bilan asie centrale

  • 951km parcourus
  • 87h de pédalage/ marchage / poussage
  • mots appris : On a surtout ressorti notre persan et notre turque, à cela on ajoute 2 ou 3 mots de russes (le plus utilisé: davay=> allé !/avance)
  • bonnes surprises : la culture nomade, les paysages, les rencontres mais cette fois surtout les rencontres cyclotouristiques/ backpackers: François, Peter, Christine, Adèle, William et tous les autres ❤
  • mauvaises surprises :
    • la roue arrière d’Enselle… un cauchemar ! Elle nous en aura fait voir de toutes les couleurs!
    • ne pas pédaler dans ces paysages magnifiques

 

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Bishkek et Beau papa

Vendredi 7 septembre, retour sur l’ordinateur, écrire les articles, sauver les photos, surveiller les mails pour savoir ce qu’il en est pour le moyeu. Plus petites balades pour chercher de quoi remplir nos estomacs et faire plaisir aux papilles.

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Samedi, idem que la veille, pas plus pas moins, ça sent la déprime…

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Dimanche, tout comme la veille sauf que l’on prolonge la balade au magasin de carte, mais c’est fermé…, Chacha passe le reste du temps sur skype.

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Lundi, on continue de glander, et pour prendre l’air on va voir les magasins outdoor pour chercher des chaises pliantes car on en a un peu marre de s’assoir par terre et on est un peu jaloux de ceux qui ont des chaises pliantes. On en trouve mais pas à notre goût, trop lourd. On passe au magasin de carte, et repartons avec 2 cartes pour planifier les balades avec Papa Chacha. Puis on tombe sur un jolie magasin de souvenir où l’on trouve de quoi amuser Augustin, il y a plein d’objets modernes fait avec des techniques et matériaux traditionnels.

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Mardi, toujours déprime, toujours à se demander si on aura bientôt notre moyeu en Corée, et bien oui on peut enfin se le faire envoyer en Corée mais il ne partira pas avant le 25 septembre…

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Mercredi, les jours se ressemblent et se suivent, petit déj en terrasse, geekage, petit tour en ville pour manger et se balader, quelques courses et retour à la GH, on a envi de rien à part faire du tandem…

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Jeudi 13 septembre, c’est l’anniversaire de Chacha qui a déjà reçu ses cadeaux en avance mais aujourd’hui on fait péter le restau. Avant cela on s’active un peu, on trie et range nos affaires pour la suite du voyage (bosser pour son anniversaire un comble en voyage, au moins pour l’anniversaire de Damien on avait pédalé 120km). Puis restau, où l’on se fait plaisir, et retour à la GH pour manger le gâteau… Heureusement qu’il y la nourriture qui nous remonte le moral et permet de récupérer les kilos perdus.

Vendredi, toujours pareil on s’attelle à reprendre du poids, et aujourd’hui on prend des risques. Pour notre balade quotidienne on tourne à droite au lieu de gauche…

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Samedi, on reprend du poil de la bête, on reprend à droite, traversons un parc et essayons un nouvelle cafét’ (wahou ça c’est de l’aventure!) au lieu de nos 3 traditionnelles. On part tellement à l’aventure que l’on a oublié de prendre de l’argent, retour à la GH avant de revenir à cette cafét qui est encore moins chère mais moins bonne que les 3 autres. A la GH on emballe Enselle et Bob dans leurs cartons.

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Dimanche 16 septembre, aujourd’hui papa Chacha nous rejoint pour faire de la montagne. Son avion arrive très tôt, et notre réveil ne nous réveille pas. Nous sommes donc en retard, petit dèj rapide, on court au bus qui n’arrive pas, on prend donc un taxi et retrouvons beau papa qui discute avec les chauffeurs de taxi. On enchaine par une sieste à la GH, tour de grande roue, cafét,… Papotage à la GH. Nous discutons avec Aude et Raphaël, la GH s’est transformé en maison de rééducation car Raphaël s’est fêlé le sacrum en essayant de voler sur une barre fixe, et papa Chacha a essayé d’apprendre à voler sans ailes, juste avec ses bras, ses jambes et la gravité. Ceci entraina donc … une chute et maintenant il boite, ce qui me rend perplexe sur les randonnées de 3 jours en autonomie, on verra.

Lundi, on va au Osh Bazar, pour cela on prend le bus 4. On fait 500m à grande vitesse et on freine d’un coup, accident sans gravité. Les bus sont des trolleys, les barres (caténaires) ce sont détachées des câbles électriques, on repart en taxi. Au marché je fais ma star comme d’habitude, Gérard (papa Chacha) goute à tout et Chacha tient les comptes. Puis on retourne à la GH, avant de rejoindre Peter et Christine (nos copains sooo british), on discute un moment. Rentrés à la GH pour ranger nos affaires, finir de sceller les cartons (scotcher) et décision pour le lendemain, apéro et papotage avec un américain. Grosse penser pour Raphaël qui a du bien galérer dans les avions avec son sacrum.

Mardi, nous rejoignons Kochkhor, d’abord la gare routière en taxi dont le chauffeur est drôle mais toujours à fond. A Kochkhor, on réserve un tour à cheval et à pied, nous nous baladons en ville pour trouver de quoi manger. On s’installe dans un bouiboui où les clients nous disent de rentrer et les serveuses n’osent pas nous servir. Et dans une boutique qui ne ressemble pas à une boutique nous achetons (déjà) des souvenirs, la mamie un peu froide au premier abord est plutôt rigolote, elle a été faire des démonstrations de danse en France.

Mercredi, nous prenons un magnifique petit déjeuner en compagnie de voisins francophone dont Jocelyne. Ah Jocelyne, nous l’avions rencontré à Sakura GH, un personnage cette Jocelyne. La veille quand elle nous a demandé de faire le tour avec nous, on a refusé, on ne se sentait pas de passer plusieurs jours avec elle (on vous le dit c’est un personnage croyez nous), je crois qu’on la un chouillat vexé (oups). Un chauffeur nous emmène au départ de la randonnée, nous prenons le thé dans une yourte, en compagnie de malaisiens qui font le même parcours que nous mais intégralement à pieds, en attendant nos chevaux et guides. Nos guides sont là et sont mineurs, les majeurs sont à l’école (université). Enselle, ah non en selle, c’est parti, pour avancer c’est « tchouktcouk » et coup de talon, pour s’arrêter c’est « blreblreblreble » en tirant les « renes », pour aller à gauche on tire à gauche et à droite on tire à droite, tout ça parait logique et facile. En fait pour commencer, c’est notre guide de 14ans qui guide nos chevaux. Car celui de Chacha va où bon lui semble (même esprit de contradiction que sa cavalière), le mien colle les autres chevaux et celui de Gérard se collait au mien aussi (c’est beau l’amour). Celui de Chacha rentre dans le rang mais ne veut pas être à l’arrière, celui de Gérard en tête, le mien rien à foutre il reste derrière et colle au cul de celui qui le précède. Au bout de 3 heures nous faisons la pause pique nique avec les malaisiens qui doivent nous supporter toute la journée (merci à eux pour les photos). Nos guides n’ont rien à manger, on partage notre pique nique et ils sont très heureux de pouvoir manger toute notre viande mais n’apprécient pas (du tout) le fromage français. On repart, mon cheval prend enfin la tête, je le laisse prendre son chemin et il choisit toujours la trace la plus facile, celle qui monte le moins, et quand ça monte il ralentit jusqu’à s’arrêter mais il repart quand je lui demande, je m’amuse bien avec lui et je pense que Chacha et Gérard aussi avec les leurs. Nous arrivons aux yourtes, après 6h de cheval, où on va passer la nuit. Nous disons au revoir aux chevaux et guides qui malgré leurs jeunes âges ont été très à l’écoute de nous et de nos chevaux. Aux yourtes Chacha et Gérard reposent leurs popotins, moi ça va bien, je profite de la fin d’après midi pour me balader autours des yourtes sur les montagnes. Pendant ce temps eux papotent avec d’autres touristes et ont la joie de retrouver… Jocelyne! qui nous fait la gueule. Elle est dans un groupe avec Charlotte et son chéri qui au bout d’une seule journée avec elle, en ont déjà marre il leur en reste encore 2 à cheval. Repas et dodo dans une yourte.

