. Par contre il faut que l’on se débrouille tout seul pour le charger dans le wagon. On peut enfin prendre notre petit déjeuner tranquillement en attendant le train qui a 1h de retard. On se débrouille à embarquer Bob par la porte du wagon et Enselle par la fenêtre, cela prend un peu de temps donc ils lancent nos sacoches dans un wagon et chargent Charlene dans le train. Je récupère nos sacoches et retrouve Charlene, plus qu’a attendre le terminus, ça ne s’est pas si mal passeé. A Bangkok on se débrouille pour récupérer nos montures, on charge Enselle, grignotons un bout et direction la GH. C’est 23km compliqués, grosse circulation, petite route, et surtout fatigue. La circulation n’est pas dangereuse mais bouchée, on ne peut pas remonter les bouchons à moins de pousser Enselle sur le trottoir. On prend de petites routes mais faut traverser des boulevards avec terre plein, on arrive enfin à la GH des cyclotouristes un peu déçus. Par rapport au prix que l’on paye on a eu beaucoup plus confortable, mais c’est un bon lieu pour faire étape et bricoler son vélo. On sort manger, on se pose dans le parc à regarder les sportifs thaï faire du sport en mangeant des chips et on s’amuse bien. Il y a un petit pont assez pentu qui stoppe les jogger et ça leur fait tellement mal aux jambes qu’ils ont du mal à repartir. A 19h30 nous sommes au lit et on dort profondément.

Vendredi, réveil à 8h30 petite nuit, on sort prendre notre petit déjeuner dans un joli bouiboui qui nous sert un repas « little spicy » pour des Thaï, ça pique. Puis on attend que la gérante de la GH soit disponible pour nous indiquer où l’on peut trouver nos cartons pour empaqueter Bob et Enselle. C’est parti pour 4km aller sans carton et 4km retour avec cartons, Chacha est en forme, « c’est encore loin? », « il fait trop chaud », « c’est trop lourd », « pourquoi tu marches si vite », « pourquoi tu marches si lentement », « … », je finis par porter les 2 cartons sur la tête. A part ça sa grossesse se passe bien. On mange et on s’attaque à l’empaquetage comme les 2 fois précédentes Chacha stresse. C’est pas assez carré, c’est trop lourd, c’est pas assez bien, et ce qui la stresse encore plus c’est que pour moi il n’y a pas de soucis et que tout va bien se passer mais je ne me rends pas compte pour elle. Une fois que tout est empaqueté on se repose et discutons avec de nouveaux cyclotouristes sur le départ. Ils s’équipent nouveau vélo et surtout ont plein de petites questions auxquelles on essaye de répondre et de rassurer.

Vendredi, on esquive le petit déjeuner épicé et l’on se contente d’un 7eleven avec option beignets thaï, et c’est leur du restress de Chacha pour l’empaquetage des sacoches. On enchaine par l’énorme marché Chatuchak. On est un peu déçus car il n’a rien d’un marché traditionnel mais ça nous fait une jolie balade et un bon repas. Pour le retour on trouve un taxi qui veut bien nous ramener à l’hôtel sans nous faire payer un aller retour. On se pose à la GH et discutons avec les futurs cyclotouristes avant de prendre le taxi qui a accepté d’embarquer nos gros cartons. Le taximan arrive en avance pour ficeler nos affaires dans son pickup, et s’inquiète de notre heure de décollage, il est rassuré quand on lui dit que c’est pour demain matin. Il sort sont téléphone pour que l’on discute avec un autre taximan, son père, on n’a pas bien compris la scène. Puis il nous demande de lui faire découvrir de la musique que l’on écoute, c’est parti pour Danakil qu’il a l’air de bien apprécier avec sa femme. Ils nous dépose au départ, on s’installe pour passer la nuit qui est difficile car il y a du monde tout le temps.

Dimanche, journée enfermée, la nuit fut difficile car une famille s’est installée à côté de nous et les enfants se sont amusés à embêter Chacha. On s’enregistre sans aucun problème, taille, forme, poids rien n’a perturbé notre enregistrement, on a même des autocollants fragiles sur les bagages. Dans le premier avion rien à dire à part que notre voisin s’est endormit dès qu’il a attaché sa ceinture, plus fort que Chacha. A Muscat nous sommes impressionnés par le confort de l’aéroport, on aurait très bien dormi ici, mais l’ambiance est lourde. Dans le deuxième vol nous avons un voisin de derrière qui s’amuse à secouer le siège de Chacha. Nous sommes obligés d’échanger nos sièges pour éviter la crise de nerf. A Zurich c’est le choc, pas la température mais les gens, dans l’avion ils sont au téléphone pour dire qu’ils prennent le train dans 30min, ils courent dans les couloirs, doublent dans les queues à la douanes, il y a même un monsieur tout aussi choqué que nous qui se fait rouler sur les pieds par une valise tirée par une femme qui pousse les gens. Nous on garde notre calme et laissons courir, de toute manière on passe la nuit dans l’aéroport. On trouve un petit coin super confortable et en plus à 23h ils nous éteingnent  la lumière.

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De Vientiane à Bangkok

Vendredi 1 février, journée check up d’Enselle, et rangement de nos affaires qui ont profité de ces quelques jours pour s’éparpiller dans la chambre (et encore heureusement que la chambre est petite). Le midi on sort manger indien, Chacha s’est prise d’amour pour la cuisine indienne cette semaine, on fait un petit tour dans un temple. Le soir c’est pizza avec du gorgonzola dans la chambre et dodo.

Samedi, direction la Thaïlande, on descend nos sacoches, le personnel très sympathique nous aide à descendre Enselle. Et c’est parti pour 20km à fond, c’est toujours l’excitation de changer de pays. On est tellement à fond que l’on rate l’entrée de la frontière et prenons celle pour les camions. On nous remet sur le droit chemin, et on découvre un énorme poste de frontière, le plus gros que nous ayons emprunt jusque là. Il y a des voitures, des bus, des motos, des piétons dans tous les sens mais tout est fluide. On prend la queue des piétons avec Enselle et Bob, un touriste français nous averti que l’on va pas passer avec toutes nos sacoches. On ne voit pas où ça ne passe pas, encore un qui sait mieux que tout le monde (ah ces français). Les douaniers laotiens acceptent que l’on sorte du pays, et Enselle passe comme une lettre à la poste. Plus qu’à traverser le Mékong sur l’un des ponts de l’amitié, et surtout commencer à prendre l’habitude de rouler à gauche. C’est notre premier no man’s land aérien au dessus de l’eau. Au poste thaïlandais, un agent de circulation nous indique notre file, puis un officiel nous dit de garer notre tandem à tel endroit comme ça il garde un œil dessus pendant que l’on fait la paperasse (vraiment trop facile). On remplit les papiers, se fait tamponner nos passeports et pas de contrôle de bagage car on passe cette zone les mains dans les poches, toutes nos affaires sont avec Enselle. Après cette rude journée de vélo, on fait quelques kilomètres pour rejoindre notre resort. Nous avons un petit bungalow, avec piscine pour finir la journée (il est 11h), trop bien.

Dimanche, nous quittons notre petit paradis, après avoir profité de son petit déjeuner, pour remonter le Mékong. La circulation est calme, la difficulté c’est de commencer la journée du bon côté de la petite route et au carrefour quand on change de route de rester du bon côté ou quand on le traverse de regarder d’abord à droite puis à gauche surtout quand c’est une deux fois trois voies. Heureusement nous sommes deux sur Enselle et il y en a toujours un qui pense que tout est inversé. Cela ce n’est que pour sortir de la ville, après nous avons juste à suivre la route qui longe le Mékong et c’est tranquille. On reprend notre rythme, pipi de Chacha tous les 10km voir moins, quand je dis moins c’est pipi tous les 5km, il faut être patient (on est sûr que ce genre de détails est important pour le récit) . Le paysage est sympa avec ses champs de tabac, les gens sont vraiment cool, nous avons plein de coucou et de pouces levés. On retrouve même une piste cyclable en rentrant dans Si Chiang Mai, ville où l’on s’arrête de pédaler après 11h le soleil commence à bien taper. On mange dans un bouiboui où les dames sont toutes contente de nous accueillir. En fin d’après midi petite balade sur la promenade le long du Mékong, petit tour au marché, et un monsieur est tout content de nous sortir des phrases en français en nous préparant des crêpes. Chacha est super contente car elle a trouvé un trésor … et ce n’est pas du tissus…. c’est 1kg d’ananas pour 50 centimes d’euros (son repas du soir et pas un aphte).

Lundi 4 février, on reprend notre petit déjeuner biscuit, banane, eau plate avant de grimper sur Enselle. On roule dans le paradis de Chacha, quand la route s’écarte un peu du fleuve, nous sommes au milieu de champs d’ananas. On s’approche de quelques sommets, ce qui rend le parcours plus rigolo avec de petites bosses à franchir et de jolis points de vue sur le Mékong. Nous atteignons Sang Khom où une charmante GH nous ouvre ses portes, Chacha peut profiter du hamac pendant que je profite de la clim. On mange dans un petit restau où l’on parle aussi bien en anglais, que la cuisine est bonne, on nous offre le dessert pour fêter le nouvel an chinois. Le soir on va bien sûr faire un tour au marché de nuit, ce qui est drôle c’est que la journée il ne se passe pas grand chose dans la ville et le soir tout le monde se retrouve au marché. En plus on y trouve des fraises, pas mal pour une femme enceinte qui a envie de fraise, mais Chacha préfère l’ananas mais pas d’ananas, on y joue à la pétanque aussi. Pour la pétanque c’est un peu spécial, ils ne jouent que dans un sens, le cochonnet est posé au même endroit à chaque début de manche, donc le terrains est défoncé par le poids des boules (le terrain ressemble à la surface de la lune), ils parient de l’argent pour chaque manche, et surtout ils sont à quatre contre quatre et chaque joueur à trois boules, je vous laisse imaginer le bordel. On rentre se coucher, en ouvrant la porte on entend un drôle de bruit dans la salle de bain. La salle de bain est devenue une piscine, heureusement cette pièce comme dans tous les hôtels c’est comme une immense douche où ils ont ajouté les toilettes et un éviers. Le tuyau du pistolet lave fesse a sauté (boulon cassé) et donc l’eau coule à grand flot et s’évacue par le trou pour la douche et l’évier, mais il y a bien 5cm d’eau. On coupe l’eau et la propriétaire vient nous réparer cela. On peut dormir tranquille, surtout Chacha peut se lever 3 fois dans la nuit pour faire pipi sans avoir à nager (information importante).