Jeudi, après un bon petit déj avec de l’excellente confiture de framboise, pas aussi bonne que celle de la mamie de Chacha (faillot, tout ça pour avoir de la confiote en rentrant), nous repartons sur nos jambes sans guide, libres au milieu des montagnes et de la steppe. Des « cavaliers » nous doublent certains ont besoin qu’on fasse avancer leurs chevaux puis ils nous laissent tranquilles dans ce paysage. On passe le col, découvrons le lac Song (song kul), on kiffe la vue, le fait de pouvoir marcher sans trace au milieu des chevaux en liberté et d’autres animaux, certains redescendent dans les vallées poursuivi par des cavaliers car la saison des alpages est fini. Nous arrivons au camp de yourtes où un repas nous attend en principe, et bien non on nous a oublié, pas grave la seule dame va nous préparer un repas, pendant ce temps les kirghizes vont improviser un kok boru. Après cette pause où l’on a retrouvé les autres touristes à cheval (spéciale dédicace à Jocelyne), profité d’un repas chaud (oui il fait un peu froid), et vu un kok boru sans arbitre mais avec paris, nous repartons le long du lac. On commence à fatiguer, Chacha porte le sac de Gérard pour le soulager un petit peu (comme sa fille il est têtu), mais le paysage, pouvoir marcher sur son propre chemin nous fait avancer. Au loin nous apercevons des camps de yourtes, on pari sur lequel est le notre. Bien sûr je dis que c’est aucun de ce que l’on voit mais que c’est encore plus loin en rigolant… et ce fut bien ça. Arrivés nous sommes accueillis par Altyn et Fatima, mère et fille, elles nous servent un bon thé bien chaud accompagné d’une tablée de friandises, pain, et autres. Nous discutons avec une guide qui parle super bien français, qui a montée son agence écoresponsable (Tien Shan adventure), elle nous apprend plein de choses sur son pays. Puis en attendant le repas, elle nous invite dans sa yourte avec ses clientes belges (à cheval depuis 15jours) à boire un coup de cognac Kirghize .

Vendredi, réveil magique, nous avons décidé, en réservant ce trek, de rester pour le repas de ce midi afin de pouvoir profiter de la mâtiné. Et on a bien fait car il a neigé, c’est tout blanc, avant la petit déj je vais me balader une heure au milieu des chevaux, au bord du lac pendant que Chacha et Gérard finissent leur nuit, et après le petit dèj on recommence. Retour au camp, car il fait froid quand même, on profite de nos hôtes et du thé, de la nourriture. On s’amuse bien, heureusement car les voitures ne peuvent pas venir nous chercher à cause de la neige au col. Des chauffeurs s’organisent pour pouvoir nous ramener, ils équipent leurs voitures de chaines et peuvent nous embarquer avec d’autres touristes et c’est parti à l’assaut du col, notre chauffeur est prudent sur la neige, et ne l’est plus du tout une fois sur les graviers, pied au plancher pour notre plus grande frayeur. Une fois sur la route principale il se calme car il y a des contrôles de vitesses. Nous sommes à Kochkor pour la nuit.

Samedi, après un bon petit déjeuner nous oublions le reste de notre bon fromage français à la GH (snif !!!) et embarquons dans un taxi puis un marouchka (un mini bus) pour Karakol, avec Adele et William. A Karakol nous sommes accueillis par 2 voyageurs qui sont volontaire à la GH, Julien et Margaux. Ils voyagent depuis 2 ans en auto stop ( et dorment chez l’habitant quand ils ne sont pas volontaire, vous pouvez les suivre sur Serial Hikers (https://www.serialhikers.com/) . Le plus drôle c’est qu’ils sont ARC comme Chacha mais de l’autre côté et ont travaillé avec les mêmes collègues. Nous faisons quelques courses et mangeons un bol (chacun) d’Ashlan Fu avec nos amis Adele et William (on ne se quittera plus et pourtant on aura essayé).

Dimanche, réveil matinal sans petit déjeuner, direction le plus grand marché à bestiaux du pays. Mieux vaut prévoir des bottes que des claquettes pour cette visite, on traine au milieu des bêtes en évitant de se faire pisser dessus. On y achète moutons, vaches, chèvres, chevaux, tout se négocie, un maréchal ferrant ferre les chevaux qui ne terminerons pas dans une assiette. Les chevaux dans ce pays servent à tout, à manger, faire du lait, se déplacer, s’amuser et travailler. Au milieu de ce foutoir organisé, un magnifique cheval attire l’œil de tout le monde, il est immense, a un sacré caractère, malheureusement un œil qui n’a pas l’air de voir grand chose. A côté, des cavaliers essayent des chevaux, en faisant du cheval tamponneuse au milieu des acheteurs et touristes, pour voir s’ils sont bon pour le kok boru. Nous rentrons à pieds, visitons la mosquée Dungan (communauté musulman chinoise), petit dej (enfin) ce sera Kebab et retrouvons William et Adèle. On décide pour l’après midi de visiter le canyon de Skazka. On y retrouve plein de couleurs, déambulons à travers les reliefs, on s’amuse bien. Et la météo aussi avec nous car le vent nous amène un joli orage juste au-dessus de nos têtes, donc retour au bord de la route sous la pluie pour faire du pouce de minibus, mais arrivés, un joli arc en ciel nous attend. Apéro, manger, dodo…


Lundi, après de bonnes crêpes préparées par nos volontaires, nous suivons les jeunes (William et Adèle) à Jyrgalan, ancien village de mineurs (mine de charbon encore en activité) qui se reconverti en village touristique. On découvre encore un magnifique paysage, foret de mélèzes, sommets enneigés, alpage,… On prend nos quartiers dans une GH, tentons de faire quelques courses (principalement des chips et des œufs). Puis nous allons voir une cascade, la balade est sympa au bord ou dans le lit de la rivière. Au retour à la GH nous avons le droit à un copieux et excellent tea time à la confiture de framboise (et quelle confiture, celle la elle rivalise avec celle de la mamie de Chacha), puis à un excellent et copieux diner. Chacha avant, à eu le droit à la recette des samsas (ça reste secret désolé). Durant le repas comme nous sommes en compagnie d’un ingénieur, que Chacha et moi aimons se creuser la cervelle nous étudions le chauffage central et sa tuyauterie afin de comprendre comment l’eau chaude circule sans pompe. Pour nous le simple fait de la différence température et de la gravité suffit au déplacement, William, ingénieur chauffage du groupe est plus perplexe, la conclusion est que l’on a pas eu froid cette nuit là, même chaud. La grande nouvelle du repas est que le village est accessible toute l’année pour les touristes et que l’hiver on peut y faire de la randonnée à ski et vu les reliefs c’est accessible à tous les niveaux tant que l’on sait skier.

Mardi, nous avons le droit à un énorme délicieux petit déjeuner à la confiture de framboise (désolé belle mamie). Puis nous partons chercher un lac dans la neige car il a neigé cette nuit. Le ciel est bleu, les reliefs sont blanc, c’est magnifique, il manque juste les flèches rouges pour trouver notre chemin. On suit au mieux notre carte, les chemins de traverse des animaux, mais le lac nous ne le trouverons pas, on en aperçoit un mais d’après notre carte il est trop bas pour être le bon. Tant pis on s’amuse bien, et à cette époque nous sommes montés en hiver et redescendus au printemps. Nous nous posons une petite heure à la GH à discuter, puis rentrons à Karakol se reposer et manger un Ashlan Fu.

Mercredi, après le petit déjeunéer omelette (au top l’omelette) et papotage nous allons nous balader sur les hauteurs de la ville, profiter de la vue, des maisons traditionnelles. A midi on récupère Adèle pour manger une Ashlan Fu (vous vous demandez ce que c’est? et bien nous aussi). William ne nous supporte plus, il simule une tourista pour nous esquiver, mais il a un très bon jeu d’acteur faut lui reconnaitre cela, il pâlit très bien sans maquillage et garde un bon rythme pour ses aller retour au toilettes, on y croirait presque. Ce sont les risques du tourisme, on se remplit donc l’estomac sans lui et faisons un petit tour dans l’église orthodoxe, faisons le plein de fraises, et sieste pour moi pendant que les autres sont aux fraises. Soirée poulet mayo maison (et oui les ARCs ça sait aussi faire la cuisine), fèves salées, salade qui pique, bière, et fraises.

Jeudi, nous rentrons en compagnie d’Adèle et William (qui va mieux) à Bishkek, on leur dit au revoir car c’était bien sympa d’être en leur compagnie, on fait quelques courses et on glande.

Vendredi, direction Osh Bazar, où l’on découvre encore de nouvelles allées dont une remplie de fraises et de framboises. Papa Chacha achète ses souvenirs et ses cadeaux. On rentre déposer le tout puis direction la cafétéria pour manger (ça faisait longtemps et on en a marre de l’Ashlan fu), retour à la GH pour farniente et jouer à corridor.

Samedi, réveil à 4h pour jeter Gérard dans son taxi et retour au lit où Chacha regarde le meilleur pâtissier (oui bon ça va no comment il est 4h du mat). Puis journée difficile à rien faire.

Dimanche, on reprend le rythme : réveil, céréales pour moi, truc bizarre pour Chacha, + thé pour tous les 2, douche, geekage, écrire l’article. Vers 13h on rejoint François et Matthieu pour manger à la caféteria. François c’est notre copains que l’on croise régulièrement (vous souvenez la première fois c’était à la recherche de la source d’eau gazeuse), Matthieu est un cyclotouriste lui aussi. Nous passons l’après midi à discuter de vélo, voyage et bien sûr de la Pamir. Retour à la GH, gros dodo.

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Lundi, réveil sur le même rythme, on écrit durant la matinée. Vers midi on va chercher à manger et je me sens de plus en plus mal, on retourne à la GH avec de la nourriture. Chacha mange, moi je vomis tout ce que je peux (la déco des toilettes ne me plaisant pas je me suis attelé à la refaire), puis Chacha skype avec sa famille , moi je dors et je vomis. L’après midi ce passe comme ça, le soir on devait rejoindre François et d’autres cyclotouristes pour manger et boire un coup, mais je suis vidé, Chacha déçue. Dodo

Mardi, au réveil je me sens beaucoup mieux, on prend notre petit déjeuner, puis finissons d’emballer nos affaires. Vers midi, nous allons manger dans notre cafétéria préférée, au retour notre hôte nous offre un pot de miel (trop gentille, d’ailleurs on recommnde vraiment sakura guesthouse (http://sakuraguesthouse.web.fc2.com/english.html). Elle a beaucoup réfléchi pour nous offrir un cadeau, elle s’est dit que du miel ce serait bien (car beaucoup de touristes ramènent du miel du Kirghizistan, il est escellent et bon marché), en plus elle prend un pot pas trop gros pour que l’on puisse le transporter en vélo, un miel plutôt doux pour être sûre qu’il nous plaise, en plus il est bon pour les diabétiques (?!), pas trop sucré, … Elle s’est vraiment cassé la tête, on vous recommande fortement Sakura Guest House à Bishkek (vraiment, on l’a déjà dit), coin au calme proche de l’hyper centre, confortable, et des gens très accueillant. A 16h tapante notre taxi charge nos affaires direction l’aéroport, notre dernier taxi au Kirghizstan est le meilleur de tous, il conduit tranquille sans klaxonner, du bonheur. Au moment d’enregistrer nos bagages, nous découvrons le poids de nos affaires, équipement, Enselle et Bob, ce qui nous fait donc 80kg. Nous sommes donc en surpoids, 1 mois sans rouler et les 2 compères ce sont laissés aller. Par contre au niveau du gabarit ça passe, nous embarquons tous dans un premier avion qui décolle puis 45min plus tard atterri au Kazakhstan. Bob, Enselle et le sac qui les accompagne font leur chemin, Chacha et moi squattons l’aéroport. Nous sommes partis pour 17h en zone de transfert, qui se vide petit à petit mais reste en activité, on sort matelas, sac de soie et dodo.

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Mercredi, on se réveille sous les yeux de pas mal de personnes et on reprend notre attente en lisant et se baladant dans les duty free qui ferment et ouvrent comme bon leur leurs semblent. Vers 14h on décolle, on a chacun notre petit écran, des couverts en métal pour manger, un coussin de cou offert et de la bière pas bonne. Vers 23h nous atterrissons à Séoul et nous sommes reparti pour une deuxième nuit dans un aéroport en compagnie cette fois ci d’Enselle et Bob et de toutes nos affaires.

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X Games Nomades

Lundi 3 septembre, après de bon bols de céréales nous mettons nos sacs sur les dos directions la gare routière. On pense prendre un taxi c’est normalement 80 som d’après le personnel de la GH, premier taxi nous propose 400 som on lui dit 100 refus de sa part et de la notre. On continue à pied, un autre taxi nous propose de nous emmener, on lui indique notre destination il demande 350 som, on lui propose 100 encore un refus. Toujours à pied, on voit un taxi garé, on lui demande s’il peut nous emmener à la gare routière pour 100 som, il accepte. On arrive au mini bus tout de suite des chauffeurs nous propose de nous emmener à Cholpon Ata (ville des jeux, car il y a beaucoup d’hôtel et les infrastructures financées par gazprom). On paye 560 som à 2 pour moins de 4h de route, autant que ce que les taxis nous demandaient pour 4km. Nous tombons sur un bon chauffeur qui roule pas trop vite, mais ça nous fait mal au cœur de voir des cyclotouristes sur la route. Arrivés en ville on va chercher notre chambre réservée, mais on se trompe de pension, pas de problème la fille de l’accueil nous indique la bonne pension, grâce à cela nous avons le droit à un raccourci. On s’installe, allons chercher à manger et squattons la chambre car franchement sans Enselle on se sent pas bien. C’est simple je rêve beaucoup que je suis en train de pédaler avec Chacha dans de drôles de mondes. En fin d’après midi on va voir la plage, le lac, c’est impressionnant les installations : plongeoir, parachute ascensionnel, bancs ombragés, pédalos, scooter des mers, on voit que les russes aiment venir en vacances ici. On retourne à l’hôtel et dodo.