Mardi, après nos biscuits bananes et thé, nous faisons des montagnes russes thaïlandaises. La route est encore plus bosselée que la veille, mais c’est encore plus fun. On grimpe au sommet de la plus haute, puis on descend et remontons sans pédaler (ou sans trop forcer) sur les petites bosses qui suivent et on recommence. Le Mékong est magnifique, avec ses rochers qui sortent de l’eau, ses petites iles ou ilôts tout vert, c’est un régale pour les yeux. Comme nous sommes aux pieds des petites montagnes nous sommes à l’ombre ce qui fait du bien car il fait vraiment chaud. Dans les villages, ou sur la route les gens sont toujours aussi sympa, c’est une excellente journée de tandem. Nous nous arrêtons à Pak Chom, on cherche un endroit pour dormir pas trop loin de la nourriture. On ne trouve rien près des lieux pour se nourrir, un homestay nous propose une chambre pour 1200 bath (1euro environ 37 bath) mais elle offre le café le matin (quelle affaire). On n’avait pas vu qu’en face du homestay il y a un hôtel à 350bath la nuit pour 2. On reprend Enselle pour manger et acheter notre repas du soir ainsi que le petit déjeuner. On rencontre en ville une famille de toulousains à vélo qui cherchent aussi un coin pour dormir, comme nous ils n’ont pas vu l’hôtel. Après avoir fait les provisions nous rentrons et en fin d’après midi discutons avec Séverine, Sébastien, Chloé et Sacha. Ils sont sur les routes pour 4 mois, ils viennent de passer 2 mois au Chili et en Argentine pour faire la Carretera Australe et ça fait rêver. Maintenant ils passent 2 mois en Asie du Sud Est avant de rentrer en France. Vous pouvez les suivre sur http://latetehorsduguidon.blogspot.com/ , nous on va se coucher après avoir manger en rêvant à d’autres projets en famille…

Mercredi, on se lève tôt et partons sans voir la famille de français. Le propriétaire de l’hôtel, fan de vélo, nous regonfle les pneus car Bob a une crevaison lente. On avance à un bon rythme, la route est moins fun que les jours précédents mais le paysage toujours aussi beau. Le seul problème ce sont les pause pipi, la première au bout de 8km (30min) et elles s’enchainent toutes les 30min, j’ai envie de confisquer les gourdes de Chacha, et faire en sorte qu’elle boive de l’eau que quand on arrive jusqu’à minuit. Arrivé à Chiang Khan on trouve de magnifiques toilettes pour Chacha accompagnés d’une chambre pour dormir, mais on ne peut y rester qu’une nuit. Une amie des propriétaires vient nous chercher pour que l’on dorme chez elle, pour pas chère. Nous avons le choix entre une chambre avec vue et balcon mais sans WC, et une chambre avec un matelas par terre une fenêtre donnant sur un mur mais des WC rien que pour nous. On choisit donc la 2ème pour que Chacha puisse facilement faire pipi (oui cet article est un peu mono thématique). A ce qu’il parait le parasite a des bras maintenant, il doit faire des gros câlins à la vessie de Chacha. Nous sommes dans une jolie maison en teck qui fait Homestay (on paie 2 fois moins chère que le prix normal), nous sortons visiter la ville de maisons traditionnelles et manger. On est surpris tout est fermé alors que c’est une ville très touristique, il n’y a pas un chat dans la rue, on trouve un petit restaurant faisant des soupes dans une marmite à l’ancienne. C’est l’une des meilleurs soupes que l’on ait mangé, on rentre en faisant des détours dans une ville fantôme. Arrivés on demande à notre hôte pourquoi tout est fermé, sa réponse ici c’est « Slow Life », on ouvre qu’à 17h. Ok c’est très bien pour se reposer, le soir on sort à 18h manger, puis rentrons discuter avec notre hôte, avant d’aller se coucher.

Jeudi, on prend le petit dèj préparé par notre hôte puis chocolat chaud au 7eleven on enchaine avec balade le long du Mékong et visite de temples. Voyant que l’on va trop vite pour la ville on se calme dans la maison d’hôte avant d’aller manger et faire la sieste. Notre hôte à dans sa maison 2 chambres pour accueillir les touristes, 2 portants pour vendre des vêtements en jean, et des vélos à louer, un présentoir avec des bijoux, le tout dans son salon (à part les chambres) qui est ouvert sur la rue. Elle n’est pas toujours là, ce qui fait que n’importe qui peut entrer, se servir sans qu’elle ne le sache et tout se passe bien. Les touristes (majoritairement Thaï) viennent, se servent, et laissent l’argent dans une urne. Le soir nous profitons du coucher de soleil au bord du Mékong, avant d’aller manger. C’est la dernière fois que nous voyons ce fleuve, on l’a longé au Cambodge, fait des détours dans son delta au Vietnam, puis retrouvé au Laos pour rejoindre Vientiane et finalement nous l’avons suivi quelques jours en Thaïlande. J’adore ce fleuve, il m’a impressionné quand on l’a vue la première fois en chine, et il faudra que l’on revienne dans cette région pour le voir en Birmanie, en tout cas dans cette partie il est magnifique et encore sauvage.

Vendredi, on prend un jolie petit déjeuner préparé par notre hôte qui est dans son habit du dimanche traditionnel pour faire le tak bat (au lever du jour les bouddhistes offrent de la nourriture aux moines qui défilent dans la ville). Puis on charge Enselle, là notre hôte est toute bien habillée de façon moderne pour aller faire 2 3 courses et nous lui disons au-revoir dans sa nouvelle tenue qui est plutôt sportive mais on ne sait pas si c’est pour faire du sport ou trainer. Nous empruntons une route principale très monotone, elle fait 10km de moins que les petites routes, les jambes de Chacha préfèrent. On rencontre 4 cyclotouristes Thaï venus s’amuser quelques jours dans la région. On essaie de les suivre sur quelques kilomètres en descente ça va mais dès que ça monte ils nous déposent. On s’installe dans la ville de Loei, où nous trouvons un petit restau sympa pour le midi, un night market pour le soir et enfin nous avons le droit à un concert à coté de notre chambre. On en profite pour boire une bière et on nous offre de succulentes brochettes, on se couche repus.

Samedi, on prend notre petit déjeuner, on change de style, toujours les bananes mais avec pain de mie agrémenté de miel ou de chocolat en tube avec eau plate ou thé. On charge Enselle, nous sommes prêts à partir, l’employé qui nous a accueilli la veille arrive en scooter à fond comme s’il était en retard. On doit l’attendre, le temps qu’il pose ses affaires, il revient en courant pour nous offrir des bananes séchées, en Thaïlande on nous fait déjà régulièrement des cadeaux comme des desserts dans les restaurants, des fruits… Ça motive pour la journée, car aujourd’hui on fait 54km pour rejoindre Phu Ruea et surtout on grimpe en cumulé 500m et ça fait peur à Chacha car elle se sent toujours fatiguée et à moi car Chacha se sent fatiguée. En fait la route est sympa, on change de décor, on transpire beaucoup dans les forts pourcentages, et un peu moins en descente. La journée a fait un peu mal aux jambes et a vidé toute l’eau que l’on a embarqué, on comprend pourquoi à l’arrivé. Il y a un immense thermomètre indiquant 38°c à 11h, un peu plus tard dans l’après midi il frôle les 42°c. On trouve une chambre avec piscine à eau fraiche (20°c d’après thermomètre Chacha, donc bien fraîche comparé à l’air) et jet massant, parfait pour la récupération. On fait des courses pour manger et squattons notre chambre, gros gros DODO.

Dimanche, après notre petit déj on quitte notre chambre et surtout la piscine. Rapidement on se fait arrêter par un cycliste, pour une séance photo, ça motive autant que les bananes séchées. La route monte et descend, et heureusement descend plus qu’elle ne monte. Le paysage est spécial, tout est brumeux, les montagnes qui nous entourent sont fantomatiques, à un moment il n’y a que la route et nous perchés sur un sommet au milieu de rien. Cette brume on se demande si elle ne vient pas de la broussaille brulée et des cultures sur terre brulée car parfois ça pique les yeux. Rapidement nous arrivons à Dan Saï, où nous trouvons un très accueillant hôtel. On a l’après midi pour se balader et visiter le musée des masques Phi Tit Khom qui est dans un temple bouddhiste. Le soir on ressort manger et on en profite pour nourrir les moustiques, c’est un des repas les plus rapides de notre vie. Dodo

Lundi 11 février, la veille nous avions dit que l’on voulait le petit déjeuner à 6h30, on descend à 6h35 et tout nous attendait. Oeufs au plat tenus au chaud avec des herbes, 2 gâteaux chacun, du pain de mie avec du miel de Chiang Mai, un yoghourt chacun, des fruits, on se régale. Plein d’énergie, on attaque la route en commençant par un petit col, avec des passages à flanc de montagne. On continue de monter et descendre, dans un magnifique paysage brumeux. On passe un village où on voit la fabrication d’un produit non identifié ressemblant à du sucre. On arrive à Ban Noem Poem, où l’on jette nos jambes dans un bungalow pour qu’elles se reposent, à côté d’une station service avec petit bouiboui et 7eleven, pour reprendre de l’énergie sans trop en dépenser. Encore un bon gros dodo.

Mardi, après notre désormais nouveau traditionnel petit déjeuner pain de mie chocolat banane nous partons pour une nouvelle journée de tandem. Sauf qu’aujourd’hui il pleut, oui même les locaux sont étonnés de voir des cyclistes qui pédalent en cette saison sous la pluie. Malgré la pluie la route reste sympa, et vue que l’on a une petite grimpette à faire cela fait du bien d’être rafraichit. On passe devant de jolies stands qui sentent l’ananas à des kilomètres, obligé on s’arrête en acheter un. Chacha choisit le plus beau, demande le prix (10 bath), la dame lui range l’ananas dans un sachet avec un autre ananas. Chacha lui dit non ça va être trop lourd pour pédaler et me montre avec Enselle. La dame n’a pas du comprendre car elle rajoute 2 autres ananas. Tant pis, on va devoir finir la montée avec 4 ananas. Au sommet de la côte nous rattrapons une route principale, donc un peu plus de circulation, et surtout un truc que je n’aime pas nous sommes enfermés comme sur une autoroute par des barrières en béton mais toujours avec notre bande cyclable. Ce n’est que le temps de la descente et pour nous rassurer on croise des gens à pied. Un peu plus loin, on croise une jolie moto toute noir, on en croise pas mal depuis que l’on est en Thaïlande mais celle ci nous a frappé. On s’arrête sur une petite aire pour grignoter et boire un coup et nous voyons la moto débarquer. Le motard nous a repéré et a fait demi tour pour la photo et surtout échanger avec nous, il vient de Malaisie et en plus de la moto il aime se balader en vélo aussi. Il nous donne une bonne adresse pour dormir et l’on reprend chacun son voyage. On arrive dans une petite localité qui nous dit arrêtez vous là, vous avez bien assez pédalé, on va bien s’occuper de vous. Et c’est vrai, on a le droit à une super chambre bien confortable, un petit restaurant tenu par un monsieur très aimable, et une dame à la cuisine à la main un peu lourde sur le piment. En commandant nous précisons que l’on veut bien du piment mais un tout petit peu. Une fois servis, on se rend compte que la dame en cuisine n’a pas la même notion du « un tout petit peu » que nous. Les plats sont vraiment bons mais ça pique, le patron se fout autant de nous qu’il est désolé, et le fait remarquer à sa cuisinière. On a quand même fini nos assiettes et autant rigolé que les larmes ont coulé à cause du piment. On va donc rapidement chercher notre dessert au 7eleven, une glace chacun comme cela on a un 3 en 1, ça rafraichit, ça apaise le feu, et c’est bon. Le soir on retourne dans le même petit restaurant, mais on commande des plats ne comportant pas de piment et dodo.

Mercredi, on reprend la grosse route ce n’est plus aussi amusant que les jours précédents. On a quand même de jolis points de vue et surtout ça va vite. Arrivés à Phitsanulok, on cherche une chambre à côté de la gare, mais on tombe sur des trucs insalubres, ou propre mais c’est un hôtel de passe, ou un sympathique hostel mais le prix est le même que si on dormait dans une chambre privée avec salle de bain et petit déjeuner compris, tout ce que l’on n’a pas dans l’ hostel. On va donc un peu plus loin pour dormir dans l’hôtel indiqué par le motard malaisien et on aurait du l’écouter dès le début. Une fois installés, nous allons à la gare pour acheter nos billets de train. On a décidé (Chacha) que l’on finirait notre voyage à pédaler au bord de l’eau, nous pouvions soit ne pas prendre le train et descendre sur Bangkok en zigzagant sur les petites routes ou prendre le train pour descendre dans le sud et remonter sur Bangkok le long de la côte. Comme je ne peux plus argumenter et que le vote de Chacha compte double maintenant on descend dans le sud. J’ai le droit à une glace car je suis gentil, on fait un tour au marché nocturne et dodo.

Jeudi, jour de la saint valentin nous fêtons cela en passant 8h dans un train. On arrive une heure en avance à la gare pour préparer mentalement Enselle et Bob à voyager seuls dans leur propre wagon. On ne peut pas prendre l’express car il n’a pas de wagon pour les objets encombrant (pourtant Enselle et Bob ne sont pas si gros…), les autres trains si, ce qui est cool, on doit juste arriver une petite heure en avance pour les formalités et puis on est tranquille. On aime bien voyager en train, sauf que ce train roule sur des nids de poules et qu’il fait plus de 35°c avec pour seul air les fenêtres grandes ouvertes. Pour vous dire Chacha spécialiste de la sieste n’importe où n’arrive pas à s’endormir, il faut dire que régulièrement une personne rentre dans notre wagon en criant. Ces personnes vendent juste de la nourriture et le font savoir, c’est sûr on ne va pas mourir de soif et de faim mais de chaud peut être. On arrive à Bangkok ravis de ne pas avoir de retard car on est épuisés par le trajet (le vélo c’est quand même moins fatiguant), on récupère Enselle et Bob qui ont mangé de la poussière tout le trajet, comme nous en fait. On s’informe et achetons les billets pour le prochain train allant à Chumphon, on est soulagé qu’il n’ y ai plus de place dans les trains de nuits. On cherche une chambre dans nos prix dans les alentours, l’hostel est trop chère pour ce que c’est, un hôtel réclame 2200 bath pour une chambre sans fenêtre, on finit par trouver une petite chambre pas trop chère et enfin dodo.

 

Vendredi, nous avons la matinée pour trainer et prendre notre petit déjeuner qui n’est pas un buffet mais juste un demi bol de céréale pour moi et une assiette avec un œuf et une saucisse pour Chacha. Autant vous dire on est déçu, c’est la première fois que l’on voit ça (on a nos exigences nous maintenant). On arrive en avance à la gare pour manger et faire les formalités. Cette fois ci ce sont nous qui devons emmener Enselle et Bobo au wagon spécial. Pour ce train il y a 3 wagons, et nous devons faire passer Enselle par une fenêtre, ça fait rire les employés car il trouve notre tandem trop grand ainsi que moi et mes cheveux. Une fois nos affaires chargées, nos ventres remplis, on s’installe dans le train pour un long trajet. Nous avons comme compagnons de route une jeune maman et sa petite qui est éduquée au sein gauche, c’est à dire que la mère donne son sein gauche à tété quand la petite à faim, est excitée, est fatiguée, bouge un peu trop, nous fait coucou, doit faire la sieste….En résumé toutes les demi heures elle présente son sein à la petite qui doit avoir un an passé, cela sur les 8h de train plus les 2h de retard. Oui nous sommes en retard alors que la ligne n’est pas accidentée comme la veille, on est parti à l’heure, mais dès le premier arrêt 20min après nous avions déjà du retard et ça s’est accumulé tout le long. On arrive encore plus fatigués que la veille à 23h30 (départ à 13H), on nous fait passer Enselle et Bob par la fenêtre, les employés fort sympathiques nous aident beaucoup. On charge Enselle de ses sacoches et rejoignons l’hôtel réservé, qui est très mignon et avec une piscine, il est minuit on s’effondre dans nos lits superposés dans des containers.

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De Keh Sanh à Vientiane

Mercredi 9 janvier, il ne nous reste plus que quelques kilomètres pour rentrer au Laos et en plus ça descend. A la ville frontière de Lao Bao, on veut changer nos Dongs en Dollars pour acheter (ou obtenir cela dépend du point de vue) nos visas Laotien. Les banques ne changent pas les Dongs en dollars juste les Dollars en dongs, heureusement nous avons les bureaux de change extérieur devant le marché. Une petite dame, après rude négociation, accepte de changer nos dongs pour 60 dollars, elle ne se fait pas beaucoup de sous mais on a besoin de cette somme pour nos visas, donc on ne descend pas plus bas. A la frontière, où les bureaux de sortie du Vietnam sont à côté des bureaux d’entrée au Laos (pas de no man’s land), nous essayons d’obtenir nos visas. Le problème c’est que les dollars que l’on a sont très légèrement abimés (un billet a une petite entaille, un autre est un peu froissé mais vraiment chouilla), on essaye avec un billet de 100$ tout neuf (tout droit sorti de la banque) mais il a un tampon dessus (ceux qu’ils font quand ils comptent les billets et le tampon marque le total de la liasse) et ça ça ne passe pas. On va donc échanger les dollars neufs contre des dollars neufs aux supérettes d’à coté, mais elles ne veulent pas de nos billets, on enchaine à la banque qui ne veut pas non plus de nos billets trop moches pour eux, heureusement une dame avec d’énormes liasses de monnaie laotienne, vietnamienne, et américaine accepte nos billets tous moches (qui commençaient à se sentir rejetés) contre des billets tous beaux toux propres. On peut enfin obtenir nos visas et nos tampons, bizarrement ils nous ont collés les visas sur une page et le tampon sur une autre page à pétaouchnok. Ce qui fait qu’au moment d’entrer au Laos le douanier qui vérifie si tout est en ordre, cherche nos visas et nos tampons, sans rien comprendre. Chacha doit lui montrer les bonnes pages (surtout que sur son passeport il y a le visa et les tampons laotiens de notre précédent voyage, un coup à si perdre), il nous dit mais pourquoi ils ont fait ça, on lui répond bin on sait pas, il répond qu’ils sont bêtes, et nous c’est ce que l’on a pensé aussi mais sans le dire, le tout chacun dans sa langue mais on s’est compris. On peu reprendre notre chemin sur une route parfaitement asphaltée plutôt descendante, il n’y a plus de klaxons mais des sabaïdee (bonjour) dans les villages. On stoppe à Sepon, où l’on rencontre Clément un cyclotouriste sur la route depuis 4 ans, il a fait des pauses pour travailler. On discute de cyclotourisme bien sûr, de nos aventures et on fait un gros dodo.

Jeudi, on papote avec Clément qui va prendre les petites routes, nous on prend la belle route car Chacha bien qu’elle retrouve le soleil est toujours fatiguée et n’a pas envie de jouer les aventurières. A vrai dire la route est tellement belle, la circulation vraiment tranquille, et les gens sympathiques, pourquoi se prendre la tête… On roule au milieu de beaux paysages, jungle, rizière, petits villages, démineurs qui déminent . Oui oui, on est au Laos dans une partie communiste durant la guerre du Vietnam, bien que le Laos n’était pas en guerre ils se sont prit une cluster bomb (bombe larguée remplie de mines antipersonnelles) toutes les 6min pendant 10ans. Ce qui fait qu’il y a encore des mines enfouis sous terre remontent parfois lors du labourage des rizières par exemple. On finit à Xethamouak à manger des brochettes et du sticky rice, Chacha toujours fatiguée fait un peu la fine bouche pour manger, ça ne lui ressemble pas et ça m’énerve un peu car ce n’est pas comme ça qu’elle va reprendre du poil de la bête.

Vendredi, on se lève tôt et on est passé à un autre style de petit déjeuner c’est biscuits et bananes avec de l’eau froide plate, ça fonctionne bien pour moi j’ai la patate. Par contre Chacha toujours fatiguée mais au moins ce petit déjeuner elle le mange un peu. C’est agréable de rouler au petit matin, il fait frais les couleurs sont belles. On arrive à Phalanxay pour le repas de midi, on passe le gros de la chaleur à l’ombre, on visite le marché, rigolons avec les laotiens, je kiffe. Chacha aussi aime mais toujours fatiguée et ne mange pas grand chose, on dirait un enfant qui mange un plat de brocoli accompagné d’abat (et pourtant ça elle adore), j’en profite pour finir ses plats (au moins il y a un peu de positif dans tout ça).

Jeudi, même journée que la veille, petite étape de 45km pour rejoindre Dong Hen. On visite le temple et pour remotiver Chacha elle a le droit de se faire confectionner une jupe sur mesure style Laotien, elle est aux anges.

Dimanche, on fait une encore plus petite étape pour préserver la forme de Chacha. Arrivée à Seno, on nous aide à trouver la meilleur GH de la petite ville, on nous ouvre la voie en scooter. A midi on retrouve la salade de papaye que l’on a adoré lors de notre dernier voyage, et celle ci est toute aussi bonne qu’elle ne pique. Si les dragons ont existé, ils ont sûrement mangé cette salade pour cracher le feu. Puis on va visiter le marché qui est immense, Chacha fait sa star avec sa nouvelle jupe, mes cheveux à côté passent presque inaperçus.

Lundi 14 janvier, après nos biscuits bananes, on fait une dizaine de kilomètres sur la route principale nord sud et l’on bifurque pour prendre de plus petites routes. Ça fait du bien d’avoir un peu plus de virage, des ponts qui font peur à Chacha et il est vrai que c’est plus rassurant de les prendre à pied, on retrouve le Mékong. A côté d’une école nous trouvons un bouiboui pour manger une bonne soupe de nouille que Chacha finit (alléluia). Et l’on reprend la route pour trouver un coin où dormir, on tombe sur une guest house perdue au milieu de nulle part. Elle est très confortable, le seul problème c’est qu’il n’y a rien pour manger, on ressort donc avec Enselle pour aller au prochain village et trouver à manger.

Mardi, on quitte notre super GH pour rejoindre Takhek. C’est une ville où l’on s’est arrêté lors de notre dernier voyage avec Lisa (petite sœur de Chacha). On a hâte de voir comment cette ville a évolué, déjà la GH où l’on avait dormi n’est plus en bon état. En arrivant dans la ville on fait un détour vers la place centrale au bord du Mékong. C’était un carré d’herbe cramé, c’est devenue une place en construction avec un édifice religieux et au bord du Mékong il y a un office du tourisme. On se pose dans un café restaurant, pour manger un cheese burger à la laotienne avec des frites. Ils nous servent dans une assiette  un pain à la française avec du fromage et un steack, accompagné à côté de tranches de tomates, concombre, et oignons, plus qu’à faire son hamburger maison. C’est trop bon, et ça fait du bien puis on rejoint un hôtel à l’écart de la ville pas chèr et super confortable, tout ce qu’il faut pour reposer nos jambes.

Mercredi, on profite d’un bon petit déjeuner, puis de notre chambre, puis de la ville. Aujourd’hui on se repose, on mange de bonnes pizzas, buvons des fruits shakes, et on réfléchit pour la suite de la route. Deux options s’offrent à nous, une qui fait un détour dans un jolie décor au milieu des montagnes, des grottes ; une autre qui reprend la route principale en direction de Vientiane nous laissant le choix de faire de petits détours.

Jeudi, encore un bon petit déjeuner, puis on charge Enselle devant tout le monde qui trouve cela magnifique. Vu que Chacha n’a pas les jambes de ses 20ans (elle en a bientôt 30), nous prenons la route principale où il n’y a pas de côte à plus de 10%. Le trafic est tranquille comme le Laos, dans une station essence pour la pause pipi nous rencontrons des gens parlant français qui sont encore plus curieux que les laotiens et nous posent plein de questions (ce sont des expats laotiens de retour au pays). On reprend notre chemin tranquillou en saluant les villageois sur la route, on s’arrête à Hinboun pour faire dodo et se balader dans le marché.