Mardi, petit déjeuner express car on veut voir à quoi ressemble ces jeux. Direction, à pied, l’hippodrome aujourd’hui il y a une course de 80km à cheval et 3 matchs de kok boru. Ce sport ce pratique à cheval et par équipe, 2 équipes de 4 cavaliers s’affrontent. L’objectif est de jeter une chèvre (morte, elle est mangée à la fin du match), je crois sans tête ni pattes (4 moignons dépassent), dans un genre de piscine ronde (haudron) hors sol et sans eau bien que des cavaliers se soient jetés dedans avec la chèvre. Le match se déroule en 3 tiers temps de 20min, les cavaliers se débrouillent comme ils peuvent pour ramasser la chèvre, qui semble peser 20 tonnes  pour certaines équipes et 20g pour d’autres, elle fait une 20aine de kilo, pendant que d’autres font du cheval tamponneuse. Une fois qu’un cavalier a la chèvre il part au galop s’il arrive à s’extirper de la meute, mais les adversaires font tout pour lui arracher la chèvre, ou le pousser hors des limites du terrain. Quand cela arrive on pose le chèvre au milieu d’un des 3 cercles (le plus proche de la faute) où 2 cavaliers s’affrontent pour ramasser la chèvre. Oui il y des fautes en plus des sortis, on les voit se bousculer, s’arracher la chèvre, cravacher et tirer les rennes du cheval adverse, mais il est interdit d’attraper l’adversaire la sanction est 2min (qui peut durer 1min ou 4 min suivant si l’arbitre fait la sieste). Le premier match, la Mongolie (ceux que l’on supporte) affronte je sais plus qui, les 2 équipes ne se font aucun cadeau on assiste à plusieurs chutes de cavalier et de chevaux. La Mongolie gagne 1 à 0, lors de ce match on commence à comprendre les tactiques et que les chevaux en plus d’être dociles pour pouvoir se jeter dans les meutes, savent faire pas mal de choses comme marcher sur le côté tout en s’appuyant sur le cheval adversaire pour le repousser (ils sont hyper bien dressés). Et si le cavalier le demande ils n’hésitent pas à rentrer dans les chevaux concurrents, on a vu un sauvetage de but où le cheval rentre sur le flanc d’un autre cheval pour le renverser et l’empêcher de marquer. Après ce match très tactique, on assiste au match Krasnoyark (ville sympa en Russie pour faire de l’escalade et se balader) contre les américains. Les USA (qui sont faciles à reconnaitre dans ces jeux, ce sont les seuls qui ont des habits avec écrit USA et drapeau américains sur tout leur vêtements, les autres team sont beaucoup plus discrètes) se prennent une sacrée raclé (17 à 3) mais c’est le match le plus drôle de la journée. Ils galèrent vraiment tactiquement, techniquement, les tribunes sont hilares, leurs adversaires les aident à marquer leur premier point. Mais tout le monde finit par les encourager, par contre à la fin ils ne remercient même pas le public, pourtant ils l’avaient dans la poche. Le dernier match est celui que l’on attend le plus car la France participe (https://fr.sputniknews.com/sports/201809121038063423-equipe-france-kok-boru-world-nomad-games/) , elle joue contre une région du Kazakhstan. Et à notre grande surprise, la France se débrouille bien, maintenant que l’on a compris les bases de ce sport, on peut dire que l’équipe de France bien qu’elle n’ait pas beaucoup de remplaçants joue plutôt bien. Tactiquement, elle est en place, techniquement ça va, en fait le plus gros problème c’est qu’ils n’arrivent pas à soulever la chèvre. Pour palier à ce problème, ils sont roublard, ils laissent l’adversaire soulever la chèvre pour lui piquer avant qu’ils aient eu le temps de l’installer sous une jambe pour la protéger. La France se débrouille bien, défend surtout bien, et arrive même à être dangereuse en contre attaque, mais ils n’arrivent vraiment pas à contrôler la chèvre sur leur cheval. Ils peuvent être au galop seul, prêt à marquer et laisser tomber la chèvre. Beaucoup ont cru à l’exploit et voir la France mener 1 à 0 (surtout nous), mais au 3éme tiers temps un joueur français se prend 2min qui dure un peu plus car l’arbitre ne sait pas si les 2min sont passées ou pas, c’est le speaker qui lui dit en anglais et en Kirghize de rentrer sur le terrain. Durant ce temps, les adversaires profitent de leur supériorité numérique pour marquer 2 points. Mais on voit une équipe de France heureuse d’être là et de pratiquer ce sport, à la fin du match ils nous offrent un défilé devant les tribunes au galop très impressionnant. On quitte l’hippodrome un peu déçu que la France a perdu, avec des images de fou incrustées dans nos cerveaux. J’oubliais le 80km, pendant tout ce temps des cavaliers passent devant nous, certains au trot enfin je crois, d’autres au pas. Et une (la numéro 11) à chaque fois qu’elle arrive au niveau de la sono son cheval ne veut plus avancer, elle doit descendre et le tracter tout le long des tribunes avant de pouvoir remonter dessus. On enchaine dans le gymnase pour voir de la lutte qui nous intéresse pas vraiment, on regarde un match et on s’en va voir un drôle de sport. Deux personnes s’affrontent assis par terre, face à face avec une planche qui les sépare sur laquelle ils prennent appuie avec leurs pieds. On leur donne un bâton de 30cm, un pour deux, donc ils l’attrapent tous les deux, un arbitre fait bien attention à ce qu’ils positionnent bien leurs mains et que le bâton soit bien à la verticale de la planche. Une fois que tout ça est bien en place, l’arbitre siffle et les concurrents tirent sur le bâton afin de l’arracher ou de faire basculer l’adversaire au-dessus de la planche. Cela se joue en 2 manches gagnantes, par catégorie de poids, et ce sont de beaux bestiaux. On essaye de voir deux trois manches et on rentre faire dodo. J’oubliais encore, trop de choses se sont passé cette journée, il y avait aussi du spectacle dans les tribunes. J’ai pu porter un aigle et c’est lourd, beaucoup de personnes sont venues habillés en habit traditionnel. Et le plus drôle dans une tribune un caméraman film le public en gros plan, et les gens se voient dans les télés ce qui fait que le caméraman est prit d’assaut par les gens qui veulent être filmés. Cela nous a fait bien rire, un peu moins quand les gens nous ont vu et on voulut être filmé avec nous, et encore moins quand les gens ont dit au caméraman que l’on est français, ce qui fait que la caméra est restée bloquée sur nous tout le premier tiers temps du match de l’équipe de France, on s’est enfuit avant le deuxième tiers temps dans une autre tribune.

Mercredi, on file à Kyrshyn, après le petit dej bien sûr, car là bas se trouve une bonne centaine de yourtes dans une jolie vallée. On peut y trouver des chevaux taxi (pour de vrai), de magnifiques yourtes, de la musique traditionnelle, de la fabrication de feutre et tapis en feutre, Ordo, tir à l’arc traditionnel et tir à l’arc sur cheval. En descendant du mini bus on esquive le taxi cheval, on rejoint les yourtes et l’on traverse les campements pour voir les archers sur leurs chevaux. On a eu du mal à les trouver, bizarrement ils les ont mis dans un trou pour que les flèches perdues ne blessent personne. Avant de voir les archers, nous découvrons un drôle de sport (ordo), au milieu d’un grand cercle sont disposées des petites vertèbres de 2 couleurs. Deux équipes s’affrontent en essayant de faire sortir du cercle les petites vertèbres avec leurs grosses vertèbres, d’abord les joueurs jettent les grosses vertèbres depuis l’extérieur du cercle dans le tas de petites vertèbres. Puis une fois que les petites vertèbres sont dispersées, les concurrents frappent les petites vertèbres avec la grosse vertèbre sans se casser les doigts au sol. Chacha perplexe devant ce sport m’interrompt dans mon étude des règles et tactique (bref c’est une pétanque quoi). On passe donc à l’échauffement et prise de marque des archers à cheval, au départ nous sommes collés à la piste mais les organisateurs trouvent cela un peu dangereux. Ils nous font donc reculer, puis ils nous mettent un fil pour que l’on avance plus, dommage… On fait de belles photo avec notre téléphone car on a oublié le chargeur de l’appareil photo à Bishkek et on a plus de batterie. On attend que la compétition commence et les concurrents canadiens attendent de connaître les règles (?!?). C’est donc les règles kirghize, les participants de chaque équipe doivent échanger de cheval après leur passage, et ça ne plait pas au canadien qui pense à échanger les selles des chevaux. La compétition met du temps à démarrer ce qui entame beaucoup la patience de Chacha, on bouge donc. On passe de campement de yourte en campement de yourte (rangés par région), on fait de la balançoire traditionnelle (qui donne le mal de mer), esquive les chevaux, apprend comment on fait un tapis de feutre et surtout on découvre le prix des yourtes. Un peu plus tôt dans la semaine nous avons croisé un couple qui nous dit que le prix d’une petite yourte kirghize (qu’on trouve très jolie) coûte 6000som soit un peu moins de 90euro. Dans nos têtes c’est l’emballement, on s’en voit en acheter une toute équipée, l’installer dans le camping de maman Chacha. On se renseigne donc sur les prix de ces immenses yourtes et l’on découvre que le prix n’est pas en som mais en dollars et qu’une petite yourte ne coûte pas 90 euros mais 6000 dollars (ça parait logique). On redescend sur terre, la yourte ce n’est pas pour aujourd’hui mais elles sont trop belle… Sur cette déconvenue nous rentrons à l’hôtel.

Jeudi, retour à Bishkek dans la GH Sakura où on se sent comme à la maison. Dans le mini bus nous, où nous sommes les seuls touristes, on sent comme une odeur d’alcool assez forte et il n’est que 9h du matin. Un passager, le mari et le père de 2 enfants est bien imbibé. Au départ, il n’y a que l’odeur qui dérange, à une pause on doit l’attendre car il a disparu ce qui énerve le chauffeur. On repart, et l’on refait une pause cette fois ci plus longue pour que l’on puisse faire pipi et grignoter. On repart, cette fois ci au lieu de s’installer tout seul notre alcoolique se pause entre sa femme et son petit garçon. Sans comprendre ce qui se passe en parlant à son fils il monte le ton et finit par l’engueuler, sa femme le reprend et il l’engueule aussi. Il recommence sur son fils, sa femme le rereprend pendant se temps la grande sœur échange de place avec le fils et une femme intervient. Et là c’est partie, il gueule sur cette dernière et sur les autres femmes qui le reprennent aussi, juste sa fille s’interpose et ne se fait pas engueuler. Le chauffeur est obligé de s’arrêter pour le calmer (c’est le seul homme qui ouvre la bouche pour reprendre l’alcoolique), cela marche un moment mais il continue de grogner puis de râler sur le chauffeur et le ton remonte. Cette fois ci je crois qu’il propose de prendre un taxi, le chauffeur n’hésite pas à stopper le mini bus et la famille descend. Le temps qu’ils sortent les bagages et le ton monte très haut et ils en viennent aux mains c’est le petit qui sépare les adultes. On finit la dernière heure de trajet au calme bien que l’une des dames à avoir dit ces 4 vérités à l’alcoolique c’est fait reprocher par certains hommes de l’avoir ouvert. Merci l’ex URSS pour l’alcool. Durant notre voyage on a jamais vue autant de personne bourrées, un gars qui rentre dans un petit commerce et qui renverse tout le comptoir car il ne tient plus debout, des gens qui titubent à toute heure de la journée. Quand ils ouvrent une bouteille, ils doivent jeter le bouchon… A la gare routière, on cherche un taxi pour rentrer à la « maison », on nous propose 400 som réflexe on rigole (c’est plus chère que le minibus). On trace notre route, on trouve un autre taxi 200m plus loin là c’est 250 som, on est sur la bonne voie mais ce n’est pas encore ça. On continue à pied 100m plus loin on nous propose 100 som on accepte c’est encore le prix touriste mais on ne va pas chipoter pour quelques centimes d’euro. On est dans notre chambre, devant notre ordi, à chercher des adresses en Corée pour nous faire envoyer notre moyeu car on ne peut pas le recevoir avant.

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Bishkek

Dimanche 26 août, on squatte un peu notre chambre de 6 après un copieux petit déjeuner. Voyant que d’autres personnes viennent pour occuper nos lits, nous décidons de descendre avec toutes nos affaires. On squatte devant les dortoirs à 4 le temps que l’on puisse accéder à nos lits, soit 5h plus tard. Mais ça vaut le coup, la chambre est agréable, on a de la place pour nos affaires et on n’a pas l’impression d’être dans une cellule. On part à la recherche de nourriture que l’on trouve sans problème dans un genre de pub, qui eux trouvent sans problème notre portefeuille pour le vider, la note est lourde et la quantité de nourriture est légère. Note pour nous même faire attention au 15% de service, on paye le pain même si il est posé sur la table sans qu’on le demande ni qu’on le mange. Puis on recherche une tirette, un supermarché (retour à la civilisation), retour à la GH dans notre cocon.

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Lundi, re-bon petit déjeuner, aujourd’hui double mission, un : trouver une GH pour pouvoir laisser Enselle durant 1 bon mois, deux : rejoindre Nomad’s home GH où Tom nous a laissé les 20$ de Christine et Peter. En allant chercher les sous nous passons par Sakura GH qui peut nous accueillir 2 jours plus tard et garder nos affaires pendant un mois, et c’est bien plus agréable que Interhouse. Au retour nous passons par le centre ville et on en profite pour trouver à manger, on trouve un KFC qui fait envie mais les prix beaucoup moins. On passe notre chemin et l’on fait bien car un peu plus loin on trouve un bouiboui restaurant qui nous sert de succulent palmeni (ravioli russes en bouillon) et un jus de fruit au fruit rouge trop bon. On retourne à la GH pour comme depuis quelque jours veiller notre boite mail pour voir si DT swiss nous a répondu. On peut donc avoir un moyeu au prix professionnel, maintenant faut le recevoir, problème ils n’en ont plus en stock ce qui retarde la date d’envoi. Le père de Chacha ne pourra donc pas le recevoir à temps pour nous le ramener, reste donc à savoir si on peut le recevoir à Bishkek ou à Seoul. Pour l’instant pas de réponse, donc dodo…

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Mardi, on profite de ne pas être trop loin de Osh bazar pour y faire un tour. Bien sûr on flâne entre les tissus et les tapis, chose à pas faire quand le moral n’est pas au top… Car on craque pour un magnifique tapis en feutre, et Chacha peut en plus s’amuser à négocier (ça détend) ce qui fait que l’on repart avec le tapis et un carré en feutre pour moins cher que le prix de départ. Au retour on fait un détour par un magasin de vélo pour trouver des cartons pour Enselle, que l’on doit acheter!!! (et c’est moins chère que l’autre magasin, il vaut mieux donc aller à Véloleader). On rentre à la GH chargés et affamés, on dépose nos affaires, souffle un peu, et on ressort trouver à manger. Cette fois ci on s’essaye dans une cafétéria, c’est pas cher (boisson+plat+dessert x2 pour 4€), c’est bon, et il y a de quoi manger, on est content le ventre plein. On fait 3 courses et retour sur notre boite mail à la GH, c’est dure d’attendre… Dodo

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Mercredi, dernier gros petit déj à interhouse on déménage à Sakura GH. Trois kilomètres avec un Enselle qui ne pédale plus, mais encore plus chargés avec ses 2 cartons de voyages pour vélo, on nous regarde avec de grands yeux et ce n’est pas pour mes cheveux cette fois ci. En attendant notre chambre on profite des hamacs, et surtout on prend des notes car un couple de hongrois range leur tandem dans les même cartons que nous. Ce n’est pas la première fois qu’ils font cela, on profite de leurs expériences pendant qu’ils profitent de nos outils (certains disent que l’on a trop d’outils mais beaucoup en profitent). On peut prendre notre chambre double, c’est super confortable, ça fait du bien, très vite on occupe l’espace. Puis on ressort faire des courses (faut que l’on se fasse notre petit dej) et manger dans une cafét bien glauque sous le théâtre, pas beaucoup de choix de plats, pas très confortable, mais c’est rigolo, une expérience culinaire à vivre (on se sacrifie, on teste toutes les cafét pour préparer l’arrivée de beau papa). Retour dans notre chambre en attente des nouvelles… Dodo