Vendredi, on reprend le petit déjeuner biscuits bananes, et la route toujours sans soucis avec une Chacha toujours fatiguée, donc très silencieuse ce qui n’est pas plus mal pour moi ça repose. Pour rompre cette plénitude Enselle fait son caprice et casse donc un rayon, pour changer (mais ça faisait longtemps). L’incident se passe à côté d’une aire où les scooters s’arrêtent aussi pour réparer et en profitent pour analyser notre situation. Cela vide l’énergie de Chacha, c’est dur de me regarder faire la mécanique avec les laotiens. On remonte sur Enselle, on mouline tranquille jusqu’au carrefour de Viang Khan où l’on squatte la GH et sortons juste pour manger.

Samedi, on décide de faire un petit détour pour visiter la grotte de Konglor. Pour cela nous devons passer 2 cols un de 100m et un autre de 400m sur des routes plus ou moins en bonne état. Tout ce qu’il faut pour mettre Chacha à l’aise. C’est à dire que c’est assez drôle elle sait que l’on a 2 côtes à passer et elle se sent toujours fatiguée. Donc derrière moi j’ai une personne qui est stressée, qui pleure car elle a peur de ne pas y arriver (c’est pas comme si on vit déjà passé des cols à plus de 4000m), qui ensuite dit mais c’est bon on a la journée pour faire 45km, puis silence total et ça recommence. Le truc c’est que l’on a pas encore commencé à grimper, on enchaine juste des petites montées et descentes tranquillement, on slalom entre les trous. Il faut dire que je n’arrête pas de rappeler que Chacha est fatiguée car elle n’arrête pas de me le rappeler, mais on est aussi au rythme du Laos on roule paisiblement tranquillement sans trop en faire. Je reprends nos montées, donc Chacha tendue arrive au sommet de la première bosse sans s’en rendre compte, fière comme elle est, elle me sort oui mais celle ci c’était la petite il reste la difficile. On redescend en direction de l’Everest (vue par Chacha), on arrive au pied de la pente, petite pause pour grignoter et on reprend la montée. On avance sans trop forcer, et la pente s’accentue de plus en plus et l’on doit commencer à appuyer de plus en plus sur les pédales, jusqu’à que Chacha toute essoufflée me dit j’en peux plus. Pas possible que je nous tire tout seul, on met donc pied à terre, on respire et on pousse Enselle sur 100m. On passe le virage, remontons sur Enselle et atteignons le col sans trop de difficultés qui en plus nous offre une jolie vue sur les monts alentours. Chacha est soulagée, et rigole de son départ de la journée. On redescend sur le village de Na Hin, la route est en reconstruction avec de gros pourcentages qui fond chauffer les freins. Au village on trouve encore une jolie GH que l’on n’a pas envie de quitter, on y dort bien et surtout on y mange bien.

Dimanche, grand changement on remplace les bananes par des pommes mais on garde les biscuits. Enselle les roues lui démangent car on va voir la grotte de Konglor aujourd’hui, mais avant 45 petits kilomètres au milieu des montagnes et des champs de tabacs un kiffe. Nous croisons un couple de cyclotouristes suisses avec leur fille de 2 ans et demi, on papote un moment ça fait plaisir, on aurait bien roulé un peu avec eux. On papote, pour nous ça va il ne nous reste que 5km mais pour eux il leur en reste 40 et le soleil n’a pas attendu la fin de notre conversation pour monter. On remonte sur nos vélos, finissons notre trajet, mangeons bien même pour Chacha et filons à la grotte. Cette grotte est une rivière souterraine qui se visite en bateau à moteur, 7km de long à la lumière de nos frontales qui n’ont plus de piles, heureusement notre capitaine à la sienne qui fonctionne. C’est une expérience de fou, nous sommes pratiquement seuls dans la grotte, on découvre d’énormes colonnes, stalactites, stalagmites et surtout la sensation d’être dans le noir total flottant sur une pirogue qui va vite. C’est assez fou. Une fois de l’autre côté de la montagne on discute avec notre capitaine et un de ses collègues (pause syndicale laotienne), et on recommence dans l’autre sens, on s’éclate tout autant (bon Chacha est pas sereine sereine mais elle est contente quand même). On finit à la GH avec une belle banane sur nos lèvres à défaut d’être dans nos estomacs et l’on fait de beaux rêves de cette magnifique journée.

Lundi 21 janvier, on a le droit à un copieux petit déjeuner, on enfourche Enselle pour retourner à Na Hin. Chacha a récupéré et rattrape son retard de blablablabla, sur les 43km, juste les 5 derniers se feront sans le son de sa voix car il y a beaucoup de vent. On retourne dans la GH et le soir on papote avec Anne et Philippe de voyage et de leur travail de maraicher.

Mardi, on retourne à Vieng Kham mais comme la route n’est pas en super état et que les pourcentages sont élevés dans ce sens on décide de le faire en Tuk tuk avec Enselle et Bob sur le toit et un scooter dans le coffre. Les premiers kilomètres nous sommes seuls, et en un arrêt c’est complet. Au départ je regrette un peu notre décision, mais plus les kilomètres passent plus je me dis que c’est la bonne décision. Il y a encore plus de travaux, et à certains endroits ils viennent de poser l’asphalte qui est donc tout collant une misère en vélo surtout que ça monte. Et pour changer on squatte le GH, même pas une petite balade dans le marché.

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Mercredi, après le regain d’énergie de Chacha elle est vidée, c’est simple soit un son sort de sa bouche soit elle pédale. Je préfère qu’elle pédale, c’est moins fatiguant pour moi. On croise de jolies paysages tous verts, bien que l’on soit sur la route principale c’est calme, détendue, on aime le Laos pour cette ambiance paisible. Mais aujourd’hui on assiste en direct à un vol à l’arraché! ça fait bizarre! Une dame s’est fait dépouiller un sachet de biscuit par une vache, qui s’est enfouit au trôt en engloutissant les biscuits ET le sac plastique. Ne pouvant aider la dame, qui ne voulait pas appeler la police à cause de la pression du gang des vaches sur le village, nous poursuivons notre route jusqu’à Pakkading. Sur le chemin un laotien, parlant très bien anglais, discute avec nous pendant qu’une amie lui met la pression pour avancer, ce qui est rare au Laos de mettre la pression. Arrivés nous découvrons une immense chambre, où Chacha va pouvoir se reposer.

Jeudi, on rejoint Paksane, on peut rester sur la route principale, ou prendre une piste. J’arrive à convaincre Chacha de prendre la piste, une piste en terre plutôt bonne qui rassure Chacha. Lors d’une pause photo, une mobylette s’arrête pour vérifier si l’on est sur le bon chemin, c’est prévenant de sa part. On croise des villages, où l’on a encore plus de Sabaideeeeeeee, de pouces levés. Puis on tourne à droite pour prendre la direction de Paksane, et la piste rouge devient blanche, plus caillouteuse qui fait le bonheur de Chacha et en plus elle est plus fréquentée (enfin fréquentation laotienne). Heureusement nous avons nos chapeaux chinois qui nous protègent du soleil, avec un foulard qui les tient sur nos têtes et nous protègent et de la poussière. Nous atteignons la route principale, où l’on trouve une bonne soupe de nouille, nous donnant l’énergie pour rejoindre une charmante GH au bord du Mékong. On fait un petit tour au marché, et le soir c’est barbecue au bord du Mékong en face de la Thailande.

Vendredi, on quitte les rives du Mékong et l’on reprend la route principale. La circulation est un peu plus dense mais ça reste à la taille du Laos. On croise un autre cyclotouriste anglais un peu spécial, c’est sûr que l’on aurait pas aimer faire de la route avec lui. A part ça rien de spécial sur la route, arrivés à Thabok nous trouvons une chambre dans une GH sensée être fermé d’après l’anglais. On fait un petit tour au marché comme d’habitude sauf qu’aujourd’hui les gens sont encore plus fun, on se fait donc plein de copines rigolotes et puis dodo.

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Samedi, Chacha est bien fatiguée elle ne parle plus du tout, juste sort des sons de sa bouche comme téh ou pfffff donc pour la comprendre faut bien faire attention au contexte. Mais elle est très heureuse car elle a du travail pour notre retour en plus à Chambéry, sans avoir à chercher. On reprend la route principale, pas folichonne, cela nous permet de rêver à notre retour chacun dans son monde. On fait une pause détour pour visiter une ferme parc en fin de construction, nous y trouvons de jolis tournesols, quelques fleurs et potager, et surtout toutes les étapes de fabrication d’un tissu en coton. Chacha, ils n’ont proposé qu’à Chacha, a pu tisser, préparer le coton et faire du fil. Moi je n’ai eu le droit qu’à gouter l’alcool. Au bout de 38km, nous trouvons une GH avec un grand parc. Chacha en profite pour ronfler, manger et déguster une glace et pour se distraire elle part à la chasse aux fourmis dans la chambre. Je ne connaissais pas ce passe temps, surtout qu’elles font le ménage autant les laisser tranquille. Mais elle a peur que si elles n’ont plus rien à se mettre sous la dent elles s’attaquent à ses petites culottes. Comme les fourmis sont une réserve inépuisable, et que l’énergie de Chacha, elle, ne l’est pas, surtout en ce moment, inépuisable on finit par s’endormir.

Dimanche, direction Vientiane, on reste sur la route principale ça ne roule pas trop et c’est plus court. Surtout tous les 10km il y a une station essence pour que Chacha fasse la vidange. Aujourd’hui on vole sur la route c’est une de nos étapes les plus rapides 67km en 3h45 (sans compter les pauses), je me suis bien amusé, pour Chacha je ne sais pas mais elle a pas râlé et a fait une étude des toilettes tous les 9,7kms. Il est vrai que ça fait quelques semaines que je ne l’ai pas entendue dire : « pédale moins vite » ou « change de vitesse ça mouline trop » ou « ça va, tu t’amuses après tu vas dire que t’as mal aux jambe », en ce moment c’est plutôt : « on peut s’arrêter, j’ai envie de faire pipi ». On entre dans la ville, ça fait plaisir, on a aussi voulu rester sur la route principale pour arriver par le boulevard descendant sur le palais présidentiel. On se fait un kiffe de redescendre tout le boulevard passant devant les musés, le Patuxai l’arc de triomphe laotien, et pour finir le palais présidentiel. On laisse Enselle dans l’hôtel et en attendant la chambre on va manger dans une boulangerie française. On retourne voir la chambre mais elle n’a pas de fenêtre, ma petite claustrophobie risque de ne pas supporter ça pendant une semaine. On va donc chercher une autre chambre dans le Lao Silk Hôtel, qui est vraiment mignonne, pour Enselle pas de problème dans la chambre avec nous, trop bien. Pour le soir pizza au feu de bois et dodo.

Lundi 28 janvier, méga grosse journée, réveil un peu tôt à cause du rythme que l’on a pris. 7h30 petit déjeuner offert par l’hôtel, 10h (il fallait au moins tout ce temps pour se préparer) petit tour nostalgique (on a pensé à toi Lisa) dans la ville. On retrouve les différents lieux où l’on a dormi, mangé, bu des fruits shakes lors de notre précédent voyage, et bien ça a bien changé ou évolué. On se fait un repas indien, puis repos, écriture du blog. Le soir on va se balader au marché de nuit, qui a bien grandi, et la rive du Mékong est transformée, c’est encore plus vivant. Les Laotiens y font leur sport, et les touristes y font leur touriste, le tout avec des sourires qui font plaisir.