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Jeudi, on découvre qu’il y a un bazar pas très loin, c’est parti pour trouver du matériel pour que Enselle voyage confortablement. Rapidement on trouve scotch (pas la boisson, le truc qui colle), et corde. On profite pour visiter et on découvre l’enfer des veggans, le coin boucherie c’est … rouge !!! Mes cheveux font fureur c’est partie pour les pauses photos avec les bouchers, on peu pas trop refuser ils ont de belles haches pour découper la viande (plutôt casser des os). On poursuit et l’on tombe sur la suite de la boucherie, les abats et ça sent pas très bon mais il y a de jolies cœurs ou foies, mais ils préfèrent essayer de nous vendre des pieds de cochons, des tripes et du gras de quelque chose qui nous donne plus envie de fuir. Et l’on fuit pour tomber sur du lard et du saucisson (si si !!)qui très vite se retrouve dans notre bouche et c’est super bon, on en achète pour que Chacha nous fasse des pâtes carbos, et le saucisson (plus un genre d’andouillette) se suffira à lui même. On complète nos courses avec des fruits et légumes (il parait que c’est bon pour la santé, on mettra des oignons dans les carbos), et l’on rentre en passant voir Tom. Oui Tom qui avait laisser des sous pour les anglais, il n’a pas pu prendre l’avion pour l’inde car il n’avait pas son visa. Il avait bien reçu un papier qui disait qu’il avait un visa mais c’était pas le bon, le visa arriva plus tard, donc il repart demain avec son bon papier. Il nous a fait à manger (très bon pilaf), on papote, il nous montre la fin de son voyage en Inde. On rentre ranger les courses, squatter la boite mail, faire le carton d’Enselle et dodo.

Vendredi, après un bon bol de céréales, nous allons faire la fête car c’est fête nationale (27 ans d’indépendance). En direction de la place des festivités nous nous arrêtons au red-machin-chose un centre commercial par curiosité et l’on fait bien car on se retrouve avec une énorme part de gâteau et un verre de jus de fruit. On mange le tout au dernier étage seul lieu où l’on peu trouver des couverts. On redescend pour rejoindre la fête, on arrive à la fin des danses traditionnelles en costume, c’est le début de la pop khirghize asiatique. Vous vous souvenez des boys band et girls band, c’est pareil parfois avec des costumes traditionnels, la musique est à fond, difficilement supportable (je parle des décibels). On reste un moment à voir les groupes s’enchainer, une chanson et on passe à un autre. Et nos estomacs se mettent aussi à faire de la musique, direction une cafétéria ce qui est notre activité favorite, essayer les cafétérias (oui la bouffe est redevenue notre activité principale). En rentrant nous cherchons un carton pour que Bob ne soit pas trop jaloux d’Enselle, c’est plus difficile que l’on ne le pensait. On fait les magasins d’électroménager, de meuble mais aucun n’a de carton à nous donner on finit par trouver 2 cartons juste à côté de notre GH. C’est drôle il recycle tous leurs cartons et il est donc difficile d’en trouver voir faut l’acheter comme pour les vélos, mais ils jettent dans la nature tout le plastique qu’ils peuvent. Retour sur nos boites mails, le père de Chacha cherche une autre solution avec un vélociste, bien qu’ils se donnent du mal ils ne trouvent pas d’autres moyeu 40 trous et les propositions de roue ce sont des choses que l’on a déjà cassé malheureusement. On essaye de démonter Enselle en commençant par les pédales, pas possible de desserrer les vis, on essaye à plusieurs avec différents outils et rien ne bouge, on abandonne… Dodo

Samedi 1 septembre, Chacha va chez le coiffeur moi je reste à la GH, je vois l’heure défiler et me demande ce qui se passe. Je la rejoins donc et je la découvre sur le fauteuil de la coiffeuse avec des cheveux qui fument. La coiffeuse lui lisse les cheveux, Chacha a abandonner de lui demander un dégradé souple et se laisse faire. Ce qui s’est passé pendant mon absence, elle est arrivé à l’heure du rendez vous pris la veille, mais la coiffeuse n’est pas là, c’est une autre en place qui s’occupe d’une autre cliente. Donc Chacha doit attendre un moment le temps que la cliente ai le droit à la totale, c’est à dire qu’elle est maquillée comme une voiture volée, coupe de cheveux avec guirlande et tout le tralala, le truc où t’as plus envie de sortir de chez toi, montée de stress pour Chacha, mais la cliente est contente. Chacha a le courage de prendre la suite, elle lui explique la longueur qu’elle veut, lui montre qu’elle veut un dégradé. La coiffeuse, stressée de ne pas comprendre, est soulagée de comprendre. Elle se lance dans le gros œuvre, car il y a du boulot, Chacha essaye de lui réexpliquer le dégradé, lui montre même la technique, la coiffeuse toute contente de tout comprendre, fait ce qu’elle veut mais pas un dégradé. Quand j’arrive nous sommes dans les touches finales, lissage fumant, et cire pour que rien ne bouge. Chacha prend ça avec le sourire, ça l’amuse, les cheveux ça repousse et ses bouclettes, qu’elle aime tant, ont juste besoin d’eau pour revenir. Par contre elle n’avait pas vue que sa coupe est asymétrique, le coté droit est plus long que le gauche, ça lui va bien juste à attendre les bouclettes et elle sera encore plus belle. L’après midi, on fait 5km à pied en poussant Enselle pour lui enlever les pédales, l’atelier extérieur est décoré de vieux ski de toutes marques, et les bancs sont fait avec de vieille planche de snowboard. Le mécanicien ne comprend pas vraiment pourquoi on a besoin de lui pour enlever les pédales, il se met à la tache et là il comprend. Il essaye avec différentes clefs, je l’aide en tenant les pédaliers mais rien ne bouge, il finit par chercher la bar de faire , la barre à tout faire, pour faire levier et ça marche. On repart sans avoir besoin de payer, bien qu’il ait voulut nous vendre des cartons. Pour le retour c’est descente, on fait donc du tandem trottinette, ça fait rire les passants et ça nous fait du bien de remonter sur Enselle (et ça va quand même plus vite). Retour à la GH pas de mail on est le week end.

Dimanche, on doit ranger toutes nos affaires, les trier, et démonter Enselle et Bob pour les mettre dans leurs cartons (oui 3 jours pour faire cela c’était le minimum), car demain c’est les Olympic nomad games. En fait on commence à trier les affaires que l’on aura besoin pour aller se balader avec beau papa, on vérifie que Enselle et Bob rentrent bien dans leur carton. Je commence par nettoyer Enselle et Bob, Chacha n’est pas très motivée pour cette tache, puis je démonte Enselle, ça fait bizarre. Chacha me rejoint pour le mettre dans le carton et tout attacher au cadre, pour me donner des ordres surtout. Et on finit par ranger Bob qui rentre nickel dans ses 2 cartons qui s’emboitent nickel. On enchaine avec nos affaires, on met de côté ce que l’on garde pour aller marcher, d’un autre ce que l’on garde pour la suite du voyage et dans un autre ce que le père de Chacha payera en supplément bagage à son retour car on renvoi du bordel de tissus et autres. Après tout ça, nous avons 2 sacs à dos d’affaires, un petit et un moyen, pour les 4 semaines qui nous restent au Kirghizstan. Repos après cette grosse journée, dodo.

P1110807-compressorVous avez remarqué, on va en Corée avec des cartons missiles…

No man’s land à Bishkek

Dimanche 19 août, on petit déjeune avec les polonais et les anglais. Puis partons sur la même route, dans la même descente mais chaque couple dans son coin pas d’échange de concubin. Les anglais sont partis en premiers, nous les suivons de loin et les polonais nous doublent comme des fusées. Le décor est extraordinaire, est ce qu’être dans un désert depuis un moment fait que voir du vert rend le paysage encore plus beau? On descend tranquillement, profitant de cette beauté, d’apercevoir de haut sommets tous blancs sur ce fond bleu, on kiffe. On atteint la frontière, où l’on retrouve nos compères de la nuit passée et on redécolle dans le même ordre que ce matin. En arrivant dans la vallée, on découvre de nombreuses yourtes éparpillées autour de la route et surtout un nombre incalculable de chevaux. A la pause on retrouve Christine et Peter, qui ont essayé de se planquer pour manger, mais rien n’échappe à l’œil de lynx de Chacha surtout quand il s’agit de manger (est ce l’odeur des drop scones au nutella ?). On les laisse tranquille avec Tom qui lui aussi a du flaire, pour aller chercher une GH à Sary Tash, en fait on arrive les premiers et pouvons choisir la plus belle chambre. La chambre est immense et au calme mais la nourriture du soir n’est qu’une assiette de dessert de patate, c’est trop peu pour nous (oui le vélo ça creuse un tit peu quand même), mais on est encore trop fatigués de la veille pour se faire à manger, dodo.

Lundi, on prend une journée de repos, Peter et Christine de même. On change de GH pour avoir des repas plus conséquents, on peut même avoir un deuxième petit déjeuner (et ça c’est la classe surtout quand le premier ne comptait pas). On passe la journée à papoter avec d’autres voyageurs et cyclotouristes, on écrit le blog, petit check sur Enselle, achat de nos billets d’avion pour la …Corée du sud!!!!!! Quoi ?!? achat de billets d’avions?!? et pour la Corée du sud!?!?! Ben oui on allait pas aller en Corée du nord, ils ne servent pas grand chose à manger la bas. On s’est retrouvés devant un problème en Iran, car c’était le dernier endroit où l’on pouvait avoir un visa pour la chine, mais il n’est valide que 3 mois. On ne pouvait pas rejoindre la frontière chinoise en moins de 3 mois surtout que papa Charlène nous rejoint au Kirghizstan la dernière quinzaine de septembre. Les ambassades chinoises d’Asie centrale ne délivrent plus de visa aux non résidents, on aurait pu faire un aller retour au Népal pour faire nos visas chinois et de la randonnée, ou même en Mongolie, ou faire envoyer nos passeport en France pour faire faire nos visas. Ces solutions on y a franchement pensé, mais certains cyclistes rencontrés ont eu du mal à circuler dans l’ouest de la chine, ils étaient très surveillés par la police et dans l’impossibilité de bivouaquer. Surement à cause des problèmes avec les ouïgours ethnie minoritaire de cette région de la Chine persécutés par les Han, ethnie majoritaire qui gouverne la chine. Comme on a déjà été 2 fois en chine, et que l’on ne veut pas se prendre la tête, on a décidé de changer nos plans et directions la Corée pour pédaler sur des pistes cyclables avec toilettes tout les 5km (ou presque et ça ça n’a pas de prix), et borne wifi sur les aires de bivouacs (oui oui des aires de bivouacs!!!). Donc le 2 octobre direction Séoul, on retournera sûrement en chine mais dans d’autres conditions. Maintenant dodo.

Mardi, petit déjeuner avec tout le monde, je suis au taquet, trop envie de pédaler. On est les premiers à partir, achat d’eau (flemmingite de filtration), et direction le premier col de la journée. Pour rejoindre Osh, la route devrait nous prendre 3 ou 4 jours 4000m de descente et 2000 à monter. On commence donc par un col, on voit que la route monte bien, mais on est en forme, on prend notre petit rythme et on monte facile. Au milieu petite pause boisson (eau) et Chacha papote avec un écossais, moi je veux pédaler, je bous mais je ne dis rien pour ne pas être impoli (mais quelle pipelette). On repart, on grimpe Chacha force plus que d’habitude, moi aussi, on avance bien et atteignons le col assez rapidement. On refait une pause (eau + pipi + bounty ), on remonte sur Enselle et on entend un sale bruit. Je check le roue arrière et ne vois rien de suspect (franchement je ne sais pas comment j’ai pu louper ça). On remonte sur Enselle, on profite du petit plat descendant du col pour vérifier que les freins freinent avant d’être dans le descente. Et le frein arrière ne freinent pas du tout. On s’arrête, je regarde de nouveau en me focalisant sur le frein arrière, constat le disque n’est plus fixé sur la roue (what the f*** ! à#@&). Les vis sont absentes, pire les pas de visses sont cassés (carrèment arrachés). Le pire dans tout ça c’est que j’ai vérifié chaque vis d’Enselle à Karakul et aucune ne s’était dévissée dont ces 6 vis, étaient encore présentes la veille, je les ai regardées vite fait. On est dégouté, ça pleure, une envie d’abandonner Enselle nous vient à l’esprit mais ce n’est pas possible de faire ça (on l’aime quand même notre petit Enselle mais ça commence à faire beaucoup). André, un suisse qui finit le col en poussant, nous rejoint, nous remotive et veut même nous payer un taxi (trop gentil cet André). On arrête des voitures qui ne peuvent rien faire pour nous, en plus c’est l’aïd, jour férié. Une voiture nous trouve une solution, ils appellent de la famille qui ont un taxi pour nous emmener à Osh. Durant le trajet, on ne parle pas, on déprime, on ne regarde même pas le paysage, Chacha demande juste au chauffeur de ralentir pour que l’on reste en vie. A la GH on retrouve Dominique et son pote (canadiens rencontrés en Ouzbékistan), c’est un mécanicien de vélo, qui hallucine sur tout nos soucis mécaniques (d’après lui on a vraiment pas de chance). Et la il n’en revient pas, il n’a jamais vue une casse comme celle ci et surtout sur ce moyeu (supposé indestructible et n plus après seulement 800km avec lui)… Bref une belle journée déprime on va se coucher demain est un autre jour.

Mercredi, on va squatter le café brio car internet y fonctionne bien, les cyclistes y vont obligatoirement. On y trouvera internet, des muffins, des cheeseburgers, des frites, mais pas de cyclistes. On rentre en ayant envisagé différentes solutions, ce qui nous remonte le moral. Et encore mieux, Dominique a rencontré un allemand (que l’on a rencontré sur la Pamir et qui voulait nous donner son pneu de secour à l’époque c’est le pneu qu’on avait explosé), il veut bien nous donner sa roue arrière. On est trop heureux, car c’est une très bonne roue qui nous convient bien. On démonte sa roue, enfin il la démonte tout seul sous les yeux de Dominique (le mécanicien professionnel) qui se fout un peu de lui car il utilise des outils pas très pratique et met 3h à le faire. Puis on démonte notre roue pour échanger cassette et disque, mais notre cassette ne veut plus sortir, on se rend compte que notre moyeu à plus de problème que ce que l’on voit et nos compères cyclistes se rendent compte que l’on a des jambes bien plus solide que les leurs. J’oubliais Dominique et ses amis ont fait la Shokhdara vallée et ils ont aussi été très surpris que l’on soit passé par la avec Enselle et Bob. On finit par sortir la cassette grâce à Dominique (merci le caillou), mais problème il nous manque 6 vis plates pour fixer notre disque (les 6 vis sont sûrement quelque part sur la route). On explique à l’allemand que l’on peut trouver d’autres solutions, lui nous en donne mais elle sont trop farfelue pour nous, comme changer tout notre système de freinage pour prendre son (tout petit) disque. En fait plus le temps avançait, plus il prend les gens de haut, et faisait des âneries comme mettre ses doigts plein de graisse sur le disque. Il ne veut pas nous laisser sa roue si elle n’est pas complétement en état de marche. Il est 22h et le bazar est fermé. Impossible de trouver des vis à cette heure ci. On lui dit qu’il ne veut pas vraiment se séparer de sa roue, ce que l’on comprend, et qu’il peut repartir avec sa roue que l’on n’en veut plus, on trouvera une autre solution. Ce qui est drôle, c’est qu’il a dit que l’on transportait trop de matériel, mais il a été très content d’utiliser nos outils pour remonter sa roue (fouet à chaîne, démonte cassette, clef à mollette …). Dodo déprimés et énervés.