Mardi, réveil sans petit déjeuner car Chacha va faire des examens au centre médical français et doit être à jeun. Comme je ne peux pas tenir tout ce temps sans manger on s’arrête à la boulangerie pour des pains au chocolats (chocolatine !!!). Au centre médical, les médecins détectent un parasite que Chacha doit encore garder quelques mois avant de pouvoir l’expulser (et en plus après on doit l’entretenir au moins 18ans). Et le pire d’après la personne qui tient l’échographe, la parasite est là depuis novembre 2009 donc vue le temps de gestation ce serait un éléphant, mais on ne connait pas le sexe même au bout de 10ans. Après l’échographie vintage, la prise de sang vintage, on ressort tout content bien qu’on le sache depuis que Chacha à fait le test de grossesse au Vietnam. On grignote transmettons la nouvelle à la famille, geekons, sandwich aux titions et dodo.

Mercredi, on retourne au centre médical français pour récupérer les résultats de la prise de sang et tout va bien on peut donc continuer à voyager à vélo (le médecin a dit si prise de sang ok vous pouvez continuer le voyage à vélo jusqu’à 9 mois). Pour fêter cela, j’ai le droit à mon cadeau de noël un bouddha couché (il était temps). On enchaine avec les boutiques souvenir et l’on tombe sur un magasin de tissus traditionnels plutôt anciens. On sympathise avec le vendeur, on raconte notre voyage et surtout les tapis que l’on a vue en Turquie, Iran et Asie centrale. Ce qui est drôle c’est que l’on retrouve des formes similaires même avec le Laos, le vendeur nous fait un super prix car on a une bonne tête et qu’il nous apprécie beaucoup d’après ses dires (comme un vrai vendeur de tapis). Puis Chacha s’attèle à la paperasse et dodo.

Jeudi, on sort faire du tourisme, lors de notre première venue à Vientiane nous avions visité un temple tout en restauration. On peut donc le revisiter sans les échafaudages, tout beau, tout neuf, puis on visite le wat Si Saket. Il est rempli de boudhas et orienté bizarrement, c’est à dire perpendiculairement au sens du courant du Mékong au lieu d’être dans le sens du courant. A l’intérieure on retrouve les peintures magnifiques (on ne peut pas les prendre en photo), à l’extérieur nous faisons vibrer un genre de gong en frottant nos mains dessus et s’il sonne nous aurons plein de chance, résultat nous sommes très chanceux (et apparemment les seuls touristes à l’être, ou alors on est doué en frottage de gong). On poursuit notre visite sur le Patouxai pour profiter de la vue de son sommet et se mettre en appétit, puis on mange une lasagne au poisson et une quiche (ça vous fait envie?) trop bon. Et on finit la journée à vous écrire ces lignes, Chacha a cherché un appart pour Chambéry.

 

De Hué à Keh Sanh

Mercredi 2 janvier, nous nous réveillons tous avec la même sensation cette nuit le train a heurté quelque chose. Nous prenons le dernier petit déjeuner tous ensembles, puis faisons des mots croisés faciles tous ensembles où la belle mère de Chacha essaie de ne pas trouver la bonne réponse trop rapidement car nous on ne trouve pas. Puis vient l’heure des aux revoirs, certaines ont les larmes aux yeux d’autres ont le sourire aux lèvres, on retrouve la liberté. Sur le quai de Hué il y a plus de touristes que la dernière fois, et il pleut toujours. On laisse les taxis aux autres touristes nous on rejoint l’hôtel à pied, on en profite pour se ravitailler, et l’on retrouve Enselle et toutes nos affaires, ça fait plaisir. On discute avec le propriétaire et sa famille, on s’installe dans notre chambre, et affrontons pour la dernière fois de la journée la pluie pour manger et compléter le ravitaillement. Le reste de l’après midi se passe en geekant, et en écrivant le précédent article.

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Jeudi, petit déjeuner au lit, il pleut toujours sauf qu’il fait tellement humide qu’il pleut aussi dans la chambre. L’eau se condense au plafond et goutte, je profite de la matinée pour revoir toute la visserie d’enselle, le nettoyer, le graisser, et regonfler les pneus de même pour Bob afin qu’il n’y ait pas de jaloux. J’enchaine avec le repaquetage des sacoches et l’écriture du blog, pendant ce temps Chacha récupère de ces 3 semaines où elle a cumulé le double emploi agence de voyage et guide, ça l’a lessivé (mais ça lui faisait plaisir). Le soir on sort acheter des friandises pour l’équipe de l’hôtel qui a du jongler avec nos affaires pendant 2 semaines et l’on craque pour de belles pizzas.

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Vendredi, c’est reparti, on a défini notre itinéraire pour rejoindre le Laos et trouvé différents lieux pour dormir sans faire trop de kilomètres par jour. Il pleut toujours, mais on a nos chapeaux recouverts d’un sac plastique pour se protéger. On emprunte de petites routes en direction de Quang Tri et le long de la côte, on longe des rizières inondées, parfois il n’y a juste que la route qui ne soit pas sous l’eau. Et comme cela devait arriver la route est aussi sous l’eau, les locaux nous indiquent la route pour contourner cette inondation. Pour ajouter de la couleur à cette journée grise, nous dépassons de nombreux tombeaux immenses et de toutes les couleurs c’est magnifique. Nous atteignons le village où nous pensions pouvoir dormir, mais il n’y a pas d’hôtel, au Vietnam il est interdit de dormir chez les gens (jamais ils nous ont invité chez eux, juste à boire un coup au café) et il est aussi interdit de faire du camping sauvage. Avec Chacha il faut respecter la loi, je ne sais pas si l’on risque grand chose de camper mais je sais que je risque de vraiment mal dormir dans ces conditions (Chacha stressée et toute mouillée). Il nous reste 2 solutions, rejoindre la grosse route où il devrait y avoir un hôtel, ou rejoindre la prochaine ville où il y aura plusieurs hôtels. On choisit la deuxième bien qu’il faille pédaler 30km de plus, mais les petites routes sont vraiment plaisantes bien qu’humides et ça fait du bien de pédaler. On arrive à destination (Quang Tai) et trouvons une chambre à notre gout mais c’est toujours aussi humide, les murs sont recouverts de gouttelettes. On sort manger et dodo, le réceptionniste se casse la tête pour que l’on ait internet puis l’eau chaude, c’est vraiment sympa de sa part mais on veut juste dormir.

Samedi, on démarre sous la pluie et avec un pneu crevé, changement de chambre air et c’est parti. On prend les petites routes en direction des montagnes, faisons un détour pour voir un cimetière militaire, non on a juste loupé le carrefour. On empreinte une piste gadoueuse, les roues ne s’enfoncent pas trop par chance. On rejoint un barrage, je vois du goudron qui longe le barrage menant à l’autre bout où il y a une piste. Chacha me certifie que notre piste tourne à droite et que l’on doit rester dessus, je la suis les yeux fermés, la piste descend remonte et se dégrade beaucoup, des ornières se sont formées grâce aux voitures, on est obligé de pousser, la boue est montée à mi sacoche avant. Le tout pour finir par pousser sur une pente à plus de 15% goudronnée, avec des chaussures pleines de boue et la cale (partie qui se fixe à la pédale) qui glisse, menant à l’autre bout du barrage. On a galéré 20min dans la boue, alors que l’on aurait pu rouler 2min tranquille en profitant du paysage (ah l’amour). On reprend la route qui reste une piste mais roulante pour finir sur une belle avenue nous menant directement au gros hôtel de Dong Hà. On est monté d’une classe car on est fatigués, et on en a marre d’être toujours mouillés. On va manger du gras à la COOP, faisons des courses et repos, Chacha est épuisée.

Dimanche, le réveil sonne, re sonne, rere sonne, et finit par plus sonner. On est toujours au lit, on est claqué, ces 3 semaines nous ont plus fatiguées que l’on ne le pensait. On se prend une journée off, on sort juste manger, on finit le précédent article. Chacha a un gros coup de cafard, elle aimerait rentrer en France, le truc c’est que cela fait plus de 10 jours que l’on n’a pas vue le soleil. Et cela joue beaucoup sur son moral, en plus de la fatigue et d’avoir requitté sa famille qu’elle ne peut plus voir avant quelques mois. Le soir Chacha s’endort les larmes pleins les yeux, c’est un moment difficile à passer.

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Lundi 7 janvier, on s’est endormi tard, le moral toujours au plus bas. On fait les marmottes, on ne sort pas de la journée. On regarde la météo des prochains jours, je sais qu’au Laos on devrait retrouver le soleil et donc une Chacha qui va mieux mais faut atteindre le Laos. C’est à dire passer une petite chaine de montagnes qui retient les nuages, cela peut prendre 1 jours voir 2. Pour le lendemain, ils prévoient une petite pluie, des nuages et du soleil. On se repose et nos affaires pendent dans la chambre depuis que l’on est arrivé commence à être sèches ça fait plaisir. On se rendort plein d’espoir de voir le soleil le lendemain.

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Mardi, cette fois on décolle après avoir bien petit déjeuner. Objectif Keh San à un peu plus de 60km avec un peu plus 400m de dénivelé positif non cumulé. On commence la journée sous les nuages sans la pluie, les gens sont toujours aussi sympa, et dans les vallons nous découvrons une autre ethnie du Vietnam avec des maisons en bois sur pilotis et des habits colorés. La route monte et descend, une bruine nous tombe dessus mais on a aussi du ciel bleu et du soleil, on se fait plaisir à pédaler. On atteint les 10 derniers kilomètres où l’on doit grimper les 400m, et ça ne grimpe toujours pas. Cela fait peur car plus on avance sur ces petites pentes, plus celle qui va nous mener au col sera intense. Et c’est ce qui se passe, une jolie bosse en plein soleil, les camions galèrent à la passer et nous aussi. On parvient à la passer, on avance sur une arrête plateau habité, il nous reste 3km et 100m à grimper sauf que les 100 on les monte sur moins d’un kilomètre et je n’en peu plus. J’ai du prendre un coup de chaud, car je me sens vidé, Chacha trouve comme unique boisson rafraichissante sucrée non alcoolisée du coca que je bois!!!! (je n’aime vraiment pas le coca, pour dire comme ça va pas). Au bout de 10min mon cœur n’est redescendu qu’à 120BPM, je décide donc de repartir en poussant. On passe le plus gros et remontons sur Enselle heureusement que le soleil a rechargé les batteries de Chacha. Au sommet c’est la récompense, beignets de banane et une GH super accueillante, on a le droit à 2 bananes chacun et un bon thé d’accueil. Je me fais une gourde avec des sels de réhydratation et tout rentre dans l’ordre. Mais cela m’a pris un moment, pendant ce temps chacha veut profiter du soleil et lave donc nos sous vêtements pensant que ça va sécher vite fait bien fait mais il y a toujours autant d’humidité (ma chemise devenue blanche de sueur, je la récupère le lendemain complétement mouillée par l’humidité). On se repose puis on sort manger tout en visitant la ville, c’est notre dernière soirée au Vietnam demain on rentre au Laos.

Vacances en famille

Jeudi 13 décembre, réveil difficile à 8h on a le droit à un petit déjeuner gratuit et on en profite. Puis on plonge la famille dans Ho Chi Minh, c’est à dire prendre l’habitude de traverser dans la circulation continue, de monter descendre des trottoirs car ils sont bondés de 2 roues motorisés garés ou en mode je contourne le bouchon. On visite l’extérieur de la cathédrale, fermée pour rénovation, l’intérieur de la poste, on mange une excellente soupe sur un trottoir, balade le long de la rivière. Retour à la GH, pour se reposer (direct dans le rythme), et réfléchir à la suite du voyage, choix entre visite de la verdure ou des villes autour de saucisson, pâté, … Les compromis sont fait sans larmes, mais quelques serrage de dents (sûrement le saucisson sec). On finit la journée autour d’une glace et dodo.