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Jeudi,c’est la déprime on va donc se remonter le moral au bazar en dépensant des sous. Pour changer on achète du tissus qui peut servir de tapis, ou s’accrocher au mur ou à prendre la poussière. On fait un crochet par le bazar à vélo où l’on trouve plein de truc même des moyeux sans roulement mais rien qui peut nous aider. On va donc manger dans un petit bouiboui de la nourriture frit avec un petit thé pas frit mais bouillant (on sent que la déprime est là, pas de sourire même devant la bouffe). Et comme dessert geekage au café brio, ce sera brownie au chocolat. Retour à la GH, manger et dodo, journée où l’on retrouve les fondamentaux : tissus, manger, dodo.

Vendredi, pas mieux que la veille, on traine à la GH, on a envi de rien, juste on regarde nos mails pour voir si les choses avancent. Vers 17h on rejoint le café brio pour voir Christine et Peter (ça nous fait plaisir et nous remet du baume au coeur), et surprise des nouvelles de DT swiss. Les choses avancent, ils veulent bien nous renvoyer un moyeu spécial tandem au prix professionnel. Ils sont surpris que l’on ait cassé leur moyeu réputé incassable, mais faut pas nous dire cela, c’est comme les crayons de papiers dit incassables qui se plient et que l’on a tous cassé en le pliant trop pour voir si il va casser. On nous avait déjà vendu une roue incassable de descente, où l’on a cassé plusieurs rayon, une roue libre et pour finir une jante qui n’a pas supporté le poids (on avait bien allégé la roue arrière pourtant). Et là ce fameux moyeu incassable on l’a pété comme il faut, pas de vis cassés, et il ne tourne plus correctement ce qui est normalement ça fonction principale (oui pour ceux qui ne savent pas ce qu’est un moyeu ben c’est ce qui fait que la roue tourne !). Enfin on rigole bien de nos malheurs avec notre couple d’anglais qui eux tentent pour une 3ème fois d’avoir leurs visas Chinois en Angleterre (ils ont 2 passeports chacun). Ça fait du bien, on rentre à la GH le cœur un peu plus léger, et 6kg en moins pour moi, 8 pour Chacha perdus sur la Pamir.

Samedi, on part pour la capital, Bishkek, la veille on a fait réserver un taxi par la GH, ils ont du prendre des photos du vélo pour savoir s’il pouvait nous embarquer. On nous négocie un prix, il vient nous chercher à la GH à 7h, puis on va prendre d’autres passagers. C’est ce qui aurait du se passer mais dans la série bad luck … d’abord le chauffeur prend peur en voyant la quantité de nos bagages, 4 sacoches de vélo, la remorque et un sac à dos, la remorque peut aller sur le toit normalement, ah j’oubliais un énorme sac de sport rempli de sacs de couchages oubliés qu’on ramène à leurs propriétaires. Le chauffeur hésite, c’est bon on peut charger la voiture, problème il a peur pour son toit les pédales ne sont pas réglementaire pour lui et risque de faire des rayures, voir de cabosser sa jolie voiture au parechoc cassé (on a beau lui dire que notre vélo et tout pareil qu’un vélo normal sauf la taille … il tente de démonter les pédales à la pince plate). Il est debout sur sa voiture à déplacer Enselle pour ne pas abimer sa voiture, Enselle a 2 doigts de tomber par terre, je n’ai jamais vu ça et pourtant on en a vue des chargements bizarres sur les voitures, comme un scooter une fois. Il me tend au plus haut point (et pourtant contrairement à Chacha, Damien a pour deuxième prénom « patience »), je lui dis de me passer Enselle, et je le charge de nos bagages on va le pousser jusqu’au taxi de Bishkek tant pis pour lui si il ne veut pas de nous et de nos sous. Chacha est d’accord avec moi, ça fait pratiquement une heure que le chauffeur tergiverse, on est pas d’humeur à faire les yeux doux, la fille de la GH s’excuse et est désolée pour nous. Le chauffeur nous dit que personne voudra de nous avec un vélo comme ça. On arrive au carrefour des taxis communs, on s’accorde avec un chauffeur sur un prix, tous nous demande un prix élevé à cause du supplément bagage (tous les touristes voir locaux payent un supplément bagage). On trouve le prix un peu gros, on demande si le taxi est juste pour nous et si il nous paye le plov à midi, il dit ok (car le prix demandé est le prix pour le taxi complet). On va à sa voiture, re-problème il n’a rien pour fixer Enselle et Bob sur le toit, il part donc avec un autre chauffeur chercher des sangles (enfin c’est ce qu’il nous a dit), sauf que si le taxi est pour nous pourquoi ne met on pas tout à l’intérieur ?!. Pendant qu’on l’attend, un autre chauffeur nous propose de nous emmener, il nous donne un 1er prix à 4000com (com monnaie kirghize prononcé soume) que l’on refuse, puis il voit Enselle et la il revoit son prix à 7500com et la on accepte bien sure (je rigole). On attend patiemment puis un peu moins car le temps passe et il faut 12h pour faire le trajet, Chacha par chercher notre chauffeur qui discute avec d’autres chauffeurs, mais il nous indique que l’on va bientôt partir. Les 2 chauffeurs reviennent avec les cordes mais on change de voiture et de chauffeur par contre le prix reste le même, d’autres clients montent avec nous, ce qui nous fait râler (bon français que nous sommes et on le fait comprendre surtout qu’on paye pour toute la voiture). On finit par accepter, on doit donner une avance pour l’essence (lol), l’avance notre chauffeur n’en voit pas la couleur. Un des clients voit que l’on se fait « arnaquer » (on paye le prix touriste), et donne son avis, il est remis en place mais il descendra quand on prendra d’autres clients qui eux aussi passent d’une voiture à une autre (des femmes en perdront un bagage). Un belge d’origine russe monte avec nous, parlant russe il sert de traducteur aux curieuses, lui aussi à eu des soucis avec un chauffeur Kirghize sur la pamir, ils ont du l’abandonner car il préférait faire la fête avec ses amis au lieu de faire ce pourquoi il était payé. Sur la route on essaye de profiter du paysage malgré l’humeur maussade, je dis bien on essaye car le chauffeur se prend pour Ayrton Senna et on risque de finir comme lui. Il arrive à fond dans les virages le plus intérieur possible et freine tout en tournant, ce qui fait crissé les 4 pneus et déraper la voiture. En plus il a une automatique et ne sait pas utiliser le frein moteur, donc les freins on les sent je parle bien de l’odeur. Tous les passagers voient leurs vies défiler à chaque tournant, on n’a presque tous dit au chauffeur de se calmer et de ralentir, les mamies à l’arrière prient tout du long (méga rassurant). Heureusement que sa voiture n’a pas trop de puissante ce qui fait qu’en montée on respire pour mieux retenir son souffle dans les descentes. On arrive donc à Bishkek en vie et de nuit en ayant du payer notre repas de midi (adieu plov offert). A la GH, re-surprise on avait réserver un dortoir de 4 et l’on se retrouve dans une petite chambre à 6, ils nous disent que c’est pas grave c’est le même prix, ça passe pour une nuit, demain c’est promis on a le droit à notre dortoir à 4 pour le même prix, dodo on en peut plus.

résumer de nos jours à Osh :

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