Vendredi, réveil petit déj maison (porridge à la confiture de framboise), puis décollage tardif ça nous change des réveils à 6h et premier coup de pédales à 7h. Nous rejoignons la gare pour acheter nos billets de train qui part dans une semaine. Les tickets en poche, les renseignements pour faire expédier Enselle et Bob en tête nous rejoignons le musée des vestiges de la guerre, en se rafraichissant le gosier de jus de canne à sucre et personne ne touche au mien sinon je mords. La visite du musée est instructive, dans le sens que dans les autres musées que nous avions fait sur le thème « comment je vais pouvoir te faire souffrir et te massacrer la gueule », on nous présentait les objets de tortures, ici ce sont des photos et il y en a d’assez gore. C’est assez difficile de toutes les regarder et on apprend qu’en plus d’avoir des soucis avec le déminage des terres agricoles (comme au Laos), ils subissent encore les effets de l’agent orange utilisé pendant la guerre (8000 personnes de la 4éme génération atteinte soit les jeunes de 20 ans aujourd’hui). On en ressort tous chamboulés, et toujours avec cette même question comment peut on être aussi inhumain? On rentre à pied à la GH faisons nos sacs, lavons Enselle puis barbecue party avec loterie. Nous gagnons les 2 lots : 2 bons de 500000 dong (soit 40€ tout de même) pour manger et une nuit dans la GH.

Samedi, re petit déjeuner maison, puis check out qui prend une plombe alors que l’on a tout payé au check in. Un taxi grab nous emmène à l’agence de bus, où un mini bus nous emmène à la gare routière, où un bus couchette nous emmène à la gare routière de Can To, où un minibus nous emmène à l’hôtel. Tout ça inclus dans notre ticket de bus c’est pas beau la vie? Mais ça creuse donc on pose nos bagages et allons manger. Puis balade en ville au bord du Mékong où l’on réserve une balade en bateau pour le lendemain à une mamie super sympa. On prend une collation au bord de l’eau, reballade en ville et le soir nous mangeons au marché de nuit. On trouvait durant la journée que les boutiques vendaient beaucoup de drapeaux et autre aux couleurs du pays et étaient arborées sur les véhicules. Et l’on comprend ce soir pourquoi, le Vietnam joue la finale retour de la Suzuki Cup (coupe de l’Asie du sud est en football), c’est la fête ce soir. Soit les vietnamiens regardent le match, soit ils sont en train de klaxonner en agitant les drapeaux comme s’ils avaient gagné alors que la première mi temps n’est pas terminée. On profite de l’ambiance, et allons nous coucher car demain debout à 4h45 pour le tour en bateau, je regarde la fin du match à l’hôtel. Le Vietnam est champion d’Asie du sud est (CHAMPIIIIOOOOOOOOONNNN DU MOOOOOONDE !!!! oups pardon) avec un score final de 3 à 2 (2-2 au match aller) pour qui ça intéresse.

Réveil matinal, tout le monde est prêt à 5h, on atteint le bateau sans trop de difficulté bien que nos ventres soient vides. Heureusement la capitaine de notre pirogue/barque/slowboat a pensé à nous, une fois que l’on a quitté la rive elle nous offre du pain avec des bananes ça fait du bien. Nous naviguons sur le Mékong, pour voir les marchés flottant, au premier notre capitaine nous achète des fruits, nous le café et le thé. Puis nous nous dégourdissons les jambes dans une fabrique de nouilles, où sans guide nous extrapolons puis rassemblons nos idées pour trouver comment ils les fabriquent. On reprend le bateau pour rejoindre le deuxième marché flottant où j’essaie un chapeau chinois d’un touriste et toute les têtes de notre bateau se retrouvent avec son propre chapeau. On prend le chemin retour par les canaux secondaires, en faisant une pause dans un restaurant, sur tout le chemin notre capitaine nous aura coupé des fruits et surtout fait des origamis en feuilles de cocotiers (3 chacun) tout en pilotant le bateau. Retour à la GH pour finir notre nuit et le soir on se fait un hot pot (sans piment) et une balade digestive avant de se recoucher.

Lundi 17 décembre, nous allons prendre notre petit déjeuner en 2 équipes. Il y a la première équipe qui part à la recherche de ce qu’elle veut manger, et la deuxième équipe qui par à la recherche du premier bouiboui qu’elle voit et mange ce qu’il y a. Une fois les papilles et les estomac rassasiés, nous rejoignons l’arrêt de bus local pour prendre les transports en communs. Le bus nous emmène à Vinh Long, dedans Chacha négocie le prix du transport de nos bagages, et on remarque au final que l’on paye moins chère que les locaux (pro de la négo 😉 ). Arrivés nous allons dans un hôtel où l’on nous reconnait, nous avions déjà passé 2 nuits dans cet hôtel (Minh Khuê, vous pouvez voir nos têtes sur leur page facebook), on vous le recommande. On s’installe et ressortons manger au marché, on enchaine avec un café à l’écart, ensuite ravitaillement pour les petits déj, et repos car faut pas trop forcer. Le soir on se ballade en ville avant d’aller chercher les meilleurs banh Mi du Vietnam, voir du monde (pas moins), et on boit la traditionnelle bière d’après 18h.

Mardi, nous prenons notre petit déjeuner dans la chambre des belles mamans et compagnie. Ensuite on rejoint le traversier, pour aller se balader sur l’île de An Binh. Nous rejoignons la pointe nord de l’île, sur le chemin des messieurs nous invitent à gouter des fruits et leur alcool. Arrivés au bout du chemin une sympathique mamie dévalise une partie de son frigo, envoie son mari ramasser quelques herbes pour rassasier nos estomacs, c’est l’une des meilleurs soupes que l’on ait mangées. On fait demi tour, pas le choix sinon faut nager, on retourne au traversier, sur le chemin on insiste pour que je me fasse raser chez un barbier. Je ne sais pas si c’est parce qu’elles me trouvent trop poilu ou parce qu’elles veulent faire une longue pause, en plus le barbier se fait un trip soutenu par toutes, je me retrouve avec des rouflaquettes (trop BG). Avant de repartir, il faut que l’on insiste pour payer le barbier (sûrement des origines iraniennes). Sur le traversier du retour Véronique se fait draguer par un monsieur un peu saoul qui vol discrètement des fruits avant de les lui offrir. Retour à l’hôtel pour se reposer les jambes qui ont enchainées des pas sur 12km. Le soir on rejoint le stand de ban mhi préférés, on enchaine avec un smoothie et bière pour le dessert et dodo.

Mercredi, après avoir petit déjeuner dans la chambre, on quitte notre super hôtel pour monter dans un taxi. Celui ci nous dépose à un traversier qui nous fait traverser la rivière, ça tombe bien. Sur l’autre rive on monte dans un bus local qui nous emmène à la station de bus de Ben Tre. Où l’on mange, puis on prend un taxi qui nous emmène à notre homestay. Le propriétaire nous accueil avec plein d’énergie et surtout beaucoup de cadeaux, pomelo cueillis dans l’arbre, noix de coco que l’on fait tomber du cocotier dans l’eau, des bananes qui sortent de je ne sais où et origamis pour les filles et pour moi boucle d’oreille. On enchaine avec une sieste dans les hamacs, puis balade dans les petites allées et on finit la journée avec un excellent repas.

Jeudi, on profite du petit déjeuner, avant que les personnes âgées cherche leurs affaires. Comme Véronique aime laisser l’endroit aussi propre qu’elle est arrivée, tout ce qu’elle trouve peu finir dans son sac comme le boitier de lunette de ma mère, qui aime croire qu’elle a perdu une de ses affaires avant de se rendre compte qu’elle a rangé à une autre place, le temps de préparation peut vite devenir long. Mais heureusement Fanny a toujours un œil sur elles, mais cette fois ci Véronique échappe à sa surveillance et se retrouve en grand écart étalé par terre, pendant que le chauffeur nous attend pour nous amener à l’agence. A l’agence nous attendons le bus qui nous emmène à Saïgon. On retrouve notre GH, où nous avons encore un problème au moment du check in. Ils ont perdu notre réservation et disent que l’on n’a pas réservé que l’on aurait du payer pour que la réservation soit valide, bref tout est de notre faute et Chacha est à 2 doigts de perdre sont légendaire sang froid (quel sang froid ?). On se souvient très bien que l’on a réservé (à cause de petites blagues que l’on a fait pour avoir le petit déj gratuit la prochaine fois) et jamais ils nous ont réclamé d’argent. On finit par avoir nos lits, et pouvons sortir manger une bonne soupe. Ensuite nous grimpons sur Enselle et embarquons Bob pour la gare, pour les envoyer à Huè en fret. Enselle en profite pour faire sa star et ne peut s’empêcher de faire faire un petit tour à un employé du fret. On rentre à la GH, Fanny et les belles mamans sont sortis faire les souvenirs (si si déjà). Le soir avec Chacha on va chercher sa deuxième petite sœur, puis nous pouvons faire dodo (celle ci ayant eu la délicatesse de ne pas arriver trop tard).

Vendredi, on ne traine pas dans la GH, allons profiter des bons que l’on a gagné pour petit déjeuner, puis visitons le palais de la réunification et son expo. C’est sympa de pouvoir se balader dans un palais présidentiel, et l’exposition renseigne bien sur l’histoire récente du pays. Ensuite nous retournons à la GH pour récupérer nos bagages et faire peur à un taxi (grab) avec tous nos bagages qui nous emmène à la gare. Après avoir mangé d’excellents banh mi op la (à l’oeuf), nous montons dans le train couchette pour 20h de trajet.

Samedi, on regarde le paysage défiler derrière la vitre, mangeons, on profite du voyage, des avantages de voyager en train, se reposer. Arrivés à Hué, on peut récupérer Enselle qui nous attend depuis la veille, problème ils ont cassé la goupille de Bob et l’ont fixée à moitié sur l’axe de la roue arrière d’Enselle et l’autre moitié sur le dérailleur. Cela a tordu les pattes de fixation de bob, il fut donc difficile de tout remettre en place. Autant dire que l’on est pas très content, en plus ils nous réclament des sous, et que si on ne paye pas ils appellent la police. Donc on leurs dit d’appeler la police (avec plaisir je vous en prie), la responsable prend le combiné et téléphone puis le passe à Chacha. Le monsieur à l’autre bout du fil commence à parler et ce n’est pas la police mais le propriétaire de l’hôtel où l’on a réservé qui est d’accord avec nous. Donc après qu’il ait expliqué ce qu’il pense à la dame, nous partons sans payer, ce qui est bizarre c’est qu’elle n’a pas beaucoup insisté pour avoir son argent une fois le téléphone raccroché. Nous sommes super bien accueillis dans un magnifique hôtel, et l’on se demande si le prix est vraiment réel. Nous faisons un tour dans les rues piétonnes  du week end, pour trouver le restaurant parfait afin de fêter les **ans de Véronique. Au retour à l’hôtel, surprise, complices avec le propriétaire les filles ont planqué le gâteau d’anniversaire, bon gros dessert. Cela a été difficile à préparer, car quand nous sommes arrivés du train les 3 sœur ont disparu pour aller chercher le gâteau sous les conseils du propriétaire. Mais Véronique sentant l’entourloupe ne voulait pas rester tranquille dans sa chambre, elle est descendue fumer une cigarette puis a pris un café. Heureusement le propriétaire est resté à l’affut et fait attention que les 3 sœurs ne se fassent pas démasquer. Puis après le repas, Véronique est la seule à ne pas vouloir rentrer mais à vouloir danser même ma mère ne se sent pas la force de danser. Avec l’excuse que l’hôtel ferme ses portes à 22h et que l’on doit rentrer avant si on ne veut pas dormir dehors, elle accepte de rentrer. Ah ces Dupre Martinez, on peut leur faire croire n’importe quoi…

Dimanche, nous reprenons le petit dèj en deux équipes, une à la recherche de leur bonheur sucré, et la deuxième à la recherche de la première chose qui est comestible. Je fais parti de la deuxième bien sûr et comme d’habitude on découvre par cette technique de nouvelles saveurs qui nous ravissent. Ensuite nous allons visiter la citadelle impériale, en rentrant dedans j’attends des wahous, c’est magnifique, une heure plus tard les wahous ont disparus. Véronique et Fanny sont fatiguées et ont faim (ah cette famille et la nourriture…), elles nous abandonnent. Problème si Fanny n’est plus, plus personne surveille ma mère et ce qui devait arriver arriva. Au bout d’une petite heure, elle se rend compte que son portable n’est plus avec nous, elle l’a oublié quelque part. Je part donc au dernier endroit où elle se souvient l’avoir sorti et retrouve son portable heureusement. On poursuit la visite, en prenant plein les yeux, mais avec un compte à rebours qui s’est déclenché. Un organe de Lisa (on en revient à l’estomac) qui s’il n’est pas satisfait avant que le compte à rebours atteigne 0 transforme Lisa en ange démoniaque dévoreuse. Donc nous poursuivons notre visite en faisant attention à cela, il faut dire que nous aussi on a un petit creux gros comme un gouffre. Après cette sympathique visite, nous partons à la recherche de nourriture avant que Lisa ne se transforme. Nous avons échappé à l’ange démoniaque dévoreuse, nous rejoignons Véronique et Fanny à l’hôtel pour une sieste, un gouter et une balade en ville avant de se coucher.

Lundi 24 décembre, nous petit déjeunons puis retrouvons notre chauffeur qui nous emmène voir les tombes d’anciens empereur du Vietnam, dynastie des Nguyen. Ces tombes étaient construites du vivant de l’empereur et servaient de lieu de vacances à lui et à ses 100ènes de femmes. Un des empereurs à eu plus de 140 femmes et plus de 300 enfants, un autre eu plus de 100 femmes mais aucun enfant, car stérile à cause des oreillons (oui c’est ce que l’on retient de ces visites). Nous visitons 3 tombes, immenses, différentes, c’est magnifique, malgré la pluie on s’amuse bien. On rentre pour le repas de midi, puis sieste pendant que Lisa et Fanny font les boutiques. Elles rentrent comme si elles avaient découvert la 8ème merveille du monde, mais c’est juste une boutique de tissus où la propriétaire peut leur faire une robe traditionnelle sur mesure. On doit les accompagner pour les conforter dans leurs choix une fois cette épreuve passée (pour moi) on peut aller manger le repas de noël avec … des frites!

Mardi, on prend une 1/2 journée de repos, c’est à dire temps pour tout le monde jusqu’à midi. Donc normalement on peut dormir tranquille sans que personne ne vienne frapper à notre porte comme d’habitude. On s’est réveillé tranquille et trainons dans la chambre, mais elles ne résistent pas et finissent par frapper à notre porte pour je ne sais plus quelle raison mais ça devait être important. Donc on sort manger pour certains, pour d’autres récupérer leur robes, et on enchaine par faire les boutiques souvenirs. On retourne à l’hôtel récupérer nos affaires et le minibus qui nous amène au gros bus couchette pour Tam coc. On laisse nos affaires, Enselle et Bob à l’hôtel entre de bonnes mains.

Mercredi, on se réveille dans le bus couchette à 3h30 du matin, on nous descend dans une ville, et ce n’est pas Tam Coc. Nous sommes à Nin Binh, machinalement je sors les bagages de tout ceux qui sont descendus du bus, pendant ce temps Chacha essai de comprendre pourquoi on descend là et pas à Tam Coc avec le chauffeur comme c’était prévu et pour quoi nous avions payé (on craint le retour en France pour Chacha, fini la négociation). Le chauffeur comprend son erreur et nous dit de remonter, donc je range tous les sacs sortis et tout le monde est content d’avoir Chacha dans le bus sauf peut être ceux qui descendaient plus loin. Arrivés à bon port, on fait pipi (détail ô combien important), puis on prend la direction du homestay réservé Tam Coc Family Friendly Homestay (si vous passez par là arrêtez vous chez eux, ils sont adorables). Quand nous arrivons devant l’homestay, le propriétaire ouvre, et nous accueille avec un thé, nous donne nos chambres et pouvons reprendre notre nuit dans de confortables lit (on rappelle qu’il est 4h du mat et qu’on avait réservé que pour la nuit suivante). Nous apprendrons plus tard que la famille de français dans le même bus que nous ont fini leur nuit devant leur homestay en dormant sur leur sac à dos. On se réveille une deuxième fois aujourd’hui, et prenons un super petit déjeuner préparé par la femme du propriétaire. Puis sous leurs conseils nous allons faire un tour de bateau partant de Tam Coc au lieu du gros truc touristique tout aussi impressionnant. Nous montons à 2 par bateau plus la capitaine, on navigue au milieu des rizières, des pics Karstiques parfois dessous, c’est magnifique. Mais car il y a souvent un mais au Vietnam quand on voyage de site touristique en site touristique, ici au point où on fait demi tour nous sommes assaillis de vendeuses qui font de la vente forcée et nos capitaines sont complices. Nous sommes obligés d’acheter de la nourriture pour nos capitaines. On repart avec le sourire en moins, nos capitaines passent le retour à papoter fini la tranquillité. Par contre le paysage est toujours aussi époustouflant, on rentre manger à l’homestay. Puis les filles louent des vélos, les belles mamans font la sieste ainsi que Chacha et moi j’écris. En fin d’après midi on laisse Véronique et allons se balader, toujours au milieu des rizières et des pics karstiques mais pas en-dessous. Chacha dans un temple s’essaiera au monocorde (on est loin de la reconversion). Retour à l’homestay pour manger et dormir.

Jeudi, on fait le plein d’énergie avec le super petit déjeuner préparé par nos hôtes. Puis nous dépensons cette énergie dans une balade de 10km aller retour et l’escalade d’une montagnes de plus 500 marches. Nous sommes toujours au milieu des rizières, au pied des pics karstiques, et cette fois ci dessus. Retour à l’homestay pour se reposer et balade en ville, suivi du manger et dodo.

Vendredi, on mange un bon petit déjeuner pour faire des calories car aujourd’hui c’est la pluie que l’on doit affronter. Lisa et Fanny partent de leur côté faire la balade que l’on avait fait il y a 2 jours, nous on part faire ce qu’elles ont fait en vélo. On rejoint le temple de Bich Dong à pied, ce temple est vraiment sympa surtout qu’il est en parti dans une grotte. Au retour on s’arrête dans un café, j’en profite pour visiter 2 autres grottes mais elles sont moins sympa que celle du temple. On rentre manger et attendre le bus qui nous emmène à Hanoï. Nos hôtes nous offrent le gouter, le bus nous dépose devant la GH, on pause nos sacs, allons manger un excellent Bun Cha et dodo.

Samedi, nous allons profiter du cadeau des belles mamans, on va passer une nuit dans un bateau au milieu de la baie d’Halong. Bien sûr avant cela on petit déjeune (non on n’allait pas oublier), et on attend dans la petite rue le mini bus qui doit nous amener au bateau. Le bus doit nous prendre entre 7h30 et 8h, au départ on devait rejoindre par nos propres moyens la baie, puis on leur a demandé s’ils pouvaient nous prendre à Hanoï et ils ont confirmé. A 8h toujours pas de bus, Chacha téléphone pour demander ce qu’il se passe. Ils nous ont oublié, un autre minibus nous embarque et nous engueule, on leur montre les échanges de mail et le guide ne dit plus rien surtout que c’est lui qui nous a répondu pas de problème. A mi chemin on récupère notre bus, juste le temps de faire pipi, d’acheter 4 cafés pour le prix d’un et de recevoir les excuses de notre guide. A midi comme prévu on embarque dans notre bateau, le temps que l’on sorte du port nous nous installons dans nos cabines tout confort. Puis nous attaquons notre activité préférée, manger, on nous amène un plat, puis 2, puis 3, et ça continue, il faut vider les premiers pour avoir la place de mettre les suivant sur la table. Le tout devant les pics karstiques qui sortent de l’eau. L’après midi le bateau stoppe pour visiter une grotte dans le noir, plutôt impressionnante et on enchaine avec le kayak. Pour le kayak on range les belles mamans dans le bateau, et devons répondre à une question comment on s’habille? Chaudement car il fait froid, mais l’eau ça mouille, ou alors on s’habille pour être mouillé. J’opte pour la deuxième solution histoire d’avoir des affaires sèches qui tiennent chaud au retour, les filles optent pour un mix. En fait, une fois dans le kayak on se rend compte que l’eau est chaude. On contourne un pic karstique pour trouver une jolie plage, où lisa en sortant du kayak s’enfonce dans le sable et s’allonge de tout son corps habillé dans l’eau. C’est décidé bien que l’on ait dit au guide que personne ne va se baigner les filles vont se baigner. Moi je vais voir la grotte,c’est sympa mais ils sont en train de l’aménager pour que les touristes ne cassent pas tout. Puis on rentre en faisant des détours, notre guide passe sous une petite arche, donc on le suit on plante le nez dans la paroi, on est obligé de s’appuyer avec les mains pour se dégager, résultat petite coupure à cause de coquillages. Faut pas toujours suivre les professionnels, comme Lisa et Fanny l’ont bien compris. On rentre toujours en faisant des détours, dont un passant devant les fenêtres des belles mamans qui ne nous voient pas car elles préfèrent regarder les vietnamiens faire pipi… (!?!?!?) On rend les kayaks et rentrons au bateau raconter nos exploits et profiter d’une douche et d’un bon repas chaud suivi de défis que personne ne réussit. Ensuite bon gros dodo bercé par les vagues.

Dimanche, on prend notre petit déjeuner à 6h30 pour aller visiter une magnifique grotte avant tous les autres touristes, c’est trop bien. Ensuite nous rejoignons une autre ile pour grimper au sommet et avoir la vue sur la baie et tous ces bateaux de touristes. Derrière nous l’accès de l’ile ferme à cause du mauvais temps on a de la chance. Nous prenons la direction du port toujours au milieu des pics karstiques, toujours en mangeant plat sur plat, et en faisant des photos, on kiffe. On remonte dans le bus direction Hanoï où il fait bien froid, on s’installe dans notre dortoir et ressortons juste pour manger chaud, mais comme nous sommes avec des Dupré cela prend du temps de trouver le bon bouiboui.

Lundi 31 décembre, on sort en expédition dans le vieux quartier pour visiter, et acheter un sac étanche et une veste chaude en faux North face pour Enselle et moi, le tout de contre façon bien sure mais vraiment de qualité. Dans la vieille ville, on visite une vieille maison typique, découvrons de jolie façade, et finissons au bord du lac pour rejoindre le musée des femmes vietnamiennes. On est surpris de l’importance de la femme dans la société vietnamienne, les tâches hommes femmes ne sont pas forcément les même mais les femmes ont autant d’importance que les hommes. Par exemple durant la guerre, elles composait 40% des troupes, se battaient au front, faisaient de l’espionnage, des commandos étaient composés uniquement de femmes, … Après cette belle surprise, nous rejoignons la rue du train, c’est une rue où les scooters circulent plus difficilement car il y a des rails et des trains. Nous nous installons à un café à la sortie de la rue et surprise un train passe à quelque centimètres de nous, impressionnant. Nous sommes vraiment surpris car nous pensions qu’aucun train ne passerait à cette heure suivant les horaires indiqué partout. Le soir nous commençons par manger une spécialité du coin, puis allons voir un drôle de spectacle de marionnette sur l’eau. En sortant nous allons chercher de quoi grignoter puis on s’explose les tympans au concert. On décide donc d’aller boire une bière dans les ruelles de la soif, mais les cafés sont soit blindés, trop chères, soit la musique est trop forte, on finit par trouver un coin sympa pour passer à la nouvelle année non pas devant une bière mais un cocktail. Fatigués on rentre boire un coup à la GH (Armagnac 1981) et dodo.

Mardi, premier jour de l’année et dernier jour tous ensemble. Après de bonnes crêpes nous allons visiter le temple de Confucius (de la littérature), vraiment sympa surtout que des étudiants y fêtent la réussite de leur diplôme. Puis nous allons au mausolée d’Ho Chi Minh, qui aurait préféré être incinéré, on a de la chance on assiste à la relève de la garde. Puis on mange un encore meilleur Bun Cha, enchainé de boutique souvenir, visite de la cathédrale avec mariage en rose. On met Fanny dans un taxi direction la France en passant par des aéroports. Nous on prend le train couchette pour Hué et retrouver Enselle, les belles mamans et Lisa continuent leur voyage en direction du sud.

De Ha Tien à Ho Chi Minh

Mardi 4 décembre, bon anniversaire belle mamie (90ans !!!!!!), après des bananes, une soupe au bout de 5km, on fête cela en pédalant 83km. On rejoint Tri Ton, par la route qui longe la frontière, au milieu des rizières, des canaux et de je ne sais combien de ponts. Tous les 10km on fait une pause, pour s’hydrater, boire un jus de canne à sucre, manger des bananes frites, ou une soupe de poisson chat accompagnée de sa tête. Arrivés on trouve une funky GH avec une propriétaire encore plus fun. Le soir on prend 2 repas car les portions sont toute petites, nos appétits sont énormes et bon gros dodo.

Mercredi, quelques bananes en guise d’apéro petit déjeuner, puis petit déjeuné et c’est parti on rejoint Long Xuyên. Malheureusement la route est plus circulante, donc les klaxons sont beaucoup plus nombreux et plus forts. Un scooter qui double klaxonne, une voiture qui double klaxonne plusieurs fois, un camion (ou autobus) qui double klaxonne plusieurs fois et plus fort, et surtout le camion (ou autobus) avant de nous doubler double déjà des scooters depuis un moment ce qui fait qu’on l’entend depuis un moment au milieu des autres klaxons. Il faut dire qu’au Vietnam le klaxon est couplé avec d’autres fonctions, par exemple quand ils doublent en face de nous pour être sûr qu’on les voit bien nous arriver dessus, le klaxon est synchronisé aux pleins phares, ou quand ils mettent le clignotant le klaxon est synchronisé au clignotant. Ce dernier est très utile car au carrefour quand ils tournent à gauche ils serrent le virage sans visibilité, ce qui fait qu’ils se retrouvent à contre sens, donc quand on arrive en face, on entend le klaxon (futé), on se décale au centre de la route, et eux remonte à contre courant en allant sur leur bonne voie et sa fonctionne très bien, le pire c’est que l’on finit par faire la même chose. Heureusement le paysage est toujours aussi sympa, on finit par trouver une GH sympathique, on fait un tour au marcher pour se ravitailler et repos. Vers 17 18h on se lève pour aller manger (le soleil se couche vers 17h30 et se lève à 6h), on découvre un mot glissé sous notre porte. C’est un autre couple en tandem, ils sont sortis manger, on part les chercher en ville et comme on l’avait prédit ils sont au premier restaurant sur le chemin (en même temps on est les seuls étrangers de la ville). Ce sont des brésiliens vivant en Angleterre, ils sont partis de Tokyo et rejoignent Paris en tandem, on refait le monde des cyclotouristes, on s’échange des astuces et vers 21h30 on va se coucher. Demain on part vers l’est eux vers l’ouest.

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Jeudi, on se lève plus tôt que nos comparses, on mange quelques bananes et c’est reparti. On prend un ferry pour traverser l’un des 9 dragons (bras du Mékong) et éviter la grosse route remplie de klaxons. On a quitté les rizières on retrouve d’abord un sandwich en descendant du ferry, puis des arbres fruitiers et des fleurs c’est tout aussi jolie. Nous atteignons la ville de Sa Dec, fatigués, on mange, on dort, puis on mange et pour finalement dormir.

Vendredi, on petit déjeune mais pas de bananes cette fois ci, et une belle journée s’annonce. On peut prendre encore de plus petite route longeant les canaux, on traverse de petits villages, on ne croise que des 2 roues, ce qui fait que nous sommes les plus gros et donc prioritaires. Lors d’une de nos pauses des 10km un monsieur nous invite dans son jardin, car il fait pousser des bonzaïs en donnant des formes aux branches et racines avec des tuteurs. La journée est vraiment sympathique sauf les 10 derniers kilomètres qui se font au milieu des klaxons sur une grosse route qui débouche sur une « autoroute », heureusement on peut rouler de l’autre côté de la barrière et cette autoroute finit sur un rond point pour rentrer dans la ville de Vinh Long. Nous y trouvons une chouette GH, où d’autres cyclotouristes sont déjà installés. On file au marché se ravitailler, puis on se repose (qu’est ce que l’on est fatigués!), le soir on rejoint Magda et Raphael. Un couple de polonais qui tiennent une GH et profitent de la saison « froide » pour voyager à vélo en Asie au chaud. On papotte, mange de bons sandwichs, et dodo.

Samedi, on se réveille à l’heure où les polonais décolle 6h, mais cette fois ci Chacha n’a pas vraiment envie de se lever. Et je n’ai pas vraiment envie de lui mettre un coup de pied aux fesses, donc le temps passe et on ne se lève pas plus. On finit quand même par sortir de la chambre car on a faim, aujourd’hui repos et éco-responsabilité. On se fait une petite soupe, et déambulons dans le marché à la recherche de grands gobelets thermos et de pailles réutilisables. Car tous les jours nous buvons au moins chacun un jus de canne à sucre, ou jus de fruit, servi dans un gobelet plastique avec couvercle plastique, paille plastique, anse plastique ou sachet plastique. On les jette dans des poubelles mais on ne sait pas où ça finit et l’on en trouve partout au bord des routes. Nous avons le choix entre plein de récipient, mais Chacha a déjà repéré ce qu’elle veut et faut trouver cet exemplaire dans la multitude de choix, et on y est arrivé. Retour à la GH avec nos 2 thermos remplis de jus et ils sont encore meilleurs comme ça. Puis manger, écriture et dodo.

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Dimanche, on se réveille sans bananes mais avec du pain et de la confiture de fraise (le colonialisme peut avoir du bon). On reprend Enselle et traversons le marché pour faire le plein de pain. Nous prenons le premier traversier de la journée, découvrons les champs de mangoustanier, c’est bien un arbre mais dessus ne pousse pas des mangoustes mais des mangoustans je vous laisse faire la différence. Nous prenons notre deuxième traversier, Chacha les préfère aux ponts, c’est moins vertigineux. On prend un petit chemin, puis encore un plus petit pour trouver les bungalows d’un farmstay où nous nous installons. Puis comme on l’a vu sur la route ici il y a du cacao, nous pouvons donc boire un cacao glacé trop trop trop bon. Pour nous remettre de nos émotions cacaotesques nous faisons la sieste dans des hamacs, puis la dame nous prépare un repas gargantuesque et délicieux le tout suivi par un gros dodo.

Lundi 10 décembre, après un super bon petit déjeuner nous quittons notre paradis. On rejoint un pont qui commence tranquille pour rejoindre une île et l’on enchaine avec un deuxième qui enchante Chacha. Cela fait un moment que l’on n’a pas autant grimpé, Chacha reste tendue tout du long, on redescend et prenons une route plus petite. On passe de plus petits ponts en bois qui bougent sous nos roues, ce qui fait toujours autant plaisir à Chacha et Enselle qui casse un rayon. On s’installe pour le changer, mais pas moyen de retirer la cassette, heureusement nous nous sommes installés à côté d’un mécano. Il nous retire la cassette grâce à une visseuse électrique, on peut remplacer le rayon et faire monter le mécano à la place de Chacha qui reste réparer les scooters. Un peu plus loin nous prenons notre dose de jus de canne à sucre quotidienne (on tombe vite accro), le vendeur nous indique que nous sommes à plat. On s’installe pour changer la chambre air (on réparera l’autre plus tard), c’est la sortie des classes nous sommes vite assaillis par les jeunes, et par le mécanicien qui veut à tout prix nous aider. On le laisse remettre le pneu en place c’est ce qu’il y a de plus chiant et il s’applique. Pendant ce temps Chacha donne un cours d’anglais, repère les rigolos et les amoureux parmis les jeunes. Nous repartons avec la pression de tous les gens qui nous fixent pour savoir comment on démarre avec un tel engin. Nous sommes content d’arriver à Tan An, où l’on peut se reposer.

Mardi, on démarre le ventre plein de je ne sais plus quoi (confiture de fraise, bananes, ou soupe), mais on avance en sachant que nous allons prendre deux traversiers, et on aime prendre des traversiers. On sent une petite bruine rafraichissante au départ, ça fait du bien. On arrive à la première barge, on grimpe dessus, la bruine qui avait disparu revient mais en plus grosses gouttes et plus intenses. On est trempé en 2 min, heureusement sur l’autre rive on peut attendre à l’abri avec les autres scooters que ça se calme. On repart, on profite d’une atmosphère nettoyée par la pluie pour admirer le paysage. Les nuages trouvent que ce n’est pas assez propre, donc ils en remettent une deuxième couche, et par chance nous avons juste le temps de nous abriter devant un café qui nous sert un thé glacé. Le temps de boire la théière et l’averse est passée. L’atmosphère est clean, le paysage est sympa, le deuxième traversier nous amène sur une plus grosse route, on l’on roule bien au milieu des camions qui chargent, déchargent et klaxonnent pour nous encourager. Nous finissons la journée à Bén Luc où l’on se régale dans les bouibouis, et l’on dort dans une chambre avec une immense baie vitrée vue sur les usines.

Mercredi, on petit déjeune du pain avec du lait concentré, il nous faut au moins cela pour rentrer dans Ho Chi Minh (ou Saïgon). Plus on avance, plus il faut faire attention à tout, les scooters arrivent par la droite, la gauche, par derrière et devant, parfois on lève les yeux au cas où qu’un arriverait pas par là. On s’installe dans la GH, et on a la confirmation que nous sommes dans un autre pays. Déjà il y a des grattes ciels, tout est plus chère, et à la GH on doit payer avant d’avoir vue les chambres (depuis que l’on est au Vietnam on paye en quittant la GH), il faut laisser une caution qui vide notre porte feuille, on croise plein de touristes qui ne sourient pas, et les vietnamiens ne disent pas hello quand on les croisent on s’est même fait jeté d’un parc sans un sourire. Ça fait bizarre, on n’a plus trop envi de rester dans cette ville, mais bon il faut bien que l’on accueille les belles mamans et la belle sœur et qu’on les laisse récupérer de leur vol pour aller gambader au Vietnam. On récupère belle maman Dupont à 20h30 (heure où l’on serait déjà couchés), elle a mis 1h pour descendre de l’avion, puis belle maman Martinez à 22h, elle a mis 30min à sortir de l’avion. On les ramène à l’hôtel, puis on retourne chercher belle sœur Dupré n°1 (Fanny) qui met plus d’une heure à descendre de l’avion. On peut enfin se coucher, il est pratiquement 3h du matin, et vous vous demandez pourquoi elles ne se sont pas arranger pour prendre le même avion, je me le demande aussi, ce n’est pas comme si cela n’était pas prévu depuis des mois (ah je reconnais bien là l’esprit de contradiction de Charlène)